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Le Vercors résiste encore

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Haut lieu de la résistance durant la dernière guerre mondiale, le Vercors a toujours de quoi se défendre comme nous avons pu nous en rendre compte cet automne lors de notre camp de la Toussaint 2012, avec quelques jours avant notre départ, une tempête de neige qui a vu le massif se couvrir d'un manteau blanc de plus d'un mètre d'épaisseur sur les plateaux. Du jamais vu d'après les anciens à cette période... Et du coup un accès et des déplacements sur place rendus d'autant plus difficiles que l'axe Villars de Lans-Choranche était bloqué aux Jarrands pour réfection des gorges.
Pas de quoi arrêter les valeureux gaulois que nous sommes... mais quand même, sacrée forteresse que cette région à cheval sur la Drome et l'Isère !


Ce sont Stef, Jona et Yves qui débarquèrent en premier avec la pluie à Choranche, le 30/11/2012; Marc et Mathieu (un revenant !) ensuite le lendemain en fin de journée et enfin Tof, Jack, Lio, Pascal, Fred dans la nuit qui suivait. Notre point de chute : le "Vol de Nuit", super gîte planté en plein cœur du village et coincé entre les torrents issus de Coufin+Chevaline et du Gournier, tout deux mis en charge par le redoux qui s'amorce. 

Grande classique du coin : la grotte touristique de Coufin (choranche)
Du coup, avec le soleil qui réapparait et la température en hausse, notre projet d'effectuer la traversée Christian Gathier (Trou des Anciens-Scialet du Toboggan) s'en trouve compromis. Avec tant d'eau sous terre, on peut l'oublier :-( Et à vrai dire, avec des conditions aussi défavorables, on en vient à se demander si on pourra faire quelque chose d'intéressant durant les trois jours à venir...
Notre première idée est d'aller voir le porche de la Grotte de Bournillon qui devrait au moins nous offrir un spectacle grandiose. Mais l'atteindre n'a rien d'évident. Les arbres ont mal supporté le poids de la neige et c'est un vrai parcours du combattant qu'il faut franchir pour atteindre l'entrée. De l'eau, il en sort par m3. Pour le plaisir, nous remontons jusqu'au portail, infranchissable dans l'état. Mais quel ambiance ! Nous passerons cependant derrière en empruntant la "vire des chèvres" via l'éboulis remontant en rive gauche. Arrêt sur voute basse avant le Village Nègre.


Après cette petite mise en jambe, nous (Pascal, Lio, Jack, Christophe, Jona, Mat) embrayons dans l'après midi par la Grotte Favot, cavité très esthétique et fort fréquentée à la bonne saison car facile. 180 m de dénivellé sur un sentier très raide la sépare de la route. une formalité en temps normal. Mais avec 80 cm de neige dans une pente à 45°, l'approche s'avère ici aussi très délicat. Sans le moindre repère ou marquage, nous ne pouvons que nous fier au GPS pour trouver l'entrée. Mais malgré ça, nous avons failli renoncer au pied de la barre verticale menant sur l'esplanade d'entrée invisible du bas.


Mais bon, notre acharnement est récompensé. La vue sur la vallée est superbe. Et celle sur le tube phréatique plongeant à 30° sur 70m (MC plus que conseillée) ne nous décevra pas. Au delà, les grands volumes débouchent sur deux puits (14 + 35) que Christophe et Pascal descendrons pendant que le reste de la troupe fouinera dans un petit réseau latéral de bonne facture, avant d'aller se réchauffer à la lueur d'un petit feu allumé dans le porche. Descente ensuite "olé-olé" dans la pente pour retrouver les bagnoles et rentrer dans la soirée au gîte où Yves, Marc et Fred nous avaient préparer une tartiflette digne de ce nom.


Vendredi 2/11 : lever matinal mais nous ne sommes pas tous le monde n'est pas sur la même longueur d'onde. Ca cafouille un peu. Il faut faire le plein de caburant, trouver des compléments de nourriture mais aussi un objectif spéléo qui "tienne la route".
C'est justement la route qui nous pose problème puisque celle menant à la grotte Roche est barrée au niveau du Pont de la Goule Noire, avec interdiction aux piétons (y compris les spéléos !) de circuler au delà... Faire 800 bornes pour s'arrêter à 800 m du but ? Non, faut pas charrier ! Malgré l'imposant grillage défendant l'accès au tunnel, nous décidons de braver l'avertissement.

"Itinéraire RECOMMANDE", on n'a rien inventé !
Nous ne le regretterons pas, la cavité et en particulier ses nouveaux développements valent vraiment le déplacement. Pour savoir tout sur cet ancien drain, nous ne saurons trop vous conseiller d'acheter le livret didactique que lui a dédié le CDS38.



TPST : 4 bonnes heures en prenant tout notre temps pour profiter des magnifiques décors tout en encadrant notre benjamin Frédéric.
Retour par le même chemin, accompagné d'un crachin qui fera envoler nos maigres espoirs d'aller parcourir demain la galerie fossile du Gournier où Stef Jona et Marc sont aller se rendre compte sur place que l'échelle de niveau placée à l'entrée affiche 60 cm, bien trop haut pour espérer quoi que ça soit ici avant longtemps.
Au gîte, nous sommes accueillis par un risoto maison concocté par le chef Jona, le tout accompagné d'un cépage qui déliera les langues tard jusque tard dans la nuit.


Samedi : soleil de la veille et pluie de la nuit n'ont fait qu'accroitre le dégel, ce qui se traduit par plus d'eau encore aux exutoires. Nous décidons de nous replier sur l'Antre de Vénus une cavité que nous n''avons jamais visité mais dont ont dit qu'elle vaut le détour. Tu parles d'un détour ! Depuis ce matin, en plus du tronçon des gorges de la Bourne impraticable, impossible d'atteindre la Balme de Rencurel et sa déviation sur Villars. Obligés de redescendre sur Pont-en-Royans et remonter sur St-Martin, revenir sur St Julien et se farcir toute la forêt d'Herbouilly. Plus d'une heure de route pour atteindre Méaudre et son hameau Les Girauds où démarrent notre marche d'approche. Une petite demi heure de marche dans la neige et nous nous retrouvons devant la minuscule entrée (31t 0700186 / 4999397 en UTM WGS84 / Z : 1150m) défendue par une porte (clé via le CDS 38).


Nous avons bien fait d'emmener la pelle à neige pour dégager l'orifice. Il s'ouvre sur un minuscule soupirail ventilé, bien trempé par le dégel et donne au bout d'une dizaine de mètre au plafond d'une étonnante grosse galerie haute d'une quinzaine de mètres (C30 + 6 amarrages minimum). Si l'obstacle n'est pas de taille, il demande avec sa roche friable un peu d'attention. Et aujourd'hui, il est un peu flotté, ce qui déplait à notre petit Fred qu'une longue attente dans le froid en attendant son tour a frigorifié, obligeant Pascal à ressortir avec lui. Dommage pour nos amis qui ne pourront admirer cette incroyable conduit fossile vieux de millions d'années. Près d'un kilomètre à l'horizontale, balisé car ponctué de coulées blanchâtres immaculées, formations de calcite surprenantes et autres dépôts uniques. Un vrai régal et de quoi faire perdre la tête à notre géologue ! Bref, à visiter absolument si vous passer dans le coin.

Sortie à la nuit tombante pour ensuite faire un crochet chez les Mox's aux Eymes où Arthur et Guy nous accueillent avec une bonne Leffe bien de chez nous ;-). Merci et bonjour à Gen et Felix !
Retour sur Choranche en tentant de forcer le passage à la Balme de Rencurel mais pour finalement buter sur l'éboulement impressionnant responsable de l'énorme détour imposé à l'aller et par conséquent au retour aussi. Sauf pour Christophe et Mathieu qui décidèrent de rentrer en direct à pieds ! 
C'est avec un plat de Ravioles (spécialité locale, stratifiée comme il se doit !) préparé gentiment par la gestionnaire des lieux que nous clôturons le séjour.


Finalement, avec trois belles sorties à notre actif, nous nous en serons pas mal sortis au vu des conditions imposées par la météo. Lorsque le dimanche matin nous tournerons le dos au Vercors pour rentrer en Belgique, nous serons plus d'un à nous dire que c'est là que nous aurions dû vivre...

