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Channel: Le Spéléoblog
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Canyon ERREKALTIA

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Nous somme le dimanche 22 juillet 2018, regroupés après le long voyage depuis la Belgique au camping de Sainte-Engrâce (Pays Basque) et à la veille de notre projet de traversée de la Pierre (Tête Sauvage- La Verna), petit échauffement programmé avant de rejoindre le massif du GER pour notre expédition annuelle..

Vu le temps libre dont nous disposons aujourd'hui, nous vient l'idée d'aller faire un p'tit canyon dans le coin. Course totalement improvisée mais on a ce qu'il faut pour la faire. On fouille un peu sur le net pour se trouver un objectif proche et qui ne demande pas trop de temps. Et coup de bol, un des membres du SC Toulon présent a le livre qu'il faut !ERREKALTIA qu'il s'appelle (le canyon, pas le gars !).


Hop, une petit photo de la fiche d'équipement concernée, quelques notes papier et nous voici en début d'après midi à laisser une voiture sur le parking (bourré de touristes) des gorges de Kakoueta et s'engager avec l'autre sur les hauteurs de la vallée à la recherche du départ de la marche d'approche du canyon dit "des gendarmes". Faute d'un descriptif de l'accès hyper précis comme il devrait l'être dans ce dédale de petites routes et chemin carrossables, on perd une bonne heure pour s'y rendre.


Enfilent alors leur combi les CCC (Christophe, Coline, Ced) et Jack, les autres Tom, Bobo, Pauline + Françoise) ayant préférer assurer pour demain en se contentant de la visite des gorges de Kakoueta, un peu bousculés malheureusement vu l'affluence. Il aura mieux valu qu'il privilégie la fin d'après midi, en venant à notre rencontre.




De notre côté, le temps de retrouver un peu les automatismes pour les rappels de cordes, tout se passera plus ou moins bien, les cascades plus ou moins longues se succédant dans un beau décor vertical qui nous fera dire qu'on devrait en faire plus souvent ! Guère de difficultés, sinon un peu de talonnement dans la grande verticale où un relais exigû se doit d'être absolument utilisé. Sinon, pas trop d'eau et pas trop peu, juste le débit idéal pour bien en profiter.


Et c'est ainsi que nous déboucherons vers 18h  juste en amont du parcours aménagé de Kakouetta. L'occasion ainsi de s'engager dans la grotte aux Lacs jusqu'au siphon et de faire les gorges avec les derniers visiteurs pour rejoindre la bagnole et aller recherche l'autre.



Grotte au Jack




Traversée TETE SAUVAGE-LA VERNA (PSM) 2018

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21 Juillet 2018, déjà un an de passé !  Et nous revoici à nouveau sur la route des Pyrénées Atlantiques pour notre expédition estivale, presque routinière mais qui aura encore demandé quelques préparatifs et beaucoup de concertation, souvent en dernière minute, pour un bon déroulement du camp
Le séjour se déclinera cette fois en trois périodes et deux équipes.

La première a démarrer est composée de Christophe, Coline, Jack, Thomas, Bobo, Cédric + Françoise E. Pauline nous rejoindra après avoir déjà profité des PyrénéesOrientales où elle a fait le Pic Canigou et du canyoning organisé (voyez sa page FB).

Pour voir autre chose que notre petit coin de massif, pour permettre aussi à certains de réaliser un rêve, nous avons décidé de passer les premiers jours sur LA Pierre Saint Martin et d'y réaliser la traversée "Tête Sauvage-La Verna", étant entendu que nous avons obtenu préalablement le feu vert de l'ARSIP. C'est la plus "courte'", la "moins dificile" mais certes la plus représentative, bref une grande classique à faire (et même refaire) dans une vie de spéléo !


Nous nous retrouvons donc tous au camping  Ibarra de Sainte-Engrâce le dimanche 22/7/18 au matin, accueillis par les gérants Pierre et Maryse toujours aussi sympathiques. La météo a été les jours passés à la pluie et aux orages, si bien que la rivière est haute, or c'est bien l'eau de la Pierre qui y passe... Cependant, les prévisions pour demain sont au beau fixe, avec une dégradation annoncée pour mardi soir. On a une chance de passer.

Nous rencontrons les collègues du SC Toulon avec qui JCL avait échangé quelques mails pour demander de pouvoir profiter de l'équipement en fixe qu'ils comptaient justement mettre dans les puits demain. Il est convenu de leur laisser la matinée d'avance avant de démarrer, d'autant que eux aussi sont nombreux. Ils auront en retour un casier de bières spéciales belges !

Pour l'heure, vu le temps libre dont nous disposons aujourd'hui, nous vient l'idée d'aller faire un p'tit canyon.

Lundi 23/7, jour J pour la traversée.  Bonne chose que nous n'aurons pas à la faire en rappel de cordes comme envisagé un moment, car nous sommes déjà avec un bon petit kit chacun avec ce qu'il faut pour tenir au minimum une douzaine d'heures sous terre, voire plus car parmi nous tous n'ont plus la santé pour courir et passer en un temps record. Et tous ne sont pas des pratiquants super expérimentés pour ce genre de ballade, à priori sans difficulté sinon la longueur mais quand même exigeante. Dans ce contexte, Christophe estime qu'il est préférable de ne pas suivre avec sa fille cette fois mais bien de venir à notre rencontre en soirée en entrant par la Verna et en remontant tranquillement jusqu'au Lépineux. Ils viennent cependant avec nous jusqu'à l'entre de la Tête Sauvage pour profiter du paysage unique qu'offre la PSM .

Les cinq têtes sauvages du jour à l 'entrée du gouffre

Nous sommes donc 5 à entrer vers 13 h sous terre. Le SC Toulon nous a devancé en partant le matin et a équipé de main de maitre et les 350 m de puits défilent donc sans soucis, même si les mâts de perroquets du début dont un peu dans le chemin (ça doit quand même compliquer les rappels de cordes...).


Une bonne  paire d'heures plus tard, nous sommes au "Soupirail" où nous optons directement pour la tenue néoprène car il est bien plein. Autant garder les sous-vêtements secs pour les salles. Derrière, encore un petit puits (équipé en fixe) et nous prenons pied sur le socle où coule LA Rivière de la Pierre !

Mots clés : eau...soupir...aïe...
Nous retrouvons nos amis toulonnais un peu au-delà de la Salle Cosyns et leur laissons prendre de l'avance en faisant une petite pause. Au passage, pour aider au nettoyage prévu par l'ARSIP cet automne, nous embarquons et répartissons entre nous 10 à 12 kg de détritus rassemblés ici.

Et puis c'est le long crapahut comme décrit dans les livres (voir celui spécialement édité à ce sujet par l'ARSIP), tout à suivre cette rivière  mythique sur des kilomètres, avec des décors variés, sans cesse renouvelés. Quelques shunts pour éviter passages bas et siphons sur le parcours nous donnent un peu de fil à retordre, le balisage étant correcte mais pas unique.

Les heures passent, l'eau n'est pas trop haute (quoique pour Pauline... ;-) mais froide oui, et le courant d'air bien présent. Nous finissons ainsi par atteindre l'endroit clé de la traversée, le fameux "Tunnel du Vent". Sur les talons des français, c'est en bande que nous franchissons l'obstacle, bien moins lugubre que ce que j'en avais gardé comme souvenir, du temps où nous passions en pontonnière, à la carbure.

Derrière ça, la morphologie change du tout au tout puisqu'on aborde les grandes salles. La pause pour changer de tenue est reportée car on veut tous d'abord se réchauffer un peu. Ce sera vite le cas puisqu'on a beau être à la descente, c'est fou la dénivellé positive qu'il faut se farcir pour traverser les salles ! Ce qui est à accumuler aux 820 m de différence d'altitude existant déjà entre l'entrée et la sortie...
Une fois les néo's enlevées (et donc les sacs plus lourds...), nous prenons le temps de se faire chacun un repas chaud.


Longue et compliquée mais heureusement balisée, la fameuse salle de la Navarre et dépassée sans soucis. Nous débouchons alors dans la Salle Lépineux où viennent justement d'arriver Christophe et Coline.
Leur présence nous fait du bien ! Ils nous soulagent de quelques kilos et vont aussi nous aiguiller sur le chemin de la sortie qu'ils viennent de faire dans l'autre sens, au rythme de ceux qui accumulent le plus la fatigue et/ou les petites douleurs.
On finira ainsi par déboucher tous ensemble dans la phénoménale salle de la Verna, malheureusement sans pouvoir profiter de l'éclairage de l'animation touristique puisqu'il est 3 heures du mat bien fait.


Le tunnel EDF parcouru, y'a plus qu'à ouvrir la porte (et se battre avec le courant d'air pour la refermer) pour s'avachir sur le parking de la cabane Prebende en attendant le deux chauffeurs partis chercher les véhicules qui nous ramèneront enfin au camping, au matelas et sacs de couchage, à n eau chaude, àses toilettes et à ses poubelles ! :-).
Toujours ça en moins qui trainera sous terre !




Caperan 2018

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Partis de Belgique le 21 juillet, et après deux jours passés à Sainte-Engrâce pour d'abord faire la descente du canyon Errekaltia (CR) et le lendemain effectuer la traversée de la Pierre via la Tête Sauvage (CR), Tom, Christophe, Coline, Cédric, Françoise avons quitté le camping pour rejoindre Oloron où nous faisons les grosses courses pour la première semaine de camp que nous allons passer sur le lapiaz du Capéran (massif de Ger)/ Bobo et Pauline nous quittent, vacances terminées.


Mardi 24/8 Arrivée à Gourette en soirée, bénéficiant fort heureusement de la réouverture de la route au dessus des Eaux Bonnes . Elle faisait depuis plusieurs semaines l'objet de réparation suite à un gros éboulement qui avait isolé la station trop longtemps ! Et vu que le Tour de France allait y passer... 

Nous prenons rapidement contact avec notre fidèle ami Serge et apprenons aussi avec bonheur que Jean-Michel est de retour sur Gourette cet été, au pied même des pistes, précisément au "Tremplin" où il a repris l'hôtel familial. Du coup, on sait où (bien) souper !!! Mais grâce à lui aussi où dormir, à savoir à la Québotte inoccupée, contents de pouvoir récupérer de la trop courte nuit de la veille.

Mercredi 25 :petit déjeuner chez Jean-Michel et préparation matos perso et collectif sur le parking de la caserne (où nous n'aurons plus le pied à terre d'antan, la nouvelle hiérarchie en ayant décidé autrement).

Serge se coupe en quatre pour nous monter en deux fois aux lacs du Plaa Segouné par la piste heureusement ouverte par la pelleteuse. Grand beau pour rejoindre le camp en fin d’après midi.  On s'attendait évidemment à beaucoup de neige, vu les chutes très tardives de ce printemps. Et de fait, il en reste beaucoup mais sans soucis pour le passage du col de Plaa Segoune. Par contre celui du Ger est toujours occupé  un gros névé très pentu et nous demande l'installation de cordes pour descendre par la droite où le pierrier est fort raide et instable, d'autant plus  difficile à franchir chargés comme nous le sommes.
Arrivée au camp fin d'après midi. Sortir tout de la cache et monter l'abri nous demande 3 bonnes heures sous un soleil pétant, accablant. Souper et dodo bien mérité 

Jeudi 26 : comme de coutume le deuxième jour, portage bouffe pour tous (sauf Thomas dont le genou est gonflé :-(

Vendredi 27 : toujours beau et chaud, bien pour le tour de France qui passe le col de l'Aubisque today. Tom est toujours cassé de partout mais  accompagne cependant Jack à l’entrée du BBS1 que ce dernier équipe jusqu'au sommet du grand puits glacé. Plus qu’à espérer que la lucarne en bas soit elle aussi ouverte. 

De leur côté, Christophe, Coline et Cédric, les CCC, terminent le déséquipement du gouffre de l'Aurebede, tâche compliquée qui les oblige à descendre avec quelques nouilles jusque - 200 d'où ils sortiront plusieurs kits de cordes bien tassés. Sortie très tard dans la soirée, ce qui nous aura un peu inquiété au camp même si on sait comment ça va.

