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Channel: Le Spéléoblog
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Altitude 465 -30

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Samedi 29/10/2022, c'est bien lestés que nous remontons à l'altitude 465 au départ de la vallée à Malmedy, Bobo, Antho, Raph et moi. Cette fois, en plus d'une longue corde, des foreuses et notre matos perso, notre tailleur de pierre a décidé de monter du ciment... il n'en est plus à ça près !

A pied d'œuvre vers midi bien sonné, nous sommes contents de descendre sous terre pour échapper aux vrombissements des voitures qui tournent sur le circuits de Francorchamps pourtant éloigné derrière la colline.

Antho et moi allons directement au fond, tandis que Bobo et Raph s'occupent de cimenter une assise sous divers blocs menaçant la trémie verticale. Ils y installeront aussi quelques barreaux pour faciliter la sortie et nous éviter de trop pédaler dans les cailloux qui ont forcément tendance à boucher la suite et dégringoler dans le puits suivant, déjà peu engageant ainsi.

D'ailleurs pour éviter la fameuse enclume coincée dans le vide qui suit, nous cherchons une autre voie de descente en partant à l'horizontale vers la gauche, en sommet de la diaclase qui mène aussi à la pointe. L'oppo n'est pas bien dure, mais les parois non plus ! Malgré ça, elle est de toute façon bien moins craignos que par la droite. C'est étroit mais en louvoyant on parvient ainsi à descendre la dizaine de mètres de verticale pour se retrouver au niveau du terminus atteint il y a 15 jours, càd au sommet du puits ouvert la semaine dernière, sans l'avoir descendu.

J'ai bien du mal à trouver deux emplacements pour les goujons, option choisie en attendant de placer des broches si ça en vaut la peine. La verticale n'est pas bien longue, +/-6 m, et pourra être remontée en escalade. A son pied, de part et d'autre du petit cône d'éboulis, ça descend. D'un côté, quelques gros blocs pas trop rassurant forment une étroiture qui laisse pourtant entrevoir un bel espace derrière. Tout semble quand même tenir, alors on casse quelques morceaux de roche, juste assez pour que je puisse, en forçant un peu, m'insinuer sans matos derrière. Mais c'est de suite la queute.

De l'autre coté, la diaclase est plus large et descend jusqu'à un point bas qui se rétrécit jusqu'à ne laisser présager d'aucune suite évidente. Mais quelque peu en hauteur, la diaclase se poursuit. Je peux m'y engager limite jusqu'à un resserrement. Il laisse entrevoir une suite qui me semble pénétrable mais tout n'est pas perdu. La paroi de droite étant très fiable, avec de la patience et un peu d'organisation, ça devrait pouvoir être élargi suffisamment que pour aller voir derrière. Le courant d'air s'y engouffre. Nous sommes à -30 minimum.

A la remontée, alors que Bobo va aussi voir le fond à son tour, je place tant bien que mal une MC pour faciliter la remontée de la diaclase, profitant d'un bloc de psammite affleurant. Pour faire les choses bien, des vérins s'imposeront car la mèche de la foreuse rentre comme dans du beurre partout. 

Bref, ce puits "sauvé l'accu !" n'a pas encore mené à la montre en or espérée. Mais on a récupéré l'accu tombé lors de la séance précédente, sans avoir dit notre dernier mot.

Le poudingue a cependant toujours une sale gueule, ce qui gâche un peu l'ambiance. D'ailleurs, Antho et Raph qui ne s'étaient jamais frotté à ce substrat n'ont pas directement apprécié et ont du s'habituer à l'environnement inhabituel de ce genre de formation. 

Il est 17h30 quand nous refermons la trappe, avec pour ma part, pas vraiment l'intention d'y revenir dans la foulée ;-) Avis aux amateurs pour aller ouvrir la suite, je m'efforcerai déjà d'y retourner avec un volontaire pour lever la topo.

Bien qu'on nous ayons déjà la version 3 D en coupe de la semaine passée ! :-) (donc, sans la suite au bas du puits "sauvé l'accu")



Jack



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