Je ne peux terminer ce CR sans évoquer l'accident quasi inévitable survenu au Luxembourg. Grosses frayeurs et emmerdes pour les passagers mais pas de blessés heureusement ! Juste la voiture de Stef déclassée et rapatriement dans les règles :-((
Comme quoi en spéléologie, on risque bien plus lors des déplacements routiers que sous terre...

Les clichés publiés ici sont de Stéphane et Jack

Et via Les Horizons Cachés :






Restons positifs !

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Samedi 27 octobre 2012

Malgré le fait que je me retrouve bien seul cet après midi, je ne peux rester sans rien faire avec ce beau temps ensoleillé, qui plus est jour de permanence au Chalet.
Donc, je décide de faire de la prospection de surface sur un massif qui me tient vraiment à cœur et dont j’en fais une priorité personnelle.
C’est avec beaucoup de surprise que j'en viens à faire une première observation qui me mènera tout naturellement à tenter une première prise de contact avec cette doline bien connue et rebutée de tous...
Et pourtant....après 1h1/2 de désobstruction grossière,sans vrai matos (juste une pelle et ma petite pioche), je peux quasi dire que je me suis arrêté sur une suite facile.

Sans lampe, sans casque et personne ne sachant où je suis, la logique voudra que j’abandonne pour cette fois.

Rien de tel qu'une cannette de "Jup" pour donner l'échelle !

En tout cas, il faut vraiment revenir au plus tôt car par ces T° basses extérieures (4°), je ressentais réellement le doux courant d’air « chaud » sortir du trou que je nommerais « trou P» (non, pas comme Pascal ! ). Bilan provisoire : -4m et l'envie d'y retourner au plus vite. 


Une visée à la boussole entre les différents phénomènes des alentours m'amène ensuite à constater le parfait alignement entre 3 sites et ainsi y découvrir un bosquet d'épineux hyper défendu par des ronces, orties et autres trucs piquant au milieu d’un champ de culture. Une incursion s'impose, ce qui me donne l'occasion d’y découvrir une série de petites barres rocheuses calcaires avec plusieurs mini dépressions qu’il faudra absolument revoir par temps de grand froid et si possible avec léger manteau de neige pour y déceler la possible présence de points « chauds» qui, si c’est le cas, confirmeront ma théorie sur le parcours souterrain de la rivière de mon cœur……

Bref, voilà une belle journée que je terminerai par le passage indispensable sur mon chantier préféré et là aussi y faire quelques menus travaux et observations, mais ici, pas besoin de CR, vous savez tous bien de quoi il s’agit...

Suite et fin de cette escapade solitaire en repassant par le local ou je discuterai pendant 2 bonnes heures de toutes mes observations avant de rentrer bien fatigué et cependant très content de mon après midi ! 

Pascal Verkenne


Chantoir "ML-F"

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Après s'être cassé les ongles sur le Trô des Mâm'dyiens, il fallait que Pascal prenne sa revanche sur la Chawresse ! Puisque le haut du vallon ne se laissait pas pénétrer, il se tournera vers l'aval. Là, Robs lui avait parlé d'une immense doline en plein Bois des Manants où il avait sévit à la glorieuse époque. Un phénomène d'après lui propice à de la belle explo... 

Visitée un jour de grand froid durant l'hiver, il fut rapidement séduit par l'air chaud qu'il dégageait jusqu'à voir plus tard, par -15°, carrément un nuage de vapeur s'en dégager. Un nom de code est donné au chantier : le "fumiste".

C'est le plus discrètement possible que les premiers mètres furent grappillés au gré de quelques moments perdus entre deux explos à l'Hermiterie. Un travail ingrat de désobstruction, bien peu soutenu par le club il faut l'avouer.

En juin 2012 (16/06), après un passage à vide et alors que les nerfs et les muscles de Pascal étaient en manque de courbatures et bleus en tout genre, assisté de nouvelles recrues (Greg, Steph, Jona et Chris), ses travaux prirent une nouvelle tournure. Déjà à -3m,  ils s'attaquèrent (TPàG : 6 heures) à un conduit en plein roche qui au bout de quelques mètres s'ouvrait un petit triangle noir...

Vint enfin le 07/07/2012 pour une attaque en règle, avec le renfort de tous les membres échaudés à l'idée de faire un peu de première.


L'efficacité et la chance de Greg font le reste : talonné par Chris, il force le terminus. Une petite salle est découverte ! Fait suite belle diaclase descendue sur une dizaine de mètres jusqu'à un rétrécissement sérieux mais avec vue encore 4 à 5m plus bas... Une suite logique mais qui demandera qu'on s'y acharne sérieusement.

Ça faisait  longtemps que la première nous tournait le dos. Mais cette matinée aura été mémorable avec une belle récompense pour tous nos efforts passés qui enfin ont finit par payer. Comme quoi toute peine mérite salaire !
 
Et puis, il y a eu les vacances, d'autres projets, d'autres priorités mais nous n'en resterons pas là évidemment.
Se remettre à l'ouvrage est au programme de cet hiver.

Coupe et plan sommaires (07/2012), en guise de prise de date :-)

D'en toucher un mot au Rendez-vous de l'Explo et d'en discuter avec Paul De Bie qui travaille ardemment sur une monographie dédiée au Système Chawresse-Véronika, nous avons appris que cet ancien chantoir avait déjà fait l'objet de travaux ardus menés en 98 par le CRSL, avec moins de bonheur que nous puisqu'ils finirent par abandonner, non sans avoir découvert un petit réseau (maintenant obstrué) sous la doline, donc à l'opposé de nous.
Et d'apprendre par la même occasion que le phénomène avait déjà été baptisé, en mémoire d'un ami décédé. Par respect, c'est cette appellation qui restera dans les Annales. Dorénavant, nous parlerons du

Chantoir "MARCUS LAMBERT"




Le Père Noël existe !

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C’est dans un cadre magique et digne des meilleurs contes de Noël que se déroule cette journée du vendredi 22/02/2013 au domaine des grottes de Han.


Dans le cadre de son boulot au sein des Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix (Namur). Gaëtan nous à inviter à l’accompagner (sécurité !) toute cette journée pour le relever de sondes à mesures diverses.

Première étape, direction la réserve, ou directement après la grille nous sommes accueillis par une horde de sangliers, puis passage devant l’enclos des loups et enfin direction discrétion pour notre séance de métamorphose en homme de Cro-Magnon « à LED » et ensuite descendre dans la faille aérienne du trou Picot et de l'objectif du jour : la grotte du père Noël.

Dés l’ouverture de la porte, l’émotion me gagne et me fait réaliser un rêve, un rêve qui après mes 30 ans de spéléologie me semblait interdit, impossible, inabordable, et qui pourtant se réalise !Comme quoi tous ces efforts ingrats en tous genre (sportifs ou autres) et toutes les difficultés de la vie peuvent en une fois se transformer en pur bonheur et superbe moment de plaisir.


Je ne peux vous décrire les passages, galeries, concrétions et autres, tous serait ridicule devant tant de beauté et d’émerveillements. C'est bouche bé et ébahi que je suis resté pendant toutes la durée la course au sein du palais du père Noël.
Bref après le remplacement des sondes de mesure et notre petite visite de 3h30, passage obligé devant rennes, bisons, lynx et autres animaux du parc, sans oublier le coup d'oeil obligé sur le célèbre gouffre de Belvaux.
Ensuite direction trou de Han (la sortie des grottes touristique) pour un rapide aller retour jusqu'à la salle d’arme afin de là aussi réaliser l’échange de capteurs.
C’est devant une blonde de Han que se terminera cette inoubliable journée.
Encore une fois, je voudrais remercier les acteurs de cette sortie :Gaëtan Rochez pour l’invitation et toutes les explications en tous genre distilée tout au long de la journée, JaC7k sans qui cette journée n’aurais été possible, et Greg la deuxième moitié.


Ah oui, j'allais oublier... : Merci PAPA NOËL !!! 
Galerie photos by Jack
(F11 pour le plein écran et commentaires)
 
Pascal Verkenne

 

En raquettes sur les Hauts Plateaux du Vercors

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C'est qu'on deviendrait neurasthénique à force de passer tous ses loisirs sous terre ... Rien de telle qu'une petite cure de luminothérapie de temps à autre pour reprendre des couleurs et se remonter le moral. Surtout après la longue période de grisaille de cet hiver particulièrement maussade et encore plus l'impossibilité pour moi de participer cette année à l'expédition du GSAB au Mexique... dur dur :-(

Dans ce contexte, l'idée émise par Christophe d'un petit raid en raquettes quelque part au soleil était la bienvenue. Restait à trouver un itinéraire, décider d'une date et espérer une bonne fenêtre météo.