Ainsi, c'en est fini pour nous de l'Aurebede. Après 8 ans me rappelle t-on depuis nos premiers pas dans ce trou.. Je reste frustré de ne pas personnellement avoir vu le fond connu (il s'en était fallu de peu, une petite nouille seulement...) Après la fouille au niveau du terminus et la topo par le RCAE en 2016, il n'y avait plus lieu d'insister mais bien de récupérer les centaines de mètres de cordes en place. La page est tournée...

Samedi 28 juillet : brouillard et soleil se partagent le ciel. Temps finalement très agréable pour un jour de repos, à savoir rapatrier du col de Ger les quelques 250m de cordes sorties de l'Aurebede. Seules la moitié sont encore en état, les autres (vieilles Edelrid) serviront au camp pour l'abri. On laisse environ 50 m de Roca ici, en prévision d'un équipement fixe dans le col lorsque les conditions sont difficiles.. 

Check à la descente vers le camp des trois dolines proches de l'UL10 qui au fil des années s'ouvrent de plus en plus et mériteront qu'on s'y à acharne sérieusement.

Préparation de la pointe de demain au BBS1, objectif majeur qui espérons payera !

Dimanche 29/7 : grand jour pour le BBS1-Gouffre Café Liégeois Glacé. Christophe, Cédric et Jack quittent le beau soleil vers 10 h. Il en ressortiront dans la nuit après 17 h à équiper, remanier, progresser, porter et finalement reprendre la pointe derrière le méandre dit du « tortillard ».

La suite tant attendue est un P15, vaste mais qui s'enquille dans un nouveau méandre à différents niveaux. Rien de très réjouissant, Christophe pense que l'aventure se termine là, Cédric insiste mais tourne en rond… A force, Jack trouve final le moyen de passer le méandre baptisé dans la foulée « la promenade dominicale » !

La récompense est derrière: P 10+R5 et on y croit ! Mais pas longtemps… soupirail impénétrable... Pas possible ! Le courant d'air soufflant et glacial est un peu moins fort. Une lucarne s’ouvre au sommet. Pas le choix, Jack s'engage dans une escalade artificiel. Une demi douzaine de goujons et on atteint une plateforme. Cédric descend un boyau qui fait suite et au final se retrouve au dessus mais derrière le soupirail. De là, il parvient à ouvrir une autre petit lucarne et par un P5 reprendre pied au soupirail, sans refaire le tour. En aval, le méandre continue, arrêt sur R5 à équiper avec le ruisseau qui montre le chemin vers l'inconnu… Il est 22 h et on est transis. Stop, on remonte.
Deux heures jusqu'au point chaud…saloperie de méandres et étroitures.... Une petite heure a de restaurer en essayant de se réchauffer et encore deux bonnes heures à ressortir via le grand puits gelé et surtout flotté, avec K-Way. Il est 4h du mat quand on rentre avec la lune au camp. Encore un fameux TPST dans les pattes...plus mon truc ça de dépasser les 12 h !

Lundi 30/7 : récup et nettoyage sous le grand beau, quel chance avec la Météo ! Dernier jour pour les Bando. Inauguration de la piscine creusée par Cédric et tri + rangement de l'abri.

Mardi 31/7 : pas de visite matinale de Serge comme il l'avait envisagé pour venir voir les isards, dommage. Christophe et Coline s'en retournent en Belgique via Bouy et Bezou. Cédric les accompagne à Gourette pour récupérer des affaires, descendre les poubelles et charger une batterie. Retour prévu par le Plaa Segoune mais au final il passera l’après midi, la soirée et la nuit en bas. Tom garde le camp.

Jack et Françoise quittent aussi le camp pour une randonnée vers Anouilhas, le col de Lurde et la cabane du Cezy dite "des spéléologues" où il passent la nuit. Ils font connaissance avec le berger 80 ans et sa femme qui on connu toute l’épopée des explorations du SC Bordeaux sur ce réseau des Eaux Chaudes (11 bornes, +800 derrière siphons...) . Des bons et mauvais souvenirs à les écouter. La cabane est chouette, juste un regret, nous sommes dans le brouillard et du coup aucun paysage, qui pourtant doit être exceptionnel ! J’aurais aimé un peu arpenter le plateau, ce sera peut-être pour demain matin.

Mercredi 1/8 : Serge monte Cédric au Plaa à 6 h du mat en allant "aux juments"! Là haut, beaucoup de vent. Il embarque le second panneau solaire et batteries qui installés donnent de bons résultats.
Aux cabanes du Cezy, le brouillard à disparu, c'est superbe. Petit déjeuner en terrasse avant de quitter Jacques et Jacqueline. C'est ensuite la séparation pour Jack et Françoise. Elle reprend le GR10 vers le pont de Goua puis Gabas d’où elle montera sur Bious Artigues et continuer vers la vallée d’Aspe.
Jack lui part à l'opposé vers Gourette, superbe ballade avec vue sur la vallée du Sousoueou, puis montée au col d'Hourquette, descente au lac d'Anglas, Plaa de Bach et finalement Gourette pour terminer à une bonne table chez Jean-Michel.

Jeudi 2 : Thomas a quitté le camp au petit matin un jour plus tôt que prévu. Ced ne sera pas longtemps seul car Jack remonte au camp via les œufs, Bezou, la prairie de Bouy et la redoutable pente herbeuse sous le cagnard.

Fin d’après midi, montée pour le duo jusque l'UL10 pour creuser dans la dépression à côté, d'où émane un C.A. Beaucoup de cailloux sortis mais chantier de longue haleine en espérant que ça ne retombe pas dans le gouffre à coté, l'espoir étant de donner un accès à l'amont du Capéran. A suivre.

Vendredi 3/8 : toujours à 2 en attendant la relève,  Cédric et Jack optent pour un objectif peu engagé sans personne en surface : l'UL12, gouffre de la Combe Cachée, où la fissure à -25 env s'était encore bien défendue en 2017. Ambiance toujours aussi glaciale, la neige étant encore bien présente au fond. Malgré ça, la fissure "récalfiltrante" est accessible et dans l'état laissée en fin de camp 2017 par Pascal V. et Tom, à savoir presque franchissable mais pas encore... et toujours avec l'écho d'une verticale d'une dizaine de mètres derrière.

Nous sortons toute notre force de persuasion et d'énergie pour ouvrir encore un peu cet étau rocheux. C'est dire beaucoup de gymnastique car l'endroit n'est pas commode et il faut faire des va-et-vient dans le dernier ressaut. Pas assez toutefois pour avoir vraiment chaud. On optera d'ailleurs pour prendre le goûter en surface avant continuer. Finalement, Ced tente le passage sans baudrier, en partant les pieds devants et assuré à la taille. Ca passe, limite, mais il est derrière où il peut se coincer en oppo à l'aise. Un goujon est placé, il remet son baudrier et peut enfin descendre le Puits qui fait finalement une douzaine de mètres, relativement vaste, avec l'arrivée d'une cheminée de la surface. En bas, pas de chance, ça se resserre méchamment mais une suite est visible. Je lui envoye tout ce dont il a besoin pour tenter d'ouvrir un minimum cette nouvelle étroiture et pendant qu'il y travaille une petite heure, je remonte reprendre des calories en surface. A mon retour, Ced est en sommet du puits et m'annonce qu'il est passé à "hip" mais après un nouvel élargissement, ça devient totalement impénétrable ! Il y a bien une cheminée qui pourrait être escaladé mais rien en vue en hauteur qui justifierait qu'on revienne. Il repasse sans soucis la "recalfiltrante" et nous remontons pour rentrer au camp à la tombée de la nuit, laissant le déséquipement à un autre jour.

Après bien des espoirs et beaucoup de contrariétés ces dernières années pour passer ce terminus prometteur, le verdict est malheureusement là... Une porte se referme sur le lapiaz. Démotivant !

Samedi 4 : bien que nos panneaux solaires ait fonctionné à plein rendement et rempli nos deux batteries tampons, nous avons du mal à recharger les batteries de la foreuse. En fin de compte Cedric décide de descendre dare-dare à Gourette, avec l'intention de choper les oeufs à Bezou avant mi trente et surout à temp pour remonter avec la navett jeep qui monte aujourd'hui l'équipe du RCAE au Plaa. Ses cuisses et ses mollets s'en souviendront mais il l'a fait ! Du coup, retour tous ensemble et tous bien chargés au camp, y compris Jack venu à leur rencontre au Plaa.

Dimanche 5 : Alors que l'équipe SSUL est bon pour un second portage (principalement bouffe pour tenir la semaine mais aussi complément matos spéléos pour les objectifs en vue), Jack et Cédric s'engagent dans l'UL1-Gouffre du Capéran pour rééquipement de la cavité jusque -270.

Départ à 13h avec une nouvelle C70 pour le puits d'entrée, occupés par ailleurs par des choucas et leurs oisillons. S'ensuit la remise en place des cordes stockées en sommet de puits sur plaquettes laissées en place il y a deux ans.

Tout baigne jusqu'au P "soixante-dix". Au fractio à 20 m du fond, bout de corde et aucune en vue pour continuer plus bas ! Étrange et très contrariant... Heureusement, nous avons emporté une C30 (prévue pour plus bas) qui fait l'affaire et nous permet de prendre pied sur la grosse marge dite du "V". Il y a ici stockées +/- 150 m d'anciennes cordes Edelrid. A défaut, la suite de l'équipement se fera avec celles-là.

C'est jusqu'ici que Jack avait en 2016 retravaillé tout l'équipement du trou. C'est donc le moment de sortir la foreuse. Facile désormais grâce à elle d'imaginer  et réaliser des amarrages pratiques et securit, là où à l'époque planter un spit s'avérait trop difficile et éreintant, à forciori deux ou trois au même endroit !

Le shunt de la dernière longueur du grand puits (archiflottté en crue, le piège !) fait ainsi l'objet de nouveaux ancrages, tout comme les puits et ressauts suivants. Une vingtaine de goujons plus tard, nous atteignons l'objectif fixé, à savoir l"Hôtel sans étoiles"à -270, là où nous bivouaquions quand nous étions jeunes.... Comment avons nous pu passer tant de nuits en is-hamac à cet endroit...).  il y a ici aussi un kit de cordes qui pourra servir demain pour l'équipement des puits d'Iscoo puisque c'est là dessous, à -300 que sont sensé oeuvré la prochaine équipe.

Il est 21 h, c'est le temps de se faire chauffer quelques nouilles et reprendre des forces. Une heure plus tard, nous empoignons nos bloqueurs et remontons à notre aise vers la surface.

Au sommet du P70, nous trouvons par hasard l'explication à notre soucis de manque de corde.
La nouvelle C100 qui nous avait fait défaut était planquée dans un endroit improbable, totalement en dehors du passage, loin du fond du puits, le fait étant que l'ancienne corde était toujours à disposition... bref.

Sortie en 2h30 çàd à minuit trente, accueillis par Oli qui  réchauffe le souper. TPST : 11h30.

Lundi 6 : LG10 pour Olivier, Alex et carotte. Bilan ça continue au-delà de l'escalade via étroiture et puits à descendre toujours dans le pendage! Bonne nouvelle.
C'est aussi le grand départ pour Robs qui depuis deux ans travaille Charlotte et Solenn pourqu'elles les accompagne à la cascade amont du collecteur, en vue de réaliser une longue escalade au dessus de La Luciole mais aussi d'y bivouaquer ! Beau baptème en vue pour les deux filles. Ca fait évidemment pas mal de matos tous ça... Sylvain et Caro font l'aller retour pour les aider à porter trois kits. Voir CR du RCAE pour leurs impressions !

Mardi 7 :

Repos pour Sylvain et Caro, préparation et dépôt matos au LG10 en vue de la pointe de demain our Alex Carotte et Oli.

Vu l'orage prévu fin de journée, le projet initial de Jack et Ced visant de retourner à la pointe du BBS1 est prudemment reporté à plus tard, en espérant de meilleures conditions, sans quoi...
L'UL15, dit Li Caillon, est une alternative tout à fait raisonnable et motivante. C'est déjà l'occasion de revoir l'équipement du puits des Anges, en changeant la C60 par une C75 et en plaçant un fractio à mi puits (un second ne serait pas de trop) et surtout en remaniant celui de la terrasse. Ouf, plus de passage de nœud à la c**.

Petit pause noodle pour dîner et direction le fond, vers -200 pour s'attaquer au méandre qui l'an dernier avait stoppé net Pascal, Jack ayant quand à lui pu s'y faufiler sur 5 à 6 m jusqu'à un coude étroit laissant entrevoir une suite toujours étroite mais suite quand même, avec C.A. et petit actif, bref pas de quoi laisser tomber !

La première tâche est de rendre ces premiers mètres un peu plus humain. Tout juste quand même car on n'a pas trop envie de gaspiller l'énergie et la marchandise...Mais à coup de marteau, ça passe relativement bien et on s'attaque donc à la suite. Le coude se laisse faire et contre toute attente, ça passe d'un coup. Encore quelques constrictions plus ou moins gérables en l'état et nous débouchons sur un beau R5 plein pot. Ah ah !

Il nous reste une bout de nouille et un goujon (toujours vouloir être léger...) qui se trouve avec nos baudards avant le méandre... qu'on repasse et re-repasse. Il est 17h, c'était l'heure fixée de remontée, question de sortir avant l'orage annoncé vers 20h. Mais bon, on ne devrait pas risquer grand chose ici. On se donne une petite heure de rab. Zou, on se retrouve à la base du puits. C'est vaste mais une nouvelle étroiture à ras de l'eau se présente. Baudriers enlevés, ça passe, ouf ! La suite s'élargit bien et un puits s'ouvre quasi directement dans le plancher, estimé à +/- 15m. Ce sera pour 2019... Cette verticale débouchera-t-elle finalement au bout du méandre de l'Araldite de l'UL1 (ça nous permettrait d'y retourner travailler sans bivouac, là où faute de moyens nous avions abandonné) ou alors allons nous passer dans l'inconnu, à moins que ça ne donne dans le BBS1 ? Suspens...

Il est 18h, étant de toute manière à cours de matos, nous re-re-repassons le méandre et remontons. Retour vers 21 h au camp, sous le brouillard, alors que nos amis en surface viennent de subir un bel orage, avec grêle et tout ce qu'il faut mais finalement non ressenti sous terre.

(A noter qu'il faut +/- 30 mousquetons, 3 de, qu'il faudra doubler quelques fractionnés et aussi changer le bout de 8mm qui précède le dernier grand puits)

Sortent en même temps Charlotte, Solenn et Robs du Capéran. Le bivouac s'est finalement bien déroulé vu la fatigue accumulée à et l'escalade, bien que très ardue, a débouché sur une belle galerie qui a permit de retomber dans le cloche du siphon amont mais avec vue sur une nouvelle escalade à réaliser, plus facile celle là.  Leprojet de Robert tant de fois programmé et chaque fois annulé, enfin réalisé ! Voir ici aussi le CR du RCAE.

Mercredi 8: LG10 pour Alex Olivier et carotte
Sylvain et Caro refont un portage pour complément bouffe. Sissi fait l'exploit de ramener la bâche EPDM d
Repos et travaux piscine pour les autres sous soleil et vent

Jeudi 9: Cédric et moi, on se lève tôt, question de s’engager au plus vite à la pointe du BBS1. Mais il fait vraiment moche, démarrer sous ce crachin pénétrant, ce serait entrer trempés dans le trou, ce qu'il faut éviter tant l'ambiance est glaciale. On décide de se remettre au lit et postposer notre départ en début d'après midi. On fait bien, la pluie laisse la place au brouillard, on dine et quittons le camp à 13h, avec instructions de ne pas s'inquiéter avant demain à l'aube, vu qu'on compte faire dans pointe mais aussi remonter en déséquipant jusque -60.

Marche complètement équipés question de s'alléger et aller au plus vite. Chargés malgré tout d'un kit chacun car on emporte un peu de nouille, la foreuse and co, amarrages et de quoi faire un point chaud. En chemin, je ramasse encore un bout de corde que j'essaye d'utiliser pour améliorer une sortie de puits mais trop courte. Tant pis pour cette fois, elle servira espérons le à la pointe.

A noter que cet impressionnant P60 gelé mériterait d'être fractionné plusieurs fois pour s'écarter au mieux de la trajectoire de la pluie et d'éventuelle chute de pierres ou glace. Un boulot pas facile, la roche est par endroit délitée ou couvert de glace. C'est faisable, mais faut y passer du temps. L'ennui, c'est que l'équipement ne sera plus visible ou accessible l'an prochain si ça fond différemment. A essayer en tout cas l'an prochain en début d'explo. En réalité, il s'agit d'un P80 jusqu'en bas quand la neige à fondu (c'était le cas cette année au moins sur une bonne dizaine de mêtres, « caverna magica » était peut-être accessible cette fois,,,

Nous ralentissent aussi l'étroiture R3D3 avant stargate, les quelques départs de puits étroits, le méandre « tortillard » (terminus de l'an dernier) et la « promenade dominicale ». Trois bonnes heures de progression pour enfin atteindre le « soupirail ». Pendant que Ced déséquipe l'escalade artificielle que j'avais fait et qui lui avait permis de trouver un shunt via une fissure ouverte en lucarne, j'équipe cette dernière 5 m à l'aplomb du soupirail en question.

Petite pause bouffe et nous allons équiper le R5 qui se présente plus loin et permet de reprendre pied au fond du méandre. Plus large mais pas bien longtemps car ça se pince au point de devoir écarter les murs,,, Nous renonçons préférant nous acharner sur une fissure latérale donnant sur R oblique semblant shunter l'obstacle. C'est vite réglé et en bas, il nous semble entendre un petit grondement. Un coude de méandre nous demande encore de rentrer le ventre, le cul et la poitrine et derrière OUI, c'est vraiment le bruit d'un écoulement d'eau qui se fait entendre ! Excités à l'idée d'avoir enfin rejoint une circulation, qui sait le drain du secteur, le R5 suivant est rapidement équipé sur AN. A sa base, on devine nettement un passage de 1,8m de large sur 70cm de haut, derrière lequel on s'attend à voir la rivière. Mais p****n de b----l de m///e , le passage est complètement encombré par une trémie qui à chié d'on ne sait où juste à cet endroit. Et pas des petits cailloux, mais bien des blocs empilés, le tout très instable,,, Pourquoi ? On ne mérite pas ça ;-((( Après avoir fait sauter tant de verrous pour arriver ici.

Ce qui nous intrigue, c'est qu'un petit écoulement vient de la droite et s'enfile vers la gauche. Or, il nous semble que ce n'est pas à ça que correspond le bruit d'eau que l'on entend, qui nous semble vraiment couler dans l'autre sens et plus fort ! Mystère...

Prudent comme tout je m'insinue en longeant la paroir sur la droite, couché quasi dans l'eau... Elle sort d'un laminoir impénétrable pour partir entre les fameux blocs, sans visibilité sur une suite. Ced fait pareil coté gauche en aménageant pour un minimum de sécurité, mais c'est peine perdue. On passe encore une heure à titiller la trémie frontalement mais plus on bouge de cailloux, plus il en revient.

Je suis déçu, dégoûté, frigorifié et  fatigué. 22 heures, on décide de rebrousser chemin après encore avoir fouillé au dessus du R. Au soupirail, on profite de la petite plage pour reprendre des forces qu'on brulera tout au long de la remontée et ainsi émerger du trou vers 4 heures du matin, impatient de retrouver l'abri (encore une demi heure de remontée du lapiaz, heureusement cairné) pour un casse croute et notre couchage pour quelques heures de repos. Plus de mon âge ces conneries !

A écrire ces lignes et réfléchir sur la suite à donner là bas, je me suis rappeler que dans la descente du balcon atteint en artif et menant à la lucarne du Soupirail, Ced a vu au moins une autre fissure dans laquelle il voyait sur une dizaine de mètres. Quelle direction, je n'en sais rien mais il y a peut-être un espoir là bas, d'autant qu'il nous a semblé qu'il y avait beaucoup moins de courant d'air à la trémie que en amont du trou où il ne fait pas bon s'arrêter trop longtemps (aspirant aujourd'hui, l'inverse que par beau temps). Une bonne raison en tout cas pour au moins y retourner une fois, avec du sang frais et des outils, ne fusse qu'une petite barre à mine.

Vendredi : même pas l'occasion de dormir jusqu’à l'arrivée du soleil sur la tente (10h30), y'a un gros moulin à vent qui tourne sans arrêt dans le ciel : l'hélico de l'armée... Quel gaspi de carburant, sans même nous offrir le transport de notre matos qu'aujourd'hui Robert, Ced et moi allons devoir faire jusqu'au Plaa puisque nous quitterons le camp demain avec le reste de nos affaires persos.
Heureusement, le beau temps est de retour, un peu plus frais mais très bien pour notre A/R au Plaa, ce qui demande toujours 5 à 6 heures avec les pauses, le rangement, les coups de fils pour arranger les navettes jeep, etc. Nous serons ainsi de retour pour fêter la majorité de Solenn avec un petit apéro (qui cognait en ce qui me concerne !) suivi d'une chasse aux trésors et un beau coucher de soleil en prime. 

Samedi : départ Robert, Cedric et Jack via le Plaa où Jean-Mi sera au rdv pour redescendre en jeep.

Oli, Carotte, Alex déséquipent l'UL1,
Solenn et Cha vont faire joujou avec Topodroid à l'UL 9.
 Sissi et Caro vont se mesurer à la lucarne du LG10 une dernière fois, sans succès probant mais ça ne saura tarder en y mettant les moyens. 

Dimanche : très grosse journée de portage retour, via le col de Ger où l'abri est démonté et avec la mauvaise surprise de devoir stocker tout à la station intermédiaire, donc bien plus bas sur les pistes, car la jeep de Serge a des soucis de réducteur et ne pourra venir les chercher plus haut. Et pour corser le tout retour au camp sous l'orage.

Lundi : démontage du camp et évacuation vers Gourette via la vallée, variante sympathique, même si un peu compliqué dans le brouillard. Et à la clé pour le RCAE, toute la gastronomie offerte par Jean-Michel au Tremplin ! 

Mardi 14 aout : go back to Liège pour tous, sauf Caro la toulousaine, le but étant d'éviter le chassé-croisé du 15 aout sur les routes (à moins que ce soit d'arriver en République d'Outremeuse à temps ?!)

Parcours Orientation Boudin de Noël

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Il est de coutume fin d'année au C7lub d'organiser un souper "boudin de Noël", avec au préalable une activité pour tous, question de se mettre en appétit et bien profiter de la chaleurde notre local Le Chalet, de son bar et d'une ambiance musicale.

Cette année, notre éminent président Robert De Terre s'est fait plaisir en essayant de nous perdre ! Et pas loin de chez nous ... en nous organisant le samedi 14 décembre après midi un parcours d'orientation à Aywaille, et plus précisément sur Dieupart, donnant ainsi l'occasion à ceux qui ne connaissent pas ou pas bien ce secteur de découvrir les phénomènes karstiques qui s'y cachent.

Les Tartines de Dieupart

Ainsi, le long de son parcours préparé avec minutie, se succédaient sur plus ou moins 2.5 km grottes, abris, puits, résurgence, trou, rocher, falaise et même une via ferrata. Des arbres remarquables aussi, sans oublier les ronces ! Tout ça donc en tenue spéléo, road book et indispensable boussole en main, à la recherche de balises à trouver et autres énigmes à résoudre pour avancer.

Entrée de la Grotte du Laboratoire (@JC London)

En résumé, au départ de la carrière de Dieupart, nous avons visité la grotte du Laboratoire, cavité modeste mais qui a accueilli à l'époque une série d'aquarium (parfois artificiel), l'idée étant de faire un élevage de cavernicoles, avec installation de l'électricité pour l'éclairage et autres mesures (?)


Grotte du Laboratoire, aménagement @JC London

De là, nous avons alors emprunté la via ferrata suivant une strate verticale de la carrière, nous amenant ainsi jusqu'à un point de vue admirable sur les "tartines de Dieupart". Petit crapahut pour traverser les plateau et redescendre sur la grotte du Hibou qui dans les années 70 avait servi d'expérience hors du temps à Gaston Lagasse (100h je pense). 