Ayant gardé un excellent souvenir de notre escapade en 2009 autour du Grand Veymont, nous optons pour remonter sur les Hauts Plateaux du Vercors. Avec Christophe et ses deux collègues Yves et Fred, avec Benoit G, nous sommes 5 à prendre 5 jours de liberté du 02 mars au 06/03, rassurés par des prévisions météorologiques optimistes.

Départ avec la Jumpy le samedi au petit matin pour débarquer fin d'après midi avec armes et bagages à Archiane (Treschenu-Creyers), hameau en cul de sac situé au pied du cirque du même nom. J'ai réservé par email une chambre à l'unique auberge du bled pour y passer la soirée et la nuit en demi-pension.

Comme convenu avec le dénommé Kaber, gérant des lieux, nous effectuons directement à notre arrivée et un peu dans l'urgence, une navette qui nous permet de placer la camionnette à l'arrivée du circuit prévu, à savoir au bout du vallon de Combeau.

Souper ma foi tout à fait honnête, partagé avec un groupe de français ayant découvert les joies de la raquette.


Dimanche : lever matinal, p'tit déj à 07h00 et départ dans la foulée avec des températures positives et l'assurance du grand beau temps pour au moins deux jours. Il faudra attendre d'être au départ de la combe de l'Aubaise pour enfiler les raquettes. Le cirque ensoleillé est grandiose et la rencontre presque tête à tête avec des bouquetins rend l'endroit encore plus sauvage. Les stalactites de glace tombées des surplombs rajoutent un peu de piment à la traversée des grandes vires.


Vient alors le moment où plus moyen d'avancer sans raquettes, surtout pour Fred malgré sa pointure 47... qui m'a fait craindre qu'il ne pourraient les chausser ! Arrivés sur le plateau au niveau des 4 chemins de Jasneuf, nos deux amis Yves et Fred commencent à trouver que ça monte depuis trop longtemps... L'idée d'aller jusqu'à la cabane de Châtillon aujourd'hui s'avère du coup trop ambitieux. La cabane de St Roman assez proche nous le savons ne se prête pas au bivouac et nous n'avons guère d'infos sur le confort de la bergerie de Laval d'Aix encore bien loin, sinon qu'il n'y a pas de poëlle... Changement de programme, nous irons ce soir à la Cabane de Pison et monterons plutôt demain sur la montagne de Glandasse.

Nous arrivons à destination dans l'après-midi et nous installons dans cette abri forestier en bordure des Hauts Plateaux. Ici, point de panorama dégagé mais la garantie de passer une soirée au coin du feu. Laissant les deux "GSK" se ressaisir, Ben, Tof et moi décidons de faire un petit  bout supplémentaire en direction de Pré Peyret, ce qui nous permettra d'aller admirer les grandes étendues au nord du massif ainsi que le Grand Veymont.Nous sommes de retour à la nuit tombante. Nous partagerons les lieux avec deux hôtes supplémentaires, un père et son fils qui auront l'occasion de gouter au Pêket citron. Un bon gros lyoph, une petite soupe, un bout de chocolat, une tisane, un gros pipi et tout le monde est dans ses plumes à 21h.


Lundi : lever avec le soleil bien présent comme annoncé. Le temps de s'enfiler le déjeuner, faire de l'eau, se préparer un petit sacpour la journée et c'est partiavec pour objectif de faire l'aller retour sur la montagne de Glandasse. La température est idéale, pas un pêt de vent, et malgré ça, la neige reste de bonne qualité.
Fred ayant quelques douleurs au genou, nous faisons un crochet par la cabane de St Romans où il fera escale pendant que nous montons jusqu'à la Bergerie de Laval d'Aix. Ca grimpe ferme mais y'a pas à dire, ça en vaut la peine. Une fois sur le plateau, le panorama prend une dimension supplémentaire. La suite est plus facile, presque à plat, sauvage à souhait, magnifique.

Nous atteindrons ainsi la bergerie qui finalement dispose en plus del'étable d'une pièce ouverte au randonneur de passage. Juste 4 murs, une bonne couchette pour 4 personnes, quelques chaises. Plus un genre de grenier où il y a moyen de taper son mousse mais bof bof en cette saison.

Le temps de casser la graine et nous faisons demi touren repassant par le sommet tout proche (1981m) et les crêtes pour ensuite redescendre par le Pré Imbert, le Bois du Roi et rejoindre ainsi Fred ainsi qu'Yves qui avait poussé jusque sur le plateau.


Il nous faudra encore deux heures pour rentrer au bercail via la Jasse de la Ville, la fontaine des Bachassons et du travers tout , un régal !


Soirée et nuit tout aussi agréables que la veille, avec comme somnifère cette fois, une petite goutte de vodka polonaise.

Mardi : comme prévu, la météo change, le vent s'est levé et les nuages ont envahi le ciel. La montagne change radicalement de visage.
Il est à peine 9 heures quand nous quittons le Pison, bien plus léger qu'à l'aller. Nous piquons aujourd'hui vers l'Ouest, en passant par la bergerie de Jasneufpour atteindre assez rapidement l'abri de Chaumaillouxoù nous nous abritons pour le casse croute de midi. Nous repartirons avec quelques flocons de neige en direction de Chamousset.et son point de vue tout proche. De là, c'est la descente vers la cabane de l'Essaure en optant par la variante passant sous la Montagnette.



Il est encore relativement tôt lorsque nous prenons nos quartiers dans cette belle petite cabane en dur qui n'a probablement plus été fréquentée ces derniers jours car nous avons bien du mal à y faire monter la t°. Nous n'aurons pas heureusement à partager les lieux qui suffissent juste pour 5. Fin de journée animée grâce à un jeu de cartes.


Mercredi : nous avons mis le réveil à 6 heures. Il a neigé la nuit, juste de quoi mettre un voile de neige fraîche sur la fin du parcours qui emprunte le vallon de Combeau jusqu'au gîte fermé. Il est 9heures quand nous reprenons la route pour la Belgique que nous atteindrons en début de soirée, non sans avoir profiter à midi d'un menu "ouvrier" des plus consistants du côté de Bourg en Bresse (Restaurant l'Ardoise, une super adresse !).

 


(F11 pour bénéficier du plein écran, et activez le "I" de la barre de menu supérieur pour voir les légendes sous les photos, le tout sur une musique de Amy Mac Donald : This is the life !)



Jack

Et en bonus, une petite pub pour Vercors-TV administré par nos ami(e)s Guy Meauxonne et Geneviève Rouillon avec quelques sujets bien en phase avec notre activité

 

Le Glandasse par la Combe de Veyranche
Une année exceptionnelle pour tenter des itinéraires à ski dans les couloirs du côté d'Archiane, dans le Diois. 

Raid en Raquette sur les Hauts-Plateaux du Vercors
Dans le massif du Vercors, la randonnée en raquettes prend de plus en plus d'importance. Ce n'est pas tout de s'aventurer sur le territoire de la réserve, encore faut-il s'abriter la nuit par -20°. Neige, glace et soleil sur la montagne.

Symphonie glacée
Quand le Vercors prend des allures de grand nord, les arbres ploient sous le givre, les falaises et les rivières gèlent, la glace devient l'artiste de l'hiver.







 

Chantoir des "Sapins Bis"

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Le réseau du Chalet reprend du service !!!
 
Lassés de voir toutes nos tentatives d’approfondir  le chantoir de l'Hermiterieà Harzé échouer et ainsi avoir (pour l'instant...) perdu l'espoir d'y trouver la voie royale vers le post-siphons de la résurgence du Chalet, voilà que nous apprenons via nos antennes locales que son voisin le chantoir des Sapins est devenu propriété communale. Tout ça après de longs processus de plaintes et litiges entre ancien propriétaire, RW et fermier de Piromboeuf, situations comme toujours dans ce cas complexes et où nous spéléos n'avons guère de poids, même si nous avions à l'époque fait intervenir la commission ProtAc de l'UBS et d'autres acteurs du karst comme C. Ek.
 