Grotte du Hibou, la Sainte Gadoue @JC  London

La suite nous fit passer sur un ancien chantier du club, une fissure en contrehaut de la résurgence de Dieu le Père, sortie des eaux qui s'engouffrent au chantoir de Kin. Vint alors la grosse difficulté du parcours, à savoir trouver sur la colline en face un puits dénonmé "Croix d'Argile", niché dans une tranché. P15 environ, entièrement déblayé par les anciens du SC d'Aywaille (Guy Robert, A. Modave et surement beaucoup d'autres que je n'ai pas connu). Un boulot de fou, rendu difficile par l'argile forcément mais aussi le peu de ventilation au fond. Des dizaines de mètres cubes sortis de là ! Par chance pour nous, c'était sec et bien aéré. Robs ayant équipé au préalable l'obstacle, il était évidemment question de toucher le fond avant de pouvoir poursuivre, dans la nuit et sous la pluie, jusqu'aux ruines du château du Vieux Jardin, non sans avoir fait connaissance avec le troglodyte mignon ! Et enfin redescendre sur la grotte du docteur Thiry (éminent chercheur aqualien) pour fermer la boucle et aller se réfugier au local pour se délecter de la soupe maison, du boudin artisanal de Mathieu, des fromages et bières spéciales, sans oublier le clou du repas, l'incontournable mousse au chocolat de Pauline !

A l'entrée de la Croix d'Argile @JC London

Merci à Robs pour cette superbe ballade, à toutes celles et ceux qui se sont mouillés, que ce soit sur le terrain ou pour faire ce de repas une belle fête !

Pour quelques photos supplémentaires du parcours que j'ai réalisé en cie de mon binôme Messire Schmitt



Jack 12/2019

Altitude 465

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Récit de Patrice sur le blog du GRSC

30/12/2019 : ALT 465 : J’ai été convié par Bobo à venir visiter son chantier à Malmédy
C’est une cavité creusée dans les poudingues calcaires de Malmédy, sur le versant en face du célèbre trou Ozer.

Après une longue et forte montée, sous un temps radieux mais caillant, nous arrivons à pied d’œuvre.
L’entrée ressemble à une tanière « Viêt-Cong ». Elle est suivie par une petite salle entourée de sacs de jute remplis de graviers ; là on est plutôt dans les tranchées de l’Yser en 1915.

Descente dans plusieurs tonneaux percés, facilité par une échelle et arrivée dans une petite salle, prélude à une diaclase plongeante et étroite mais surtout avec un fort courant d’air !. Cela suinte de partout.

Nous avons travaillé à la mode de chez nous mais en pire….

Bobo au front de taille au burineur. Moi au milieu car ma pointure me permettait  de retourner les jambes ; et Thomas, reprenant  les petits bidons du mélange de galets et de gravier ocre.
Fin de la sortie en mode « paille » ; le percutage dans cet environnement étant peine perdue.

En conclusion, chantier fort intéressant du fait du courant d’air et du bon potentiel au point de vue dénivelée.

TPST : 2h30
Participants « crottés » : Bobo, Thomas et Patrice

Nb : photos de Bobo et Patrice
Activités décembre 2019
Activités décembre 2019
Activités décembre 2019
Activités décembre 2019
Activités décembre 2019
Activités décembre 2019

Osez Ozer Joésphine !

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L'hiver venu, alors que les chauves-souris se réfugient sous terre pour hiberner, les bénévoles de PLECOTUS eux se réveillent ! Comme chaque année, nous spéléos n'y coupons pas, ils nous contactent alors pour les aider à effectuer leurs recensements dans les cavités dont nous disposons de l'accès ou pour les assister techniquement à visiter une ou l'autre grotte.

Le trou Ozer situé à Chôdes sur la commune de Malmedy était un de leur objectif car n'avait jamais fait l'objet d'un comptage des CS qui auraient choisi ce gouffre comme refuge. 
Formée dans le poudingue, faites de puits, de hautes diaclases, d'étroitures, cette cavité est d'abord étonnante mais aussi sportive.


C'est ainsi que Pierrette avait contacté l'UBS pour obtenir de l'aide à l'équipement et la guider elle et Jonathan. Connaissant notre attachement au Trou Ozer, Loran est naturellement venu à nous, C7 pour les accompagné. Il faut savoir qu'historiquement, des membres du club, anciennement du CLAP et Casa je pense, y ont usé leurs fonds de salopettes, en ouvrant le réseau "89" et ensuite le "91", approfondissant le trou mais surtout en découvrant un fond aux dimensions étonnantes. Et du coup, à l'époque de la FNSA, les spéléos aqualiens avaient dans le cadre du projet spéléo "Adopt a cave" pris le trou en charge.


Restait quand même à obtenir l'autorisation de visite du DNF car si l'orifice d'accès fut repris sous gestion de la commission PROTAC de l'UBS, nous n'avions plus grand chose à dire depuis que l'orifice et le périmètre de la grotte (800m2...) furent classés Réserve Nationale Belge.

Quelques courriers échangés et nous avions finalement Bobo et moi le blanc seing de l'Administration pour accompagner ce 3 janvier 2020 les deux spécialistes de Natagora.
Nous avions au préalable vérifié que le cadenas pourrait être ouvert. C'était le cas, et pour cause, il avait disparu... C'était à craindre, vu le manque de suivi ces dernières années. Avec de surcroit un surcreusement sous la porte mais là au final, ça a aura aidé les chauves-souris à pénétrer dans le trou. Mais faudrait pas que le ravinement ne fasse plus de dégâts.




Amarrage de tête à l'arbre, fractio sur une des broches dans l'encadrement de la porte et je commence la descente, la C65 défilant du kit. A peine à -5, déjà une bestiole ! Sangle installé à -6 sur le piquet toujours en place, j'équipe la MC d'accès au puits des Blancs Moussis. Et ici encore une autre boule de poils ! Jonathan qui me suit en verra encore d'autres tout au long de sa descente de cette première verticale, Pierrette aussi. Je poursuis ainsi l'équipement jusqu'au fond de l'ancien réseau où sont encore dissimulées des spécimens. Et vu la hauteur de la diaclase, forte chance que certaines échappent à la vue de nos deux traqueurs. Nous poursuivons tous les quatre via un passage bas qui nous mène dans la belle galerie du "Métro". Et là, dans le passage, un grand murin accroché au plafond.

La suite se corse puisque pour aller au fond, il faut s'engager dans une diaclase étroite, ponctuée d'un sérieux rétrécissement et donnant accès au ressaut des vérins. J'avais le souvenir qu'il était sélectif et de fait, même notre ami Bobo a bien du mal à le passer, ce qui le défranchira pour la suite encore plus tordue alors qu'il est pourtant celui qui fit la première. Faut dire que pour atteindre le sommet du Puits Gyser (30m) qui suit, le parcours vertical est vicieux au possible. Je serais d'ailleurs curieux de savoir combien l'ont franchi ?
Jonathan est le seul à suivre, passant un peu en force. Les broches placées à l'époque en compagnie de Patrice me permettent d'équiper et fractionner cette grande longueur et prendre pieds au pied de cette grande diaclase, aux parois de poudingue d'anthologie ! Tandis que je fais quelques photos, Jonathan ratisse les moindres recoins accessibles et dénombre encore quelques mammifères, dont quelques grands murins qu'on ne pouvait rater (même moi !)

Plus que largement satisfaits par cette moisson d'observations, restait plus qu'à s'extraire d'ici, deux kits de cordes bien remplis et sortir sous un immonde crachin typique de l'endroit !

Résultats : 25 chiroptères observés, je vous laisse déchiffrer ! • 1 chiro sp • 1 Myotis naterreri • 2 Plecotus auritus • 12 Myotis mystacinus/brandtii • 2 Myotis emarginatus • 7 Myotis myotis

Voilà donc qui justifie une protection accrue de la cavité, en tout cas en hiver. 



Mais que les choses soient claires : le TROU OZER est  toujours, de part son statut RNB, INTERDIT d'accès 

La commission ProtAc de l'UBS est depuis en relation avec le chef de cantonnement pour envisager une nouvelle collaboration entre l'Administration et la Fédération. C'est en bonne voie. Patience donc et montrons nous respectueux des règles en vigueur !





Textes et photos JCL

Magne t-on, creuse t-on ?!

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-"moi, je n'ai pas très faim !"

Entrée inférieure du boyau des "roussettes"
L'actualité spéléo "liégeoise" fait que, depuis septembre 2019, le trou Wuinant post siphons est accessible en passant les ex longs verrous noyés seulement via quelques apnées. Plusieurs membres de Continent 7 ont alors eu l'occasion de se joindre aux différents clubs qui sont sur le coup; le GRSC et le SC Cascade déjà très actifs sur le secteur mais aussi le SC Avalon venu en renfort.

Ceci nous a amené à nous intéresser à ce beau vallon sauvage qu'offre la Magne et que plusieurs d'entre nous ont fréquenté plus ou moins assidûment dans leur jeunesse et même plus tard.

Après être descendus plusieurs fois au Wuinant pour aider nos collègues à grimper, baliser, topoter, photographier, plonger, bref réexplorer l'incroyable collecteur, faire le tour des phénomènes de surface s'imposait pour mieux cerner le système.

Le trou "horizontal", un des nombreux chantiers GRSC, tout en amont du recoupement de méandre
C'est ce que j'ai fait en partie par le plateau en sortant du Wuinant le 11-01-2020 en compagnie de Frits avec qui j'avais parcouru bois, prairies, ravins et berges amont de la Magne. Impressionnant de se rendre compte à l'air libre tout le chemin qu'on parcours sous terre ! 


Avec la perspective qu'offre la nouvelle topographie en cours, exécutée par l'expert Paul De Bie, et un bout de première réalisé derrière un S3 abaissé la semaine précédente, il nous fallait absolument aller revoir deux petites cavités situées dans l'axe, dans un coude prononcé de la rivière, une centaine de mètres séparant ces deux points.

Avec Bobo Theck (on ne pouvait espérer meilleur guide car il connait l'endroit par cœur), Cédric et moi y avons passer l'après midi du vendredi 31/01/2020.

Nous avons ainsi revu en rive gauche au niveau convoité, outre quelques petits phénomènes bouchés, le "boyau des roussettes" (Akwa 427-190). Avec une entrée inférieure au pied d'une sympathique petite falaise et une ouverture dans le talus quelques 10 m en contrehaut et ventilées. De prime abord, le petit conduit de droite en bas me semble être l'ancienne perte et Cédric qui a bravé l'odeur de blaireau pour voir le terminus, pense que ça pourrait être travaillé, après avoir rendu l'entrée un peu plus sympathique.

P7 d'entrée du "Matin Calme", au final pas trop instable
En remontant ensuite le talus, nous tombons un peu en aval sur une doline, ex-perte de la Magne. C'est le trou du "matin calme" (drôle de nom...), ouvert par Abyss et le GRSC, conjointement ou pas mais les deux y ont travaillé et pas un peu ! Pour finalement le délaisser... 
On y place une C10 et Cédric pointe le fond. Pas mal dira t il, faudrait les encourager à reprendre ce chantier.

Retour via le gué de St Hadelin pour donner un coup de main très ponctuel mais efficace et apprécié, à Patrice D. et Francis P. (GRSC) à l’œuvre dans le Trou de la Haminte (une autre histoire)


Le lendemain, samedi 01/02/2020, c'est à 7 que nous nous retrouvons sur le parking habituel, impatients de retourner en amont du Wuinant pour voir où nous mènera l'affluent derrière la voute mouillante (plutôt souillante !!) du S3. Mais la météo n'est pas avec nous, il tombe des cordes en trombe !  Un pow-pow de circonstance s'impose. Bien que nous ayons connu cet hiver plusieurs épisodes très pluvieux, nous avons toujours pu franchir les voutes basses. Mais nous avons aussi constaté qu'entre deux visites, l'eau avait recoulé dans les zones siphonnantes. Qui sait si elles avaient été remises en charge momentanément ?

Paul consulte Aqualim et nous voyons le débit de la Magne passer en une demi heure de temps de 1m3 à 2m3... Prudents et raisonnables, et tout aussi inquiets pour notre réputation (4 d'entre-nous sont membres de spéléo secours ;-) que par l'idée de se faire bloquer, nous décidons d'être sages !

Surveillance de la Magne via Aqualim

Du coup, nous formons deux équipes. Paul, Erik et Frits feront la topo des puits d'entrée et par la même occasion verrons en direct -après que Frits ait fait malgré tout une "petite" reconnaissance en amont- la rivière se remettre à couler et à une vitesse v-v' et alors réamorcer le S1. Bien nous a prit de ne pas tenter le diable !

La crue arrive à l'aval du S1 ! (photo Paul De Bie)

PDu, Cédric, Bobo et moi optons pour retourner en bordure de la Magne, pour sonder les deux chantiers observés la veille. Le gué de Saint Hadelin impraticable, nous faisons un grand tour pour atteindre la doline du "matin calme" perdu dans un chablis, qui me fait dire que ça n'a pas toujours été le cas... Ced et moi descendons le puits et pendant 3 bonnes heures, nous remplissons et tirons une centaine de seaux, non sans avoir mis à l'abri une famille de tritons et une grenouille.


Tritons (bien qu'ils soient quatre...)
Alors que nos prédécesseurs avaient tenté la suite vers le N, j'ai opté pour tenté vers le Sud, vers le Wuinant. Au début, rien de vraiment évident mais au fur et à mesure, un conduit de 40 à 50 cm de large est apparu. Un mètre cube de sédiments et secs ont été extrait sans difficulté; "Y'a plus ka "poursuivre en gardant le même gabarit pour travailler à l'aise ! En espérant que ça ne fera pas 10 m de long...




Pendant ce temps, Patrice et Bobo sont allés tenter leur chance dans le boyau des roussettes, pouvant observer au passage la Magne en furie ! Et pour cause, vers 12h, elle a atteint un pic de 7m3 !

Au plus fort de la crue, ici au niveau des Roussettes, l'eau passait sur le bloc en avant plan...
Percevant un courant d'air soufflant aux deux entrées, il se sont acharné dans une fissure espérant entrer dans le massif. Mais au bout du compte, ils ne feront qu'un malheureux bouclage avec du connu :-( 
Restera à revoir le conduit qui "blaire". Chantier probablement un peu difficile mais pour moi une option intéressante pour rejoindre le Wuinant. 

Croquis exhumé des archives de Robert Theck, daté de l'été 1993 et représentant le boyau des Roussettes.
La décrue en cours (lentement),  nous rentrons par le gué qu'on traverse avec l'eau jusqu'aux genoux (pour certains ;-) et en observant que le chantoir principal a absorbé une grosse quantité d'eau, forcément. La Haminte a elle été épargnée.


Cela étant, notre idée n'est pas de nous acharner sur les chantiers décrits, nous délaissons déjà trop ceux que nous avons de notre côté en cours et en projet. Espérons seulement que ça donnera envie à ceux qui bossent là avec tant de persévérance de les reprendre et poursuivre avec succès Sans toutefois refuser de continuer à venir en renfort ponctuellement.


Le gué de St Hadelin en haute eaux

Pour ce qui se passe au Wuinant, cela fait déjà l'objet de différents compte-rendus sommaires sur les blogs et pages Facebook, dont la nôtre.  Quelques photos et vidéos circulent aussi.

Un résumé de notre participation reste à rédiger.

Teste et photos
Jack (JC London)



Capéran 2020

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Après avoir fait l'impasse en 2019 sur notre destination préférée de l'été, à savoir la République Libre du Capéran et ses entrailles, il nous fallait absolument retourner sur le Massif de Ger cette année pour poursuivre les dernières explorations de l'été 2018 !

La menace du Covid 19 plus ou moins écartée, du moins temporairement, nous avons pu finalement organiser un camp de deux semaines là-haut, du dimanche 19 juillet au samedi 1 août, quittant ainsi cette drôle d'ambiance régnant sur nos contrées et dans le monde à cause de la "pandémie".

Ce sont Thomas, Christophe, Jack et Valentin qui prirent les premiers la direction de Gourette. Le choix de partir le samedi 18 en soirée, après une après-midi à faire les courses et le conditionnement de la nourriture collective, était tout bon. Nous avons ainsi évité la grosse affluence sur les routes et sommes arrivés à midi le lendemain, non sans avoir pris quelques heures de repos à même le sol d'une aire d'autoroute.

 
Accueillis au Tremplin par notre ami Jean-Michel qui nous avait dégotté auprès de la Commune une chouette salle pour stocker nos affaires (Merci à la Mairie des Eaux-Bonnes pour leur confiance !), il ne nous restait plus qu'à manger une bonne garbure sur l'esplanade puis charger la montagne de matos dans le Def de Jean-Mi qui dans la foulée nous a monté au Plaa Segouné.  

Petit tri et rangement dans la cache effectués, nous pouvions embrayer par la marche d'approche. Arrivée au camp à 18h30, 24h pile après notre départ de Belgique. Les tentes montées et le souper avalé, en compagnie d'une nuée de mouches (impatientes surement qu'on remette les toilettes en route!), nous prenons encore la peine d'installer les tuyaux pour collecter l'eau de la source. Elle coule vraiment très peu, au point d'en être inquiétant pour la suite...Le soleil (merci à lui d'avoir été présent !) passé à l'horizon, nous n'avons pas demandé notre reste pour nous affaler dans nos sacs de couchage et faire un un tour d'horloge de sommeil réparateur bien mérité !


Lundi 20 : nous passons l'avant-midi à installer le camp, avec le placement des bâches sur l'abri (3
générations : l'orange, trouée de toute part; la verte bien entamée et par dessus tout la bleue dans un état correcte). Nous avions laissé le cordage inférieur en place. Il a bien tenu les deux hivers. Nous avons cette fois emporté un filet pour couvrir le tout sans avoir à tricoter nos vieilles cordes. On chipote quand même un peu mais le résultat est là, le vent peut souffler !

L'après midi, bien qu'il fasse toujours très chaud, on n'y coupe pas, il nous faut refaire un portage pour acheminer notre part de bouffe, notre matos spéléo perso et un minimum de collectif pour pouvoir commencer la spéléo demain. Thomas reste au camp pour fignoler l'installation (eau, panneau solaire, cuisine). Et c'est ainsi que la seconde journée filera pour se terminer sur un coucher de soleil dont on ne se lasse pas, suivi d'un ciel étoilé où nous observerons même la comète Neowise de passage et l'incroyable voie lactée !


Mardi 21/07 : jour de fête nationale, choisi par Bobo et sa sœur Mimi mais aussi par Ced et Aurélie pour prendre à leur tour la route vers Gourette qu'ils atteignent en début de nuit. Dodo à l'hôtel Tremplin où Jean-Michel les accueille.

Au Capéran, Christophe et Jack consacrent leur journée au rééquipement du LG 15 (Li Caillon), en vue des prochaines explos. Les cordes sont remises en place et quelques améliorations sont effectuées pour faciliter et sécuriser au mieux la progression sur cordes. Le début du boyau Lipophage est atteint mais comme il fallait s'y attendre, Christophe, ne pourra pas aller plus loin sans aménagement. Ce que c'est d'être trop baraqué !

Pour rappel, fin d'expé 2018, Ced et Jack avaient forcé une multitude d'étroitures jusqu'à s'arrêter au sommet d'une verticale estimée à une quinzaine de mètres, laissant supposer soit une jonction avec le Capéran, soit une nouvelle branche plongeant vers l'inconnu. Suspense...

 
Pour sa part, Valentin a refait courageusement un nouveau portage, profitant au passage du paysage et de l'ambiance de ce coin sauvage, royaume des edelweiss, et à l'affût des marmottes, isards et autre lagopède.

Mercredi 22/07 :  après être venu à bout du consistant petit déjeuner servi au Tremplin par Jean-Mi, Bobo, Mimi, Ced et Auré s'organisent et le Terrano de Ced chargé, ils montent à leur tour en jeep jusqu'aux lacs du Plaa Segouné où ils arrivent vers midi, en même temps que Christophe, Jack et Val venus à leur rencontre, rappatriant au passage une volée de vieilleries devenues inutiles au camp. S'en suit vous l'avez deviné un nouveau portage. Au camp, Mimi à l'idée géniale de mettre de l'eau chauffer au soleil dans nos marmites à moules, ce dont nous profiterons pour une bonne douche chaude en plein air, face à la majestueuse face W du Ger ensoleillée. Nous voici donc à 8 jusqu'à dimanche prochain.
 
Jeudi 23/7 :  Repos bien mérité pour Valentin et Jack. Mimi qui accuse un peu le coup reprend des forces. Quand à Christophe, accompagné par Tom, il va fignoler l'équipement de la zone d'entrée de l'UL15. Ced et Auré, après ablutions et lessives font leur second portage, avec du perso et du collectif. Et ceux qui connaissent Bobo ne seront pas surpris d'apprendre que du lever au coucher du soleil, il a promené des cailloux en vue de se faire un stock qui servira à consolider l'abri !
 

Vendredi 24/7 : depuis le début du camp, Chritophe et Jack se cassent un peu la tête sur les objectifs à prendre en priorité et en particulier sur la reprise oui ou non du Gouffre Liégeois Glacé BBS1. Aurons nous le temps, les effectifs, le moral, le matos en suffisance, la météo pour aller revoir la pointe qui nous avait tant déçue en 2018 (trémie infranchissable alors qu'on retrouvait une petite circulation d'eau) ?  S'il n'y avait encore un point d'interrogation à éclaircir et cette topo qu'on peine à lever complètement, on ferait le forcing pour tout déséquiper. Avant de décider quoi que ce soit, l'idée est d'abord d'aller voir si les conditions dans le puits d'entrée permettent d'accéder au P80 et au méandre glacé, cette zone nous ayant déjà joué bien des tours et contrarié les années précédentes ! 
 
 
Accompagné jusqu'à l'entrée par Val qui aide au portage de matos, c'est à nouveau Christophe qui prend l'équipement en main. . Il prend aussi sous son aile Auré qui découvre la spéléo sur le massif. Tom les suit, enfin jusqu'à ce qu'un morceau de roche (qui subit ici énormément la gélifraction) et le goujon cèdent sous son passage... Plus de peur que de mal. Le pire est finalement dessous car habituellement, les névés occupent les terrasses et le fond de cette énorme trou qu'est le BBS1 (40x10m) et profond d'une quarantaine de mètres. Or, cette année, tout à fondu ! Du jamais vu... Les fractios impossible à atteindre (et inutiles) mais surtout cette fonte à laissé, suspendus dans la pente qui suit et précède le P80, rochers et cailloux en instabilité totale ! La merde...
 
Pour Jack et Ced, c'est le grand jour. Enfin retourner derrière le boyau "lipophage" au fond de l'UL15 dit Li Caillon, avec tout ce qui faut pour équiper le puits sur lequel ils s'étaient arrêtés fin du camp 2018. . Le temps d'un nouveau fractio supplémentaire dans le P70 et vint alors le dépoilage et passage laborieux avec les sacs du méandre lipophage. Au sommet du puits, la foreuse est dégainée, MC et corde installées. Jack laisse Ced dépuicelé la verticale. Plein pot de 20m, superbe, légèrement flotté et qui débouche dans du grand. La suite : un haut méandre qui après 10m à tout casser croise une haute galerie où coule un ruisseau. Et là, au croisement, fallait s'y attendre, un beau gros cairn ! Nous sommes bien au fond de la galerie de l"Araldite", en fait à quelques dizaines de mètres de ce que nous avions baptisé l"Impertinente", sale trémie qui avale l'actif. La jonction est réalisée !
Avec le temps, la perte a un peu évolué car on y devine un passage entre blocs. Avec infime précaution, Ced se faufile, pour constater quelques mètres plus loin, tout est bouché par un genre de filtre de sable. Tant mieux, le truc est trop craignos !
 

Scénario finalement attendu que ce débouché dans le Capéran, dans cette zone à l'époque abandonnée faute non pas de perspective mais de moyens de désob efficaces. En particulier à cet endroit baptisé " le poclain", du nom de cet engin qui eut été fort utile pour forcer la suite. Pour l'atteindre, Jack refait les 2 escalades, faciles mais délitées. On remonte ainsi d'une bonne vingtaine de mètres, jusqu'à la base de l'immense éboulis qui continue à grimper dans un vide décidément grand. Avec les leds, ça change de la carbure de l'époque. La fouille de cette zone sera pour une autre fois. 
 