Plus avant nous, la SWDE avait du aussi s'en mêler car le secteur faisait partie de la zone d'alimentation protégée du captage jadis situé dans notre local même.
 
On se rappellera aussi des conflits entre spéléos (CPL) et l'agriculteur (pollution) qui à l'époque avait aboutit à la condamnation pure et simple de l'accès au chantoir de Piromboeuf dont le potentiel n'était pas à dédaigner, déjà qu'il atteignait -43m de profondeur. Rebouché complètement par le fermier, il est depuis lors impénétrable :-(
 
Nos visites s'étaient donc limitées à du nettoyage récurrent en surface des phénomènes du coin, comme celui du chantoir des Pneus tout proche.
 
Plus récemment quand même, question de revoir ce que Patrice D et Francis P (GRSC) avait fait comme avancée au chantoir des Sapins (voir leur article dans Regards, 57, déc 2004, publié en parallèle au notre sur la Grotte du Chalet), une incursion nocturne avaient permis à Pascal et Greg de visiter le trou de fond en comble et d'en sortir avec l'intention de venir y tenter leur chance. Mais pour ça fallait-il encore avoir l'autorisation, travailler là en cachette n'étant pas notre tasse de thé..., ce qui est d'autant plus vrai quand on est un club implanté sur la commune. Cette visite fut aussi l'occasion de remarquer que la nouvelle canalisation drainant les eaux usées de la ferme et de la voirie commençait à creuser une nouvelle doline dans la doline ! Un travail de sape que nous comptions bien aussi surveiller, ne fusse que parce qu'il pourrait menacer la stabilité de la route...


Que la commune d'Aywaille devienne propriétaire est justement une bonne nouvelle ! Bénéficiant d'une convention écrite avec elle, nous sommes autorisés à entreprendre sur le territoire des recherches liées à l'exploration du système souterrain du Chalet. Et donc aux Sapins !

Retour le 11/05/2013 une fois de plus pour voir comment a évoluer le phénomène. Pascal est seul. Il nous raconte sa sortie improvisée :
 
Après les super bonnes nouvelles reçues de Pascal S., je me devais de repasser par le chantoir pour visionner encore une fois  le nouvel orifice créé par l' écoulement de l' eau de l' accotement.
 
Oooooh surprise à la vue du beau travail...... bref même plus besoin de foreuse, je remonte à la voiture, mets mes vieux fringues, mon casque et hop reparti pour?????, 2m puis,...... encore 2m puis..... petite cloche avec vue sur vide mais pfffff trémie, voir instable...., bref prudence et vigilance me font faire 1m en arrière puis..... tient, petit un trou à gauche, puis après 5min de désob un beau petit ressaut de +/- 3m, l'envie est là d'aller de l'avant mais..... je suis seul...., tans pis je refais encore quelques mètres puis...... une suite ! Allez,  encore 4m, puis ahhhhhhhhhhhhhhhhh, ça alors, 1.5m de large 5m de haut.....sur à mon avis 5m de long, bref la roche en place et une jolie diaclase et retour de l'actif....... arrêt sur boyau à désobstruer au fond. Reste à fouiller ce que n'ai pas vu  et un départ main droite... mais la sagesse me dira stop t'en as déjà fait de trop.........
 
Bref +/-20m de prem et à au minimum -10m.... L'Aventure du Chalet re-re-démarre. !
 
Il ne nous faudra pas longtemps pour se décider à retourner sur les lieux..Sont de la partie Pascal bien-sûr, Jack et un revenant : Mathieu. Ayant quelques heures devant eux le samedi dans l'après-midi, ils sont là avec foreuse ainsi que le DistoX et un APn, question d'immortaliser la petite première de Pascal.
 
L'ennui est qu'il a beaucoup plu les derniers jours. La canalisation déverse un bon gros filet d'eau, ce qui rend la descente un peu engagée. même s'il avale l'eau sans broncher, le boyau terminal siphonne, impossible de travailler. A revoir sans flotte. En se rabattant sur la fissure à droite quelques mètres avant, un tir permet d'ouvrir une étroiture où Mathieu coinçait au bassin et ainsi retrouver une petite diaclase parallèle. Mais là aussi, un plan d'eau siphonnant très étroit empêche la progression. Une dernière tentative est faite derrière le coude suivant. Là sur la droite, à sec, une fissure impénétrable laisse entrevoir une suite possible, avec peut-être même un léger courant d'air. Deux pailles et la suite une autre fois... Remontée grelottant en levant la topo.

La météo pourrie de ce mois juin ne nous a pas encourager à retourner voir ce qui se cache sous les "Sapins Bis", ni au Sapins "classique". On doit s'attendre à une jonction avec le chantoir connu (probablement au niveau de la "salle d'Attente" mais qui sait ? En tout pas, pas question de laisser passer la moindre chance d'un jour trouver le chemin vers le "collecteur" du Chalet !
 
Maintenant qu'il commence à faire beau, la préparation de l'expédition estivale et notre départ pour 15 jours dans les Pyrénées ont pris le dessus. Bien vite le mois d'août qu'on puisse reprendre les travaux là où nous les avons laissé ! A suivre.

Clichés Jack

Québotte 2013

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En 2012, nous étions revenus du Capéran (Massif de Ger, Pyrénées Atl.) avec de nouvelles perspectives d'explorations excitantes. A savoir une suite vers -250m dans le Gouffre du Café Liégeois Glacé (BBS1) et un arrêt sur puits vers -80 dans le LG10 perché à 2400m d'altitude sur le lapiaz de Ger.
Autant dire que pendant un an, on en a tiré des plans sur la comète ! Sûr, cette fois on allait casser la baraque ! Surtout qu'on allait avoir le renfort de spéléos de l'ULg. RCAE, le retour ! En effet, souvenez vous que c'est la Section Spéléo Université de Liège qui en 78 nous avait attiré au Capéran. Mais peut-être n'étiez vous pas encore nés ?! :-)


Des beaux objectifs, des bons effectifs, une bonne préparation, un soutien fédéral (merci à la ComExplo de l'UBS), le camp 2013 s'annonçait super bien. Sauf que c'était sans compter avec d'importantes chutes de neiges très tardives sur des restes d'un enneigement hivernal déjà considéré comme exceptionnel...Mi-juin, on skiait encore dans certaines stations des Pyrénées !Début juillet, tout était toujours blanc de blanc au delà de 2000m...

Plus que contrariant pour notre première vague malgré un départ repoussé pour cette raison d'une petit semaine.  Sur place, nos amis Serge et Jean-Mi sont formels : le camp du Capéran est sous la neige et  impossible d'atteindre le Plaa Segouné en jeep. Le col du Plaa Segouné et du Ger sont plus que probablement impraticables sans crampons et piolets... Les webcams de la station consultées tous les jours sur internet ne les détrompent pas :-(
Que n'avions nous programmé le camp plus tard ! Mais tout le monde ne sait pas prendre congé quand il veut, c'était par exemple le cas de Pascal qui méritait bien qu'on se calque pour une fois sur ses vacances.

Que faire pour sauver l'expé ? L'annuler ? Aller ailleurs ? Pas envie d'abandonner pourtant, on en a trop rêvé des pointes qui nous attendent !

Jack imagine alors un camp de base installé sur la prairie de Bouy. Il y a là une cabane et de l'eau plus de la place pour les tentes. A 1560 m d'altitude, elle est à 20min de l'antenne GSM du Bézou qu'on peut atteindre en jeep. C'est décidé, on tentera notre chance par ce côté qui donne accès au terminus de la Coume d'Aas d'où il est possible de monter au Capéran par l'interminable pente herbeuse. Comme au bon vieux temps !... Abandonnant l'idée de pouvoir atteindre l'Aurébède ou le LG10, oubliant même le gouffre du Capéran à tout les coups trop flotté, tous nos espoirs sont tournés vers le BBS1, avec un éventuel camp avancé pour temporiser les 500 m de dénivellé de la marche d'approche.

Jeudi 18/07/2013. Se retrouvent à Gourette Christophe et sa grande famille, Pascale et son fils Fred, "Arnal" (un arnal, des arnaud !) et Julien. Tout baigne, les autorisations de passage sur les pistes en jeep sont accordées (merci à la Maréchaussée !), le camp est installé à Bouy, la petite cabane est sympa, les lieux sont bucoliques, la vue sur le flanc S du Ger. grandiose. Il fait juste trop chaud et orageux.
Question de s'avancer pour le lendemain, nos gaillards s'embarquent en fin d'après midi dans un portage. Mais piégés par le brouillard, ils montent trop haut dans le couloir d'avalanches et ne trouvent pas la sente qui traverse le bois..

Vendredi 19/07/2013 : à quatre, c'est reparti pour atteindre le BBS1. 4 heures de marche en faisant le crochet par le camp à 2070 et se rendre compte que la neige vient jusque l'abri, que la source crache 10l/sec...que la pente menant au col de Ger est encore en très grand partie recouverte par la neige. 

En bons sherpas, Arnal et Julien (dont c'est le baptème !) ont acheminé le matériel collectif, ce qui permet à Pascal et Christophe, foreuse en bandoulière, de descendre dans le BBS1 pour malheureusement en fin de compte abdiquer, congelés, sous le névé d'entrée, plus haut d'une bonne quinzaine de mètres par rapport à l'an dernier :-(

 Malgré leur acharnement, rien à faire, impossible de le dépasser ! Ils n'ont pas d'autre choix que de déséquiper. Bien qu'il n'y ait plus de neige en surface à cette altitude, ça ne passera pas cette année. Retour au camp le moral dans les chaussons de néoprène, laissant tout le bazar là haut.
L'annonce par SMS le soir même de cette mauvaise nouvelle ne réjouit pas Jack déjà dans le stress des derniers préparatifs et du départ. M****...tout ça pour quoi alors?!

Samedi 20/07: journée rouge sur les routes. 16 heures de trajet pour les London's mal inspirés en cherchant à éviter les bouchons via Limoges et Périgueux (50 à l'heure dans tous les villages...). A noter malgré ça une rencontre tout à fait fortuite et étonnante au milieu de nulle part avec une certaine Anne V. avec qui nous étions en réunion quelques jours auparavant ! Arrivée très tard dans la soirée pour loger dans le petit gîte près des "Jonquilles", mis à disposition par Mr Allard. Un pied à terre merveilleusement bien situé dans Gourette, avec vue sur la bergerie et l'amont du Valentin (vers Debatch).

A Bouy, repos pour tout le monde, sauf pour les mouches.

Dimanche 21/07 : fête nationale belge exceptionnelle mais on est loin de se soucier que le Roi Albert abdique et passe ajourd'hui la main à son fils Philippe. Rassemblement des troupes à la Québotte pour profiter de la table d'hôte de Florence et Jean-Michel. Le dessert terminé, notre ami cuisinier-chasseur ainsi que Pascal  nous amènent en jeep à Bézou et de là, en 20 min de marche, tout le monde se retrouvent pour la soirée à Bouy où le camp prend des allures de colonies de vacances, avec feu de bois, etc. On profite tous des lieux, du paysage. Juste une ombre au tableau : les mouches et les taons. mais ce n'est rien par rapport à notre questionnement sur la suite du programme spéléo ! D'une part, la quasi certitude de devoir se replier sur des objectifs mineurs, d'autre part, l'envie de ne pas décevoir, pire dégoutter nos nouvelles recrues. Faut-il vraiment insister cette année ?

Lundi 22/07 : Christophe et Pascal décomptent déjà les jours et se demandent quoi faire pour en avoir un peu pour leur argent... Jack veut se rendre compte par lui même comment ça se passe là haut. Montée à vide jusqu'au Capéran. Au passage, nous faisons le petit crochet par un trou situé juste au dessus des ruines de la cabane de Ger, à l'endroit où on traverse le torrent (super actif vu la fonte rapide des névés),  là où est mentionné sur la carte une  source. Pas sûr qu'elle ait jamais fonctionné, ça ressemblent plus à un petit canyon qui draine les eaux de surface. Pascal avait vu là un couple de choucas plonger sous terre et voulait savoir ce que ça cachait.

Le phénomène, bien connu de Jack est une ouverture de 2x1m, catalogué à l'époque comme diaclase étroite impénétrable au bout de 5m. Il avait été considéré comme un drain superficiel, sans intérêt. Mais aujourd'hui, la donne est tout autre. D'abord, il en sort un courant d'air glacial, bestial ! Et puis venant de la diaclase, ce n'est pas moins d'un litre seconde qui coule pour se perdre dans le sol de gravats... sans trace de résurgence à l’extérieur.... Interpellant... Est-ce l'eau de fonte qui induit un tel courant d'air qui proviendrait d'une ouverture supérieur, mais où ? Ou est-ce un courant d'air venant des profondeurs du lapiaz ? Etant ici dans l'axe du collecteur du Gouffre du Capéran, bien plus bas que le siphon 2 terminal (-435m), il serait bon de pousser un peu notre curiosité en revenant avec de quoi forcer le méandre remontant et aussi tenter de suivre le chemin du ruisseau souterrain temporaire. Dans notre malheur, nous avons peut-être remis le doigt sur quelque chose qui pourrait payer ? Pas de signe de marquage. Ce sera l'UL "2013".

Au pied du pic du Capéran, ça a bien changé en 3 jours. Le soleil a tapé dur et les nevés ont vachement reculés. La source coule à fond mais l'abri et tous les emplacements pour les tentes sont libres. L'accès au col de Ger par contre est toujours très blanc. Dans ces conditions, peu de chance de pouvoir s'attaquer à l'Aurébède et encore moins au LG10.

Pour occuper le reste de la journée, Pascal s'est replié sur l'UL51 inférieur où il grattera une bonne paires d'heures jusqu'à être frigorifié par le courant d'air qui en émane, mais content de son avancée. Au vu de l'énergie laissée au fil des années dans ce puissant souffleur, il serait temps qu'il passe ! Sa proximité avec le BBS1 pourrait peut-être en faire un accès à la zone profonde cette année inaccessible. Mais on peut plutôt penser qu'il est en relation avec le méandre de l'Araldite du G. du Capéran, comme son voisin l'UL 14 (Souffleur des 36 Chandelles) déjà jonctionné mais au prix de grosse frayeur dans une sale trémie

Avant de redescendre ensemble à Bouy, les trois larrons iront humer un autre puissant souffleur tout proche : Li Caillon UL15 où ils décident de laisser du matos en vue de le faire demain et ainsi avoir l'impression de faire avancer le schmilblick  Jamais revu depuis 89, nous n'en avons qu'un croquis. Décrit comme +/-60 m de profondeur, tortueux et fond instable à forcer. Explo de mémoire par Robs et Michel Doyen.

Encore un petit crochet par l'UL 2013 à la descente, question de bien s'imprégner du mystère qui y règne et retour à Bouy, Jack étant décidé de déplacer le camp de base au Capéran à l'arrivée des gars du RCAE qui faisaient la route aujourd'hui et devaient loger quelque part dans la vallée.

Nous avons la visite d'Elsa, aspirante bergère de passage avec son chien. Elle passera la soirée et la nuit en notre compagnie.  Son projet de vie ne laissera aucun indifférent.

Françoise est rentrée de son trip au lac d'Anglas, en glace d’ailleurs. Elle y a passé la nuit sous son tarp fabrication maison. Une balade en solitaire durant laquelle elle a vu une vache malade se faire dépecer par une volée de vautours.

Mardi 23/07 : la décision de déménager prise, on sait ce qu'il reste à faire : monter un maximum d'équipement et de matériel au Capéran. Donc, du portage au menu. Baptême du feu pour Andrew qui s'en sortira très bien, suivant sans faiblir le dévoué Arnal et le vieux cheval Jack.

Pascal et Christophe, un peu démotivés par la tournure des choses décident au dernier moment de se contenter de monter en famille jusqu'à l'UL 2013 et de gratter pendant que les enfants joueront dans le torrent. Cependant, ils ne rechignent pas sur la charge. Pascal fait avant tout un "touch and go" au Capéran avec un kit bien lesté. Deux secondes sur place, pas une de plus...chrono en main...:-( pour ensuite reprendre dare-dare son sac à l'UL15 et rejoindre Julien et Fred avec qui il retirera de l'UL 2013 plus d'un mètre cube de caillasse.

La grosse menace d'orage écartée, Christophe resté par prudence avec Anne So, Coline, Romain et Camille finira lui aussi par arriver au Capéran avec son fardeau. A quatre, l'abri est monté dans les règles. Une couche de cordes, deux couches de bâches (qui commencent à montrer des signes d'usures) et enfin un dernier maillage de cordes. Ca peut souffler !

Sur ce temps, nos quatre invités Alex, Vinnie, Gauthier (RCAE) et Arnaud, dit "Tautaud. et rebaptisé "Tautaupe"" (CRSL) montés en Jeep avec Jean-Mi sont arrivés dans l'après midi à Bouy et se sont installés. Ne tenant pas en place, sur base de quelques explications précises de Françoise, ils décident d'emblée de faire un portage. Programme ambitieux qui finalement, faut d'avoir bien écouté, avortera sur un "ballon" côté Fontaine de Gesque, çàd trop bas... Mais pas de quoi entamer leur bonne humeur et leur motivation. Nous faisons plus ample connaissance avec eux devant un bon feu de bois.

Mercredi 24/07 : Françoise descend avec Zoé à Laruns pour soigner une vilaine allergie à une piqure de taon (sales bêtes !). L'occasion de faire aussi quelques achats pour le BBQ de ce soir.

La famille Bando-Dethy et les deux Verkenne feront une ballade sur les crêtes toutes proches de Peyraube et durant laquelle notre Fred se fera "attaquer" par un aigle !

Pour Jack, 3ème grimpette vers le Capéran, en guidant les nouveaux venus impressionnés comme il se doit par le massif et en particulier par notre abri siégeant en pleine République Libre du Capéran dont ils sont désormais nouveaux citoyens ! Il ne manque à l'abri qu'un toit en pierres pour pouvoir se targuer d'avoir construit une véritable Quebotte, terme local désignant semble-t-il ce genre de construction rustique mais aussi si on en crois certaines sources un abri rocheux, une petite grotte... Il faudra se faire préciser ça par Jean-Michel qui est une véritable bible en matière de typonimie locale et du vocabulaire des montagnes du Pays d'Ossau. Quasi rien à ce sujet sur internet, étonnant ! Google ignore même le mot Quèbe !

Le soleil tape dur, la neige a encore un peu fondu, il reste du temps, un petit tour jusqu'au pied du col de Ger est improvisé pour voir ça de plus près. Mais c'est peine perdue, seul un isard réussirait à le franchir en l'état.


Retour au camp de base en zigzaguant sur le lapiaz inférieur en profitant des explications prodiguées (une fois de plus !) par Jack, de quoi permettre aux "bleus" de mieux connaitre le secteur et son potentiel.
Le BBS1 impressionne évidemment mais reste intouchable. Mais le RCAE ne fera pas la fine bouche et sont disposés à revoir s'il le faut Li Caillon et tous les autres orifices même si déjà connus. Ce serait l'occasion de refaire un inventaire systématique.

Tous regroupés au camp nouvelle veillée autour du feu et dernière nuit pour tous à Bouy.

Jeudi 25/07: démontage et repli pour les Bando-Dethy, Verkenne, Arnal et Juju qui reprennent la route chacun de leur coté.. Le RCAE et les London's eux s'engagent à nouveau bien chargés et bien protégé du soleil dans la longue marche qui les mènera à l'abri des mouches et des taons. De quoi se faire des globules rouge ! Mais aussi des peaux rouges...
En chemin, Jack croise deux randonneurs avec qui il engage la conversation en espagnol pour apprendre qu'ils ont pu franchir (super légers seulement) le col du Plaa Segouné sans problèmes et descendre par le col de Ger. Bon à savoir, peut-être va-t-on pouvoir envisager l'Aurébède ???

Arrivée plic-ploc sur la pelouse du Capéran. Chacun(e) prend place dans ses quartiers avant de profiter du confort de l'abri collectif, de l'eau fraîche de la source, de l'apéro, du souper, de l'horizon sans fin, du coucher de soleil, de la lune, de la voie lactée, de la fraicheur de la nuit, de son sac de couchage.

Vendredi 26/07 : toujours très indécis sur le programme à suivre, Jack a finalement proposé à Tautaupe, Alex et Vinnie d'aller refaire l'UL 20 ou gouffre du Choucas Fou sur le col du clot Arnoux.
Pendant ce temps, avec Gautier, il ira voir si l'Aurébède et pourquoi par le LG 10 sont accessibles.

Début de la marche en allant tous ensemble par le lapiaz jusqu'au LG20 bien caché derrière sont mamelon, pour ensuite louvoyez entre les néves pour reprendre les crêtes et ainsi réussir à passer coté Amoulat.
Du col de Ger où ils laissent leur matos, Jack ne peut s'empêcher de monter s'assurer que le LG 10 est vraiment sous la neige. Et de fait, sur place, le GPS le situe sous un immense champs de neige. Mais en bordure, un faille de lapiaz laisse entrevoir un étroit passage en sa direction sous la neige. Ni une ni deux, en Kway, frontale sur le chapeau, en raclant de toute part, il y disparait. En hachant dans la neige, avec au passage quelques filet d'eau dans le chemin, après quelques ressauts étroits, le voici finalement sous une voute bleutée qui n'est autre que le porche du trou. L'entrée est là sous le toboggan. YESSS, le LG 10 est accessible !

Retour au col de Ger pour embarquer le mato et aller sans tarder équiper les premières difficultés. mais d'abord, ils prennent soin d'équiper en fixe à partir la descente du col de Ger qui restera avec une charge sur le dos, surtout si le mauvais temps ou la fatigue d'un retour d'explo s'en mêlent, un obstacle de taille.
Quelques goujons/plaquettes et une longue main courante rendent tout de suite les lieux bien plus sympathique, malgré la caillasse.

Accoutrés comme il se doit, la zone d'entrée du LG10 est vite apprivoisée. Les quelques cordes emportées sont placées à chaque difficultés. Plus question de passer en force comme la reconnaissance de l'an dernier. On veut aller profond dans ce trou, on va y revenir souvent, il faut qu'il soit équipé nickel et qu'on puisse y passer en sécurité et en s'économisant un maximum. Ce n'est pas Gautier qui le contredira, lui pour qui c'est la première expérience de spéléo en montagne.
Les deux apôtres n'iront pas bien bas cette fois pour prendre encore le temps de baliser l'accès avec des cairns. Et la, pas besoin d'expliquer à Gautier comment empiler des cailloux ;-)

Retour en fin de soirée via les MC du col de Ger pour retrouver l'autre équipe qui a réussi à toucher le fond du LG20 sans problème, juste en replantant quelques spits en compléments de l'équipement existant. Ils confirment ainsi le verdict sans appel d'un colmatage au bas des puits.

Quoiqu'il en soit un beau gouffre et déjà une belle expérience pour Vinnie pour qui c'est aussi le baptême de spéléo en montagne.

On retiendra aussi la rencontre sous terre avec un troglobie dont nous serions curieux de connaitre sa famille.

Samedi 27/07: nous avons écarté l'idée d'essayer d'en finir avec l'Aurébède. Trop peu de temps pour à la fois fouiller le fond, faire la topo et déséquiper si il ne devait plus y avoir d'espoir de suite. Nous consacrerons plutôt les quelques jours restants au LG10. Jack et Alex embarquent foreuse et un max de cordages pour continuer l'équipement dans les règles de l'art. A force de plantés de goujons et aménagements toujours dans le but de rendre la progression au plus facile, ils atteignent ainsi quasi le terminus de l'an dernier.


Sur ce temps, les trois autres larrons se sont concentrés sur l'amélioration de l'abri de pierres que nous avait construit en son temps Bobo au col de Ger, quatre murs qui nous avaient déjà permis de nous réfugier par mauvais temps à la sortie de l'Aurébède. Rehaussé, approfondi et stabilisé, une bâche en guise de toit, l'édifice a prit des allures de québotte. On pourra s'y replier si la météo tournait mal.

Dimanche 28/08 : au tour d'Arnaud et de Gautier de reprendre la pointe au LG10 avec Alex. Au passage, l'étroiture de -40  (celle qui avait valu une côte froissée à JCL) est retaillée par Gautier qui sait décidément parler aux cailloux ! Il s'acharnera également courageusement au burin sur l'étranglement à -60, à défaut d'avoir retrouvé la mèche de 10 qui nous aurait permit d'utiliser des moyens plus efficaces.Ce n'est que partie remise.
Prenant pied au sommet du puits non descendu l'an dernier, ils enchainent alors deux nouvelles verticales aux dimensions très sympathiques.Malheureusement, s'ensuit un méandre trop étroit que pour être franchi dans l'état. On devenir cependant qu'il y a du vide au delà. Autre alternative : une grosse lucarne perchée à mi puits. Ils en restent là pour aujourd'hui, le camp est déjà à quelques heures de progression.

En surface, pour Jack, cette journée de soi disant repos a été consacrée à du repérage coté Plaa Segouné en compagnie d'Andrew. Juste de quoi s'assurer que les portages de fin de camp pourront être effectués par ce côté beaucoup moins pénalisant en dénivellation compte tenu que tout est maintenant rassemblé au col de Ger.

Lundi 29/08 : au tour d'Alex de se reposer... en allant se dégourdir les jambes. Sur la journée, il fera quasi le tour du massif ! Col de Ger- plateau du Cezy- Anouilhas et remontée au col de Ger accompagné par la bergère.

C'est déjà la dernière descente au LG 10 du séjour. Donc, suivi par Vinnie, Jack et Tautaupe comptent bien y mettre le paquet. A pied d’œuvre, la première tâche consiste à lever la topo de la première réalisée la veille. Après un rapide coup d'oeil sur le terminus, le 1er choix est de tenter d'atteindre la lucarne. Par une traversée, un pendule et quelques fractios, Jack atteint l'ouverture qui s'avère donner sur une petite galerie inclinée à 45°. qui au bout de quelques crans de descente bute sur un amas de blocs. Rejoints par Tautaupe, le mur est démonté non sans peine. En fait, deux passages sont possibles mais craignos à cause d'une grosse dalle instable. Basculée, elle condamne celui jugé le moins intéressant. L'autre permet de gagner encore en profondeur mais finalement au terme d'une désescalade un peu osée, Jack bute sur un ultime rétrécissement, cette fois bien impénétrable. Le courant d'air a disparu. Repli en déséquipant (sans topo...) pour aller chatouiller l'étroiture au bas du dernier puits. 3 "prout" plus tard, le passage est quasi ouvert, la suite est l à portée. Mais le 4ème qui aurait pu être le bon fuse lamentablement.

En désespoir de cause, Jack tente quand même sa chance et à son grand étonnement passe ! Derrière, ça replonge en puits méandre. Il reste un bout de nouille mais plus d'énergie dans la foreuse. Baroud d'honneur sur AN improvisés avec déviation humaine sur Arnaud pour minimiser les frottements, pour finalement pendouiller en bout de corde. La suite continue sans finir ;-) Ce sera pour l'an prochain...
Remontée un peu difficile, Jack ayant reçu sur l'épaule à la base du dernier puits un parpaing qui aurait pu lui faire bien plus mal.



Mardi 30/07: il faut déjà penser à rapatrier le matos car nous levons le camp demain. Chacun rapatrie un maximum de branle perso + tout l'équipement spéléo planqué au col de Ger. Et de là traversée vers la cuvette de la Pyramide d'où il faut gravir prudemment le long névé pentu qui défend toujours l'accès au col du Plaa Segouné. Derrière, la descente jusqu'aux lacs encore gelés est une formalité. Il faudra malheureusement encore descendre tout le branle jusqu'au terminus du télésiège de la cuvette du ¨Plaa Segouné car  au première virage de la piste 4x4, un imposant névé la rend impraticable sur ...10m.
Un petit crochet qui vaudra quand même une bonne heure de rando en plus. Les 150 m de dénivellé supplémentaires ne décourageront pas la bande de repasser par le sommet du Pic de Ger. Grand moment que cette fin de journée à 2613m pour les plus courageux, et à 2530 pour les autres. Une vue à 360° sur un paysage impossible à décrire, et c'est tant mieux !


Mercredi 31/07 : un inventaire fait dans les règles, un démontage de l'abri rondement mené, un rangement du matériel de mains de maître, des sacs à dos bien chargés et c'est la dernière dégringolade de la pente herbeuse jusque Bouy pour honorer, pile à l'heure, le RDV avec Jean-Michel, sa fille et Fario venus en jeep pour nous rapatrier à Gourette avant de passer derrière ses fourneaux et nous préparer un repas gargantuesque dont tout le monde se lèche encore les babines.

Jeudi 01/08 : lever matinal pour l'équipe RCAE qui a dormi à la belle étoile au bord du Valentin en contrebas du gite qu'occupait le team des London pour cette dernière nuit en Pays d'Ossau.
Pfff, que la Belgique est loin d'ici !

De très nombreuses photos ont évidemment immortalisé le séjour au format numérique. Stockées sur les disques durs, reste à trouver l'inspiration pour les exploiter à travers un diaporama de manière à mieux illustrer ce compte-rendu. A suivre.





Trou de S'i-Ploût !

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Hoûte-s'i-Ploût est une expression wallonne bien connue qui renvoie à un lieu inconnu, voire imaginaire.... Et pourquoi pas à une nouvelle grotte ? à un nouveau réseau ?!! ). C'est aussi un hameau de la commune de Neupré, non loin d'Esneux. Autant dire tout près de chez nous :-)

En wallon, Hoûte-s'i-Ploût signifie "écoute s'il pleut". Une question qu'il convient justement de se poser avant de bosser sur notre nouveau chantier, tant cette perte avale tout sans broncher. Alors, on la surveille, on grattouille mais on attend surtout un étiage prononcé pour tenter de voir ce qui se cache la-dessous !
A suivre !


Grotte du Chalet, siphon 6

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Grotte du Chalet, 17.02.2014 : Compte-rendu d’exploration

L’objectif du jour était de revoir le fond du S6 pour éventuellement shunter l’étroiture qui m’avait arrêté en août 2010.  Depuis plusieurs semaines, des préparatifs intensifs avaient permis de mettre en place les bouteilles nécessaires devant le S3 et le S6, tout était donc fin prêt pour une nouvelle pointe.
Tout s’est déroulé comme prévu, pas la moindre anicroche pour rejoindre le S6.  Les bouteilles carbone de 7 l m’y attendaient sagement.  Les conditions de visi étaient médiocres, mais avec beaucoup de courant, et de l’air en suffisance pour attendre que ça s’éclaircisse, ça détouillait suffisamment pour avoir une bonne image du terminus.

Malheureusement, tout cela n’aura servi qu’à confirmer ce que j’avais déjà vu : le courant provient d’une fissure de +/- 1,5 x 0,25 m entre deux gros blocs .  Juste de quoi passer le casque mais pas plus.  Derrière ce rétrécissement ponctuel, on devine une zone plus vaste...  Malgré une fouille en règle je n’ai pas trouvé d’autre possibilité de passage.

Un fil a été mis en place pour retrouver aisément l’étroiture, il y a tout juste 10 m entre ce point et la mise à l’eau.  Le point bas du siphon se situe à –5, sans aucune continuation en profondeur.  La suite n’est pas au fond, mais légèrement en hauteur (-3,9 m).  L’axe du siphon se trouve dans le prolongement exact de celui de la vasque, qui marque un coude très net, quasiment perpendiculaire par rapport à l’axe de la galerie principale.

A noter que les blocs formant l’étroiture terminale sont constitués de “roche molle”, fortement corrodée, typique des passages noyés de la grotte du Chalet.  A la main j’ai pu élargir sur quelques cm, il n’est pas impossible qu’avec des outils appropriés on puisse agrandir le passage.  Je laisse cela aux générations futures, j’ai déjà fait ma part en transbahutant une barre à mine lourde comme un âne mort à travers le S5 et jusqu’au S6, où j’ai aussi laissé un dévidoir.  Avis aux amateurs...
M. Pauwels



Activités ADEPS Maison des Jeunes de Géromont

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Depuis quelques années déjà, début juillet, nous prenons en charge pendant deux grosses demi journées les enfants de la Maison des Jeunes de Géromont (Comblain) et ce en collaboration avec l'Adeps que nous remercions chaleureusement pour son aide.


 Ce fut donc encore le cas ces 7 et  8/07/2014 avec le lundi au programme l'incontournable grotte Ste Anne pour une randonnée souterraine soutenue de 4 heures durant laquelle nos jeunes ados ont pu se mesurer avec cet environnement si particulier des grottes. Tantôt étroit, tantôt humide, sombre et mystérieux mais aussi envoutant et grandiose. Une belle aventure pour découvrir la nature sous un autre angle, pour se mesurer aux difficultés de progression inhabituelles, pour vivre un moment hors du temps en équipe, se dépasser aussi car pour qui n'a pas l'habitude, n'est pas super équipé, ça peut devenir engagé. Mais quel plaisir de ressortir ensuite à la lumière et de pouvoir raconter se qu'on a vécu, ce qu'on a ressenti pendant ce court voyage hors du temps.
 
 
Mardi, changement de décor avec un petit circuit préparé sur le site de la Grotte du Chalet où se trouve notre local. Varappes et descentes en rappel sur notre petite falaise pour commencer et s'accoutumer à la progression horizontale. Entrée ensuite dans la grotte par l'étage supérieur où 3 cheminées équipées permettaient de rejoindre en rappel sur descendeur le niveau de la rivière, remonter ensuite une échelle d'électron de 10 m pour enfin repasser au niveau de base par un puits étroit (domaine des araignées !).


Rien de difficile en soi pour des spéléos confirmés mais autant d'épreuves à surmonter pour certain(e)s.
Et pour terminer, un bon petit bain de boue en parcourant l'unique galerie de la grotte, le dos courbés pour les plus petits et à 4 pattes pour les plus grand. L'occasion ainsi d'expliquer ce que cache cette résurgence que seuls les plongeurs savent pénétrer sur plus d'un demi kilomètres en franchissant des siphons successifs.

Seule ombre au tableau aujourd'hui, une météo pourrie qui ne nous a pas permit de profiter pleinement des rochers mais vite oubliée au coin du feu pour un débriefing mais surtout de délicieux hot-dogs préparés avec amour par notre Bonne Minne.

Tout ça également avec la participation, l'encadrement et la bonne humeur de Jacques, Laurence, Pascal S., Pascal V., Fred, Jack, Grigri, sous la houlette de Benoit. Merci aussi aux animateurs Maxime et Etienne.



 Toutes les photos sont de Pascal Verkenne




Raid chez les Papous (dingues)

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Ce dimanche, à l'initiative de la CWEPSS, nous avons mené une journée de prospection sur cette roche locale étonnante qu'est le poudingue, dont la 2e assise présente la particularité d'être composée d'une certaine proportion de blocs et d'un ciment calcaires qui y ont favorisé une karstification plutôt inattendue en plein coeur de l'Ardenne.
Objectif: repérer et documenter les principaux phénomènes étudiés par Messire Schmitt lors de son (lointain) mémoire d'étudiant, en vue d'un article destiné au prochain numéro de l'Ecokarst, la revue trimestrielle de la CWEPSS.

Après une rapide entrée en matière "artificielle" avec un tunnel creusé derrière la cathédrale lors de la 2e guerre mondiale et un petit abri voisin, nous partons à l'aventure dans les sapinières alpestres et les éboulis de cailloux roulés sur les hauteurs de Bévercé, pour découvrir successivement des sites aux noms un peu barbares de Felsenmeer, Kegel, trou Boever, trou Ozer, "réseau" de la Salle de Visite.
Quelques photos, glissades et escalades plus tard, et quelques litres de transpiration en moins, nous dévalons la pente en direction du trou des Nains, un trou plutôt accueillant et aux dimensions respectables, qui pourrait un jour jonctionner avec le trou Ozer.

Retour à la voiture à travers un champ de rhubarbes géantes (les indigènes avaient heureusement prévu leur coupe-coupe-sécateur pour élaguer quelques ronces carnivores), avant d'attaquer la rive opposée, avec le trou du Géographe dont la serrure s'avère particulièrement récalcitrante. Mais rien ne résiste aux efforts déterminés de Bobo.
Nous terminons la journée par un passage au pouhon St-Quirin, avant d'aller nous-mêmes nous désaltérer et faire le point sur le contenu de l'article en préparation.
Notre convoi de ramassage scolaire déposera le dernier Papou (pas si dingue, finalement), à sa hutte du côté de Basse-Bodeux, le temps d'y observer un dernier phénomène intéressant.

La prochaine fois, on s'inscrit à Koh-Lanta.

Participants: Robert "Bobo" Theck, Pascal "Messire" Schmitt, Laurence, & Georges Michel.

Opération Communes et Rivières Propres 2015 à Kin

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Il en est passé de l'eau dans le chantoir de Kin depuis notre dernière visite à ce phénomène on ne peut plus "aqualien" !. Et encore plus depuis notre dernier nettoyage de la doline, ses abords et l'amont du ruisseau.
 C'était il y a 4 ans..., en 2011



L'édition 2015 de lOpération Communes et Rivières Propresétait donc une bonne occasion d'aller faire un état des lieux. Ont répondu présent dix paires de bras et autant de paires de gants décidés à ramasser tout ce qui n'a pas à trainer dans cet endroit des plus bucoliques. La météo n'est guère de la partie mais nous passerons malgré tout à travers les gouttes.




Nous décidons d'attaquer le nettoyage de l'aval vers l'amont. La doline atteinte, nous sommes agréablement surpris de la voir bien dégagée. Avec les grosses crues de ces dernières années, nous nous attendions à la voir encombrées de blocs, amas de branches et détritus. Finalement, à part quelques bidons et plastiques, pas grand chose à ramasser. La plaque UBS qui s'était fait la malle est remise grossièrement en place auprès de la porte qui est est restée intacte. La grille posée sur l'entrée inférieure est quand à elle bien propre. Elle laisse cependant un passage qu'il serait utile de fermer. Au fond de la doline qui s'est "auto-nettoyée", une ouverture se forme mais impénétrable dans l'état. Elle a le mérite d'avaler intégralement le ruisseau. Un muret est refait pour faire barrage coté grille. Reste un énorme pneu enterré dans le lit du ruisseau à sortir et surtout évacuer...



Nous remontons ensuite le lit du ruisseau pour ramasser l'équivalent d'un bon sac poubelle de crasses. En fait elles proviennent toujours de cet ancien dépotoir se trouvant en amont à la croisée des chemins. et que traverse le ruisseau... Mais là c'est à la pelleteuse qu'il faudrait agir 
Nous évacuons une batterie d'auto qui surnage et n'avons d'autre choix que de laisser le reste... au bon soin et à la bonne volonté de la Commune... 



Fin de cette activité matinale devant quelques cannettes au local avant de prendre la route vers le Fort de Barchon.


 Avec Fred, Alexis, Grigri, Bobo, Muriel,, Fabian, Jack, Greg, Michel A, PasC7al


ARRALHES 2015

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Arralhes: terme patois béarnais qui signifie : amas de blocs qui tombe de la montagnes.

C'est ce nom qui avait été choisi pour baptiser le LG10 déjà exploré en 2006 e 2007 par le GRPS à qui nous avions confié les prospections sur le lapiaz de Ger perché à flanc du Pic de Ger. C'est ce secteur qui alimente très probablement le collecteur du Gouffre du Capéran. Revu en fin de camp 2012 par Greg et Jack, il avait livré une continuation reprise en 2013 avec arrêt vers -100 sur une verticale derrière une fissure ouverte péniblement.

Vu le peu d'effectif spéléo partant cette année, le Gouffre des Arralhesétait l'objectif parfait pour occuper le séjour d'une dizaine de jours en cette fin juillet 2015. Partant pour l'aventure : Robert Levêque, impatient de retrouver la République Libre du Capéran, Pascal Schmitt enfin disposé à la découvrir, Pascal Verkenne accompagné pour la première fois par son fils Frédéric. Nostalgique, Michel Doyen sera aussi des nôtres pendant 4 jours avec Marie mais aussi son petit fils et enfin Zoé sa filleule. Enfin, fidèle au poste, Jack.



Putain de gibier !

Départ sur les chapeaux de roue pour l'équipage Robs/Jack. Partis de bonne heure, ils feront une très mauvaise rencontre sur l'autoroute du coté de Reims (Rethel). Sortant d'on ne sait où, un chevreuil s'est jeté sous les roues de l'Opel... A 110 km/h, le choc ne laisse aucune chance à l'animal ni à la carrosserie et encore moins au radiateur du véhicule :-(((. Impossible de poursuivre la route... Le temps de se faire dépanner, l'équipage des Mam'diyens est prévenu par GSM. Ils