A la sortie des étroitures lipophages, l'idée de commencer à élargir est vite abandonnée, d'autant que la paroi gauche, gréseuse, résiste obstinément et qu'il fait très froid en ce lieu très ventilé.
A la remontée, nous prenons encore la peine de donner un petit coup de grâce à un sale coude dans l'étroiture "mortel combat" au bas du SNCB. Sortie tard dans la soirée, contents d'apporter la bonne nouvelle au camp et du coup de nouveaux objectifs.
 
Pendant ce temps, Bobo s'est forcé à faire une pause pour aller faire son second portage, en cie de sa sœur. Tout deux nous ramènent ainsi un max de nourriture. On ne manquera de rien ! Ah si : du papier cul ! C'est fou comme la réserve du début de camp à fondu... On rationne jusqu'au nouvel arrivage.

A noter aussi le passage en tout début de journée d'un groupe de randonneurs pensionnés partis à 5h des Eaux Bonnes et qui faisaient la boucle en allant sur Anglas avant de redescendre à Gourette, fameuse trotte.... Des connaisseurs qui habitent la vallée. Et bien au courant de notre présence, avec des connaissances communes. L'un d'eux se rappelait de notre collègue gendarme, un autre avait assisté à notre conférence du siècle dernier au Casino d'Eaux Bonnes. Marrant.
 
 
Samedi 25/7/2020 : De Belgique démarrent ensemble Solenn (RCAE), Coline et Colin, tandis que Pauline, DebA (RCAE) ont quitté en plein nuit le camp canyon du Tessin, prenant au passage vers Valence Robs venus du Doubs..... Les voyages forment la jeunesse !
 
Avec Valentin, Christophe quitte le camp fin de matinée pour descendre via pente herbeuse et Bouy Gourette. Objectif, faire à Laruns des compléments d'achats de nourriture pour la deuxième semaine.
Tout ça se terminera évidemment par un souper au Tremplin où ils passeront la nuit dans un vrai lit !
 
Au camp, bien que journée de repos, on notera quand même une grosse effervescence sous l'abri en perpétuelle aménagement rocheux. C'est que demain, nous y serons 14 à partager la "bulle". Fin de journée, le résultat est là, l'espace est encore plus accueillant !

Dimanche 26/7 : contre toute attente, Cédric a réussi à se lever tôt et est parti à la rencontre des nouveaux arrivants, en descendant chercher la moitié de la troupe avec sa jeep, l'autre étant acheminée par notre fidèle ami Serge. Les Theck iront accueillir tout ce beau monde au Plaa Segouné pour aider à ce nouveau portage. Si bien, qu'en début d'après midi, certains étaient déjà disposés à faire un petit quelque chose sous terre. Pauline et Solenn elles refont un portage dans l'après midi.
 
BolsonaRobs, aux anges !
 
Ainsi, une équipe s'en alla au BBS3 (sans nom), petite cavité faite d'un P20 d'entrée que Jack voulait revoir pour s'attaquer à l'étroiture qui se trouve à sa base. Vue avec Greg il y a de ça des années, on l'avait qualifié d'impénétrable mais de toute évidence, si on en croit le croquis des BBS de l'époque, ça a été franchi (ça devait être un anorexique !!!). Pour l'heure, accompagné de Coline et Valentin, l'idée était de la rendre pénétrable. En fin de séance, c'était quasi le cas, manque peu de chose. A suivre, tout en notant que la chatière est ventilée mais en réalité, le courant d'air va et vient, et donc en relation avec la surface mais peut être pas que....
 
 
A coté de ça , pour ne pas laisser Colin inactif, Christophe, avec DebA est allée d'emblée ressortir les cordes du BBS1, la décision finale prise de laisser le trou vivre sa vie sans nous cette année. Et de récupérer du coup du matos pour fonctionner ailleurs.
 
Ced et Aurélie, décidés à repartir déjà demain, rapatrient une partie de leur matos au Lg 10 avers l'intention d'équiper le trou. Mais le projet est trop ambitieux. L'entrée atteinte, ils se satisfont de la ballade pour rentrer au camp.
 

Lundi 27/7 :
 
 
A l'Ul15, c'est le défilé.  En éclaireurs, Bobo et Tom y descendent pour aménager l'entrée, ou plutôt la sortie, genre de gros terrier ouvert juste ce qu'il fallait à l'époque (en 89...) et dont on s'extrait trop laborieusement. Ils en feront un boulevard !
 
L'équipe Jack, Colin et Pauline prennent les devants pour aller refouiller la zone terminale supérieure de l'Araldite au fond du Capéran. La corde du P40 est remplacée au passage par une bonne nouvelle 10mm. Ils reverront ainsi après mise en place de nouvel équipement dans les escalade la base du grand puits remontant (>40...) ainsi que l'arrivée du courant d'air glacial émanant de l'énorme trémie qu'on imagine en relation avec le BBS1. Ils remontent aussi un petit affluent mais déjà vu à l'époque et sans suite. Petit bout de topo levé au retour mais point de départ qui corresponde à nos souvenirs du méandre Poclain :-( 

Point chaud à la jonction, coté Capéran.

Robs, qui découvre enfin le Puits de l'Ange qu'il avait ouvert sans jamais le descendre, assistée par Solenn suivent dans la foulée jusqu'au boyau Lipophage où ils s'évertuent pendant deux heures à le rendre plus confortable par tous les moyens, même que Solenn y prend goût !

Enfin, Christophe, DebA et Coline font également la descente, se contentant de la visite et de quelques aménagements d'équipement.
 
A la sortie, tous échapperont au gros orage tombé sur le massif, les premiers rentrant avant, l'équipe des pointus, juste après.
 
Ced et Auré auront échappés à ça ,redescendus dans la journée à Gourette pour continuer leur périple dans la région (Gavarnie, etc)


Mardi 28/7 : le beau temps est de retour. Certains, dont les vieux qui ont besoin de repos, en profitent. Valentin et Colin eux ont décidé d'aller au Ger après un crochet au Plaa pour remballer poubelles et autres surplus de matériel collectif. Mimi les retrouve pour faire le sommet avec eux mais aussi Christophe qui est allé déposé son matos perso à l'entrée du LG10 pour les explos de jours à venir.
Ced et Auré ont pour leur part comme prévu quitté le camp pour poursuivre leur périple vers Gavarnie et autres spots pyrénéens.
 
Mercredi 29/7 : Le LG10 est donc l'objectif de Pauline, Coline et Christophe. Départ vers 10h. Ils rééquipent le trou de cordes, passant donc via "Sissi la Grosse" pour aller au terminus de l'équipe du RCAE en 2018. Ca ne va pas tout seul, en chemin, une corde n'est plus en place pour continuer et il l'équipement demande quelques retouches. C'est que pour reprendre l'explo en laquelle on croit, on veut être à l'aise dans la progression, question d'efficacité. Bref, contrariés, ils n'atteignent pas cette fois le terminus.
 
 
L'UL15 est à nouveau au programme pour Solenn et Papy Robs, cette fois pour aller  (re)voir de leur yeux le fond du Capéran et avec l'idée de trouver un futur endroit de bivouac qui pourrait nous éviter les aller venues l'an prochain lorsqu'on y reprendra les travaux. Colin emboite le pas et les accompagne. Attiré par un orifice entre trois dalles à proximité du gros souffleur froid, il mettra le doigts sur ce qui devrait être le fameux Poclain, sans pour autant s'y insinuer par prudence. 
 
Annonçant la nouvelle à Jack et DebA venus à leur rencontre après avoir glacialement levé la topo du Lipophage, Colin laisse le couple Robs Solenn remonter et va leur montrer ça. Ni une, ni deux, pour en avoir le cœur net, il s'enfile dans le passage finalement stable et de fait Jack retrouve le cairn d'antan au bas d'un ressaut étroit à l'entrée d'un méandre impénétrable en l'état mais avec souffleur. L'endroit de bivouac repéré par Robs est à 10 m, génial !
 
Mais du coup, que faire ? Déséquiper la cavité comme prévu initialement ou faire encore le forcing demain, dernier jour "ouvrable" qu'on pensait occuper un peu relax à autre chose !? S'affrontent la fougue du jeune Colin et la raison du vieux Jack. Finalement, le moral de Jack fait peser la balance pour une pointe au finish demain....  Remontée sans trainer, DebA en tête. Colin qui ferme la marche se fait une petite frayeur dans un des coudes étroits du lipophage, une morceau de cailloux se décrochant de la paroi. Il se coincera in exremis sans faire de mal.
A la sortie, à notre annonce, Solenn se dit partante pour demain, yes ;-)
 
 
Jeudi 29/7 : Mimi continue à avoir du travail, prodiguant ses petits massages et soins kiné. Merci à elle pour tous ses bienfaits !
 
Pour un peu distraire Bobo du linteau qu'il compte absolument mettre cette année, nous lui commandons un muret pour les toilettes, question que nos postérieurs échappent au vent et à la pluie au moment crucial, voire aussi aux regards distraits en direction du trône. Mission remplie évidemment, avec l'aide de ses assistants motivés.
 
Pas question pour Christophe, Coline et Pauline de rester sur leur faim, ils retournent au LG10 pour poursuivre l'équipement jusqu'à ce fameux point d'interrogation qui s'avère être une tête de puits mais au départ tortueux et étroit. Ils en resteront là pour cette fois.
 
Enfin, côté UL15, rassemblant toutes leurs forces, le trio Jack, Colin et Solenn s'empressent d'aller au fond. Au passage, le bloc qui la veille avait failli joué un tour à Colin, est réduite en miettes, ce qui rend le passage d'autant plus aisé qu'avant.

Arrivée en début d'après midi au futur endroit de bivouac dans le Capéran. Tandis que Jack commence à travailler sur le Poclain, les deux d'jones aménagent le sol du bivouac baptisé "Ibizard". Et en musique car on a un smartphone et un baffle ext bluethooh !!! 
 
Puis à tour de rôle, on relaye sur le chantier. Dans un premier temps, Colin et Solenn parviennent à passer derrière à l'horizontale la fissure ouverte juste ce qu'il faut. Mais la suite et le courant d'air ne sont pas derrière. Alors, on reprends la désob à 45 degrés vers le bas. Déjà moins facile, plus inconfortable. A force de se remuer à faire des allers retours dans les passages, à sortir du cailloux, il est vite 17h passés. Encore une petite soupe sous la burka (fait caillant !), et nous entamons la remontée vers 18h. Solenn qui a des choses de filles juste maintenant a bien du mérite.... 
Colin suis avec aussi un bon kit, et Jack en déséquipant. A noter qu'il faut un peu moins de 50 mousquetons, toutes plaquettes sont en place. 
 
Encore une bonne sortie, avec au final une avancée de quelques mètres, et toujours un bon espoir de continuation. Avec aussi, un autre point d'interrogation venu s'ajouter. Il se situe sur la terrasse au dessus de la première escalade au dessus de l'Impertinente ,en paroi gauche : un trou noir visible entre les blocs. Mérite vraiment qu'on regarde ce qui pourrait s'y cacher, des fois qu'il permette de retrouver le ruisseau qui nous échappe. Mais ce sera pour l'an prochain !

Vendredi 30/7 : on est tous un peu cassés mais pas le choix, vu que démain, on démonte, il nous faut chacun déjà rappatrier un max de notre matos sur le Plaa Segouné. Chacun à son rythme avec plus ou moins d'énergie suivant l'âge ! La météo est toujours avec nous, c'est déjà ça.

Franchissement du Col de Ger, abrupt à souhait

Robs et DebA qui se sont reposés hier corsent un peu les choses en descendant au LG10, pour voir et se rendre compte de leurs yeux d'abord, puis déséquiper, pour enfin aller déposer leur matos perso aux lacs. Autant dire, qu'ils étaient contents de rentrer le soir au camp où rangement, tri, inventaire allaient déjà bon train ,question de s'avancer pour demain.


Samedi 31/07 : nous avons rdv avec Serge et son 4x4 à midi aux lacs, ensuite 14 h avec Jean Mi. On est donc tous debout à 7h pour un dernier petit déjeuner avant d'enlever les bâches, fermer encore quelques bidons et stocker tout ça. Nos tentes démontées et tout embarqués dans nos sacs ou sur les claies, nous nous divisons. A douze pour deux jeeps, avec tout le matos, ça ne le fait pas. Aussi, Christophe, Coline, Val, Mimi et Pauline font il le retour dans la vallée via la pente herbeuse. Superbe ballade sauf qu'ils l'ont réalisé presque entièrement dans la brume ! Et dans ce cas, il est temps de bien connaitre ! Retour classique pour le reste de la troupe et rendez vous tenus. 

 

Tous réunis dans la salle de la commune, on se réorganise pour les retours en voiture. Après quoi, nous nous retrouvons autour d'une bonne table au Tremplin pour un gueuleton préparé par Jean-Mi en personne. 

Restait plus après ça que de faire le plein de fromage du pays et de Jurançon. Tous nous quitterons Laruns vers 18h, certains optant pour un retour via Toulouse, d'autres via Bordeaux et quoiqu'il en soit un trajet sans soucis, avec juste quelques heures de repos pendant la nuit et arrivée vers midi chez nous.

CR et clichés JCL -2020


 En attendant d'alimenter l'album photos avec la sélection photos des participants, voici celle de Jack
 

 




Grotte Fontaine de Rivîre - scanning de la salle du Lac - SC33

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A l'occasion d'une visite organisée à la Fontaine de Rivîre pour le compte du club SC33 l'an dernier, l'idée avait été émise de revenir pour effectuer le scanning 3 D de la salle, un des plus gros volumes souterrains de Wallonie, mais aussi un des vides le plus surprenant par sa forme et la présence évidemment du lac.

Parmi ces collègues flamands, Guy Van Rentergem, passionné et spécialisé en la matière, pouvait disposer de l'appareillage nécessaire et se montra très emballé à l'idée de venir faire cette topographie unique dans son genre.

Après des mois de patience pour cause de Covid, le jour J était venu ce samedi 03 octobre 2020 pour réaliser ce projet original. La manipulation était confiée à Jolan, jeune gars du SC 33 que Thomas, Pauline, Jérémy et moi avons donc accompagné. Lui et le scanner laser surtout ! Modèle Faro, récent, léger et performant mais d'une valeur de 30.000 dollars... Autant dire que même bien emballé, on l'a chouchouté, durant le transport, aux déballages et aux mises sur  pied à des endroits parfois exposés.

Treize stations installées tout autour du lac, y compris de la terrasse dans le coin menant au pigeonnier (il a donc fallu franchir la MC) ont permis ainsi de balayer chaque fois pendant 4 min le volume de la salle sous toutes ses coutures. Des points tous les 2 cm, c'est dire la précision. Et dire que la topographie que nous connaissons tous (de J. Godissart) a été faite au décamètre...

 

Tout ça rondement mené, nous eûmes encore le temps de fignoler l'installation du rappel guidé en mettant tous les amarrages en inox, corrosion oblige. Et de l'utiliser bien sûr.

Rentré au bercail, Guy a exploité toutes les données, à partir desquelles il a déjà pu nous créer  ces deux images. Mais son but est aussi et surtout de pouvoir à partir de tout ça éditer une carte précise et détaillée de la salle. Une approche assez inédite d'après lui, que nous nous réjouissons de voir !

Ceci dit, nous nous reverrons encore sur les lieux pour cette fois s'attaquer à la 3 D du lac... A suivre. 

Clichés Jack, documents Guy Van Rentergem





Activités CASAnières

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On ne pouvait trouver activités on ne peut plus locales ce samedi 10 octobre 2020 après-midi puisqu'il s'agissait de s'occuper de notre local le Chalet mais aussi de sa grotte.


D'une part, on a vu Tom, Bobo, Robs (avec l'aide d'Amaury/Rcae)  déployer tout un attirail pour bricoler une structure qui va permettre de couvrir le couloir d'accès au local mais aussi servir d'abri à bois.

Et d'autre part, après avoir remis de l'ordre dans le local, Cédric, Jack et Pauline se sont éclipsés dans la grotte  (du Chalet) pour y faire du démontage de fils électriques en place et du nettoyage  en sortant des vieilles boiseries et autres bâches, vestiges d'une autre époque. 

 

 

Avec au passage, un nouveau coup d’œil sur le haut de la dernière cheminée, terminus d'un chantier effectué jadis par l'ex CASA. Bien que d'accès tordu, la présence d'un léger courant d'air à peine perceptible et d'une suite très étroite nous font dire qu'après quelques aménagements, ça pourrait peut-être valoir la peine d'insister un peu, des fois que ça voudrait partir à l'horizontale sur un niveau supérieur et dépasser le petit lac terminal. Le rêve étant de trouver le moyen de shunter les siphons pour avoir un accès au long réseau exondé, la rivières des Belles-Mères, découvert par les plongeurs...

Notons aussi la visite de l'équipe Epukarst venue faire ses manips habituelles au local, suite à l'échantillonnage périodique fait sur le vallon des chantoirs et dans la grotte de Remouchamps.

Avec pour terminer la journée un pow pow en vue d'organiser dans deux ans (2022) sur le Capéran un camp d'explo de plus grande envergure, qui serait ouvert à tous dans le but de faire avancer les choses. Intéressé ? Faites signe ! 

 

En voilà une qui va certainement squatté l'emplacement cet hiver !
En voilà une qui va certainement squatter l'emplacement cet hiver !

Sécheval en crue

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Petit crochet Jack, Cédric et Pascal S ce samedi 03/06/2018 par l'entrée du chantoir de Secheval. Au lendemain soir après la crue qui avait fait suite à de très gros orages le vendredi matin, le débit du ruisseau était encore plus que conséquent. Estimé à 100 l:sec, ça fait vite des m3 qui s'engouffraient, empruntant les deux cotés de la diaclase d'entrée L'occasion aussi de voir que la grille placée il y a plusieurs années tient le coup. Faudra aussi aller revoir comment à évoluer le trou suite aux derniers coups d'eau.



 

A nouveau en selle à Sécheval !

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C'était aujourd'hui, 15 aout 2020, dans le cadre du projet Epukarst de la Cwepps, la journée consacrée aux prélèvements et mesures sur le Vallon des Chantoires, avec de nombreux membres RCAE motivés par l'étude et coté C7 principalement Yves Dubois. Question de présenter le terrain de jeu à tous, Olivier Stassart a eu la bonne idée de proposer une ballade karstique faisant le tour des sites majeures (Béron Ry, trou Lecoq, Grandchamps, Adseux, Rouge Thier, Chefosse, Pussin et Secheval. Une dizaine de personnes (dont Pauline pour C7) ont pu ainsi profiter de présentation des phénomènes sur le terrain, dans les grandes lignes et parfois dans le détail.
 
 
En parallèle à cette chouette randonnée, début d'après-midi, Jack en cie de Cédric en ont profité pour remettre les pieds dans Secheval, cavité où nous avons beaucoup travaillé il y a un certain temps, motivés par les perspectives d'atteindre le Rubicon en amont des siphons de Remouchamps. Jusqu'à être détournés par d'autres projets et découvertes, tout en gardant ça dans un coin de la tête, mais sans jamais se décider à nouveau à poursuivre le boulot entamé. C'est que le chantoir peut être très actif et pas toujours en condition pour y aller, et puis les conduits ne sont pas des plus larges, se rebouchent parfois et le terminus pas évident à travailler. 
 
 
Mais remotivés par Yves en plein travail de synthèse en vue d'une grosse publication, le moment est venu pour revoir ça. Et c'est ainsi que nous nous sommes retrouvés à dégager notre grille installée pour faire filtre à crasses, puis à s'engager dans le réseau "Vandersleyen" (celui de sa topo car il y a eu d'autres prolongements depuis). Il nous fallu redégager le laminoir menant à notre bout de première de l'époque pour pouvoir ensuite aborder le ressaut étroit faisant suite et ainsi atteindre une petite salle à une dizaine de mètres du terminus et chantier dit "siphon du ballon". Mais pour ça, il faut encore franchir une étroiture sévère.
 
 
L'idée étant de venir retravailler sans trop souffrir, nous décidons de l'aménager un peu. Les coups de marteau violents sur une lame n'ont pas l'effet escompté et décollent un grand pan de roche qui ne tenait plus que par une couche de glaise... du coup deux autres se mettent aussi dans le chemin. Pas plus mal que tout ça soit à terre ! Reste plus qu'à les enlever, et ça passera dorénavant sans problème. Avec le renfort de la foreuse et son attirail, le premier est déjà en morceau. La suite sera pour une autre fois, avec si possible non plus du courant d'air soufflant mais aspirant, ce serait mieux.
 
 
Sortie vers 15 heures comme prévu, d'abord parce qu'il y avait menace de pluie fin d'après midi et pour aussi voir arriver l'équipe d'Olivier qui ne pouvait manquer de venir admirer le beau porche d'entrée et y faire les dernières mesures et prélévements d'eau en vue d'analyses qui se sont faites au Chalet.
 
Bref, nous voici bien décidés d'aller en découdre avec les boyaux de Sècheval et de voir ce qui s'y cache derrière. A suivre. 
 


 


Photos et CR JCL

 

Secheval, et de trois !

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Maintenant qu'on s'est remis en selle à Secheval... nous y sommes retournés en fin d'après midi ce 22 aout 2020, Cédric et moi. Un tpst finalement de 4h, avec  au prix d'une petite désob dans un boyau latéral, à droite quelques mètres en amont du R2, ce que nous pensons être un petit 10 m de première. Mais en réalité, cette galerie figure déjà sur la topo d'Yves.
On aura aussi fait aujourd'hui un petit point de la situation coté accès présumé au réseau Fernand Lambert, où l'eau travaille inlassablement mais sans nous donner actuellement la clé.

CR et photos Jack
 
 
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Dimanche 06/09/2020 après midi, 4 heures ont a nouveau été consacrés à de l'aménagement dans Secheval par Jack, Ced et Pauline. Très bonne séance qui a permis de réduire les 3 gros blocs venus obstruer il y a peu l'accès au terminus sur lequel nous nous étions acharnés il y a quelques années, avant de la laisser "momentanément" de coté pour s'occuper de plus urgent. 5 ou 6 ans sont passés , les courbatures des nombreuses travaux d'alors ont été oubliées et nous prenons plaisir à revenir humer ce bon courant air, qui espérons le nous mènera bientôt dans les amonts de Remouchamps ! Le suivre demandera beaucoup d'énergie tant les possibilités de continuation sont étroites mais suffit d'y croire .
 
 CR et photos JCL.
 
 
 
 
 
 
 





Séances de creuse au Chantoir de Sècheval

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Les conditions d'étiage retrouvées, nous sommes redescendus au chantoir de Sécheval ce samedi 17 oct après midi pour se défouler quelques heures dans le boyau terminal ensablé ainsi que s'acharner sur une fissure qui pourrait le court-circuiter. 

 

Avec foreuse, pelle, houe, bacs, mini big bag et les paires de bras de Cédric, Jack + Aurélie (Astragale). 

L'air de rien, on a bien avancé. La difficulté est de stocker les alluvions sans qu'un vilain coup d'eau ne vienne anéantir tous nos efforts. Avec les températures qui baissent, bien qu'il était léger aujourd'hui, le courant d'air s'est inversé par rapport à l'été, le trou aspire, ce qui n'est pas plus mal. 

 

Remontée après avoir fait en sorte qu'un ale coude et un vilain bombement disparaissent. Reste toujours ce ressaut étroit qui mériterait vraiment un aménagement dans sa largeur, question que les kits suivent mieux et que plus corpulents puissent venir au front !

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La vie est nulle sans bulle ! Un dicton d'autant plus d'actualité avec ce foutu Covid19 ...

La nôtre, à savoir Pauline, Cédric et moi avons œuvré encore deux fois cette semaine à Sécheval, mardi 20/10 et jeudi 22/10/2020 (4+5 heures de TPST), à tirer des bacs de sable dans l'espoir d'un jour franchir ce satané "siphon du ballon".

Deux mètres cubes de retirés et le plus intelligemment possible stockés en dehors d'un coup d'eau, dont une grosse partie dans un nouveau big bag, le gros modèle cette fois. On peut craindre malgré tout que ce ne soit pas à l'abri d'une grosse crue. A suivre....


Photos et CR Jack

Suite au chantoir de Sècheval

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Suite de la saga "Sècheval" : jeudi 22/10/2020, à force de sortir le sable du boyau dit "siphon ballon", nous avons atteint le point bas de cet obstacle et contre tout attente, sans à devoir en ressortir autant de la partie aval, nous avons pu d'un coup remonter sur 5m de dénivellé pour déboucher dans une haute diaclase ! Enfin... après tant d'années depuis le premier coup de pelle, ça continue !



 

Avec comme nouvelles perspectives de continuation, une cheminée donnant sur une fissure impénétrable qui semble être un amont et puis un seuil de débordement suivi d'un boyau qui est assurément l'aval. 




 

Mais bon, rien de gagné pour autant car après deux séances en plus là derrière ( toujours Pauline Cédric et Jack + bobo, le samedi 24 et mardi 27/10), et "A tout casser" 20m de première au total. il faut bien se rendre à l'évidence, grappiller des mètres vers le collecteur sera un nouveau travail de longue haleine. 

D'autant plus qu'il faudra des bonnes conditions hydrologiques pour d'abord ne pas être saboté, puis pour pouvoir y retourner à l'aise. Et avant tout ça que les conditions "sanitaires" ne viennent pas contrarier nos plans :-(

 Photos, CR, topo JCL


 

 



Continent 7 et le Chantoir de Sécheval

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Notre intérêt pour le chantoir de Sécheval ne date pas d'hier. Pour me remémorer un peu ce qu'on y a fait, je me suis replongé sur notre ancien site internet (figé malheureusement mais toujours en ligne, c'était avant FB et autre blog ou site gratuit), remontant ainsi aux premiers CR de ...2004. 
 
Mais déjà bien avant, nous y avions assisté Yves D. à plusieurs reprises, en parallèle aux explos sur Béron Ry, donc après '94. 
 
Et personnellement encore bien plus tôt, à mes débuts, toujours avec Yves. 
 
Bref, je vous invite à relire ceci, avec malheureusement un lien mort vers la galerie photos de la plongée de Jacques, le fournisseur d'accès de l'époque (tiscali) ayant fait disparaitre l'album commenté, ce qui me désespère. 
 
Jack 
 
A consulter donc sur
 
 
 
 

Aux confins du chantoir de Sécheval

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Descente "à trois en solo" ce samedi 14 novembre 2020 au Chantoir de Sècheval. Le contexte des mesures sanitaires en vigueur étant, nous avons veillé pour cette nouvelle séance de désobstructions à être le moins possible ensemble. 

Arrivés à 9h pile sur place, c'est Bobo qui s'engage le premier dans le trou. Je le suis à une bonne dizaine de minutes, laissant Cédric suivre loin derrière. Arrivé "chez Pauline", derrière le siphon du ballon donc, nous avons 3 possibilités de chantier  dont deux à l'opposé l'un de l'autre et séparé de quelques étroitures. Ced s'engage vers l'aval où il ira s'acharner, s'exténuer même dans le plafond colmaté de la diaclase où se dessine un conduit supérieur qui pourra peut-être nous permettre de passer au dessus de la fissure qui au sol semble impénétrable encore longtemps. 

Sur ce temps, je m'occupe d'aménager le sommet d'escalade "confiné" dans le plafond de "chez Pauline", et ce en vue de pouvoir attaquer plus confortablement la fissure horizontale étroite mais ventilée qui débute là haut. Accès difficile en oppo délicate et glissante dans laquelle Bobo à la bonne idée de placer quelques échelons en fixe (barres à bétons en U non scellées), ce qui remplacera très avantageusement corde et vieille échelle d'électron mise place mais qui auraient à subir tout les débris de désob qui ne manqueront pas de tomber sur 5 à 6m de haut. Son boulot réalisé de mains de maître, ayant un rdv à respecter en début d'après midi, il ressort donc seul. 

Ced dans son coin et moi dans le mien, nous continuons notre sale boulot, au sens pas propre pour Ced, plutôt au figuré pour moi, tant il est mal commode pendu dans mon baudard de gesticuler et de forer  là haut pour mettre en place le dispositif habituel d'élargissement.

A 15h, nous décidons de rebrousser chemin un après l'autre, non sans faire encore un trou dans la voûte du siphon de sable en vue d'enlever un morceau. Outre le fait que ce point bas est un peu chiant à négocier, nous espérons ainsi mettre toutes les chances de notre côté pour qu'il ne se rebouche pas trop au cas où un gros coup d'eau venait à y repasser. L'endroit mériterait qu'on sorte de là encore quelques bas de sédiments mais ce sera pour plus tard, avec du renfort, lorsque ce sera "permis".


Au final, bien qu'on ne soit qu'à un quart d'heure de l'entrée, nous aurons accusé un peu plus de 6 heures de TPST, sans guère de contacts entre nous mais contents de l'avancement réalisé aux confins de Sècheval.




CR JCL

Confinés à Sécheval

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Ce lundi 16/11/2020, nous étions deux à nous confiner au chantoir de Sécheval. En gardant nos distances, comme le bon sens le suggère. C'est avec Thomas cette fois que j(ack)'ai passé une partie de l'après midi dans le trou. Malgré les pluies de la vieille et le crachin du jour, les quelques litres secondes du ruisseau avaient du mal a atteindre l'entrée de la cavité.

Objectifs de cette descente : aller voir le résultats des opérations pyrotechniques de samedi mais aussi de voir si les divers élargissements obligatoires réalisés en cours de progression étaient au gabarit du plus baraqué d'entre nous. C'est à dire à 33cm au moins de large.

Heureusement très ponctuel, le premier coude un peu tordu est franchi en force. Faudra peu de chose pour que ça passe mieux. Pas de soucis au premier ramping vu que nous avions bien abaissé le sol. 

Par contre, comme je le craignais le R2 posait problème. Non pas à son sommet déjà bien élargi mais à sa base où un vilain bombement ne laissait aucune chance à la carrure de Tom de passer. J'avais déjà essayé de l'éliminer mais sans résultat. Mais cette fois, il ne m'a pas résisté. Une heure plus tard, Tom était en bas du ressaut baptisé du coup "Tom passe" !

Au delà, bien que toujours relativement exigu, plus de soucis, d'autant que l'attouchement réalisé samedi au plafond du point bas du "siphon du ballon" (toujours à sec), rendait le passage plus aisé.

La diaclase "chez Pauline" atteinte, il ne restait plus qu'à remonter remettre une couche de pailles au sommet de l'escalade où là aussi les travaux aériens  de samedi ont décroché une grosse épaisseur  de paroi qui compliquait la suite des manoeuvres suivantes,.

Au terme d'un nouveau bricolage effectué dans les règles, toujours perché à 5-6 m de haut, nous pouvions remballer le matos et rebrousser chemin. Le siphon repassé, casque rivé au oreilles, j'ai pu alors envoyé le jus. Au bruit des chutes de pierres qui ont suivi, j'ai bon espoir de pouvoir la fois prochaine m'occuper enfin de la fissure horizontale ventilée qui s'ouvre 1 m plus haut de notre terminus.

Retour en surface en un quart d'heure,  contents et satisfaits, vers 17h30, accueillis par Ced venu aux nouvelles. TPST : 3h



Sècheval, et de trois...

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Sècheval, et de trois ? Non, c'est bien plus que ça, on ne compte plus les séances ... mais avouez que ça sonne bien :-) Sècheval à trois serait plus correct puisque ce dimanche 22-11-2020, nous étions  Bobo, Thomas et moi 3 à franchir la grille d'entrée pour aller consacrer l'après midi à poursuivre les travaux de désobstruction à la pointe actuelle.

 

Petite retouche pour commencer en chemin, dans un coude où les membrés comme des fistuleuses se faufilent sans problème mais où ceux sculptés comme de grosses colonnes doivent forcer pour passer. 

Et puis, sur place, déblais de ce qui a bien voulu se décrocher du haut de la cheminée suite à la dernière intervention. Pas autant qu'espéré en fait, même si encore bien fissuré. Mais trop mal mis pour manier avec force marteau et burin, impossible d'améliorer le résultat. 

Pour se faciliter la vie encore un peu, on rajoute au sommet quelques marche-pieds en fer à béton, de manière à atteindre l'emplacement de travail facilement car nul doute qu'on fera encore beaucoup de va et vient là-haut.

Et pour Jack de se remettre au forage, accroché à un amarrage temporaire. Trois trous de 40 cm, à la verticale, de bas en haut, le masque anti-covid rivé sur le nez pour éviter un maximum la poussière car le courant d'air ne s'est toujours pas inversé, ce qui ne devrait pas tarder l'hiver venant. Casque antibruit aussi car la machine est vraiment près des tympans. Puis c'est les méticuleuses chipoteries, pas évidentes dans une mauvaise position. Mais avec patience, tout est ficelé comme il se doit.

Sur ce temps, Bobo est allé installé deux autres marches coté chantier aval pour monter facilement au sommet de la diaclase. Après quoi, assisté par Thomas, il a aménag la sortie pentue du siphon, question de rendre la remontée plus facile et moins sujette à s'écrouler à la descente. Autant de bacs de sable extraits et étalés ici et là. Restera à voir comment se comportera une grosse crue mais en attendant, le passage est bien plus large. Il m'a semblé d'ailleurs que le courant d'air ait forci après ça.

Et puis vint le temps du rangement, du repli stratégique et du  bouquet final, assourdissant. A suivre...

TPST : 4 heures. CR Jack


 



Halte 465

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En spéléo, il existe des trous qui peuvent vous suivre toute votre carrière. Ce n'est pas Bobo qui me contredira, lui qui, échaudé par la découverte du fond du trou Ozer le siècle dernier, avait dans la région trouvé un petit phénomène soufflant dans le poudingue de Malmédy, dénommé Altitude 465, on se demandera pourquoi !

Et voici donc des dizaines d'années que suivant les occasions et opportunités, il y réalise une ou l'autre séances qui ont aboutit au sommet d'une fissure au fort courant d'air. Et ce au prix de nombreux aménagements dont il a le secret et digne des travaux miniers. C'est que c'est un têtu. Souvent seul, ou enrôlant sa progéniture, il est parfois assez persuasif pour se faire accompagner par un spéléo curieux de voir cette cavité qui il faut l'avouer à un certain potentiel.

Après une sortie tout début 2020, et une autre en cours d'année (mention sur la page Facebook du 20 juin), il tenait à s'assurer que toute l'infrastructure était toujours en état.  Son désir était aussi de ressortir un tas de déblais accumulés en bas (à tout cassé -10) et qui empêchait de poursuivre la désobtruction en cours, ce qui idéalement devrait mobiliser 4 ou 5 personnes.

Les restrictions liées au Covid faisaient que ce petit objectif, mené en comité restreint, restait raisonnable dans les circonstances actuelles.

Colin, résident dans le coin, curieux de voir ça, s'est facilement laissé convaincre d'y descendre. Thomas, en mal de ballade, était de la partie aussi. (mais pas folle la guêpe, avec pour seul matos son casque et ses gants pour n'agir que de la surface :-). Mais aussi son appareil photo qu'il a utilisé à merveille !

Les instructions données à notre jeune ami pour qu'il commence a évacuer les gravats et ciment de poudingue bien gras, bien lourds, à eux deux dans le trou et avec Thomas en surface, ils ont ainsi sorti courageusement  une bonne douzaine de bacs. Au grand contentement de Bobo, ravi de cette collaboration efficace.

 

 

 

Tous sont évidemment impatients maintenant de reprendre la progression vers l'inconnu qui se laisse désirer. Faut dire que le poudingue est une roche très difficile à attaquer, on la grignote cm par cm.

Mais cela étant, il faudra attendre le printemps prochain pour reprendre la pointe, car deux boules de poils ont décidé d'occuper les lieux cet hiver. Pas encore endormies mais ça ne saurait tarder. Donc, on les laissera tranquille. D'où le titre de ce CR ;-)

@Thomas Conserva
 


 

Rapport Bobo- texte JCL- photos Thom@s Conserv@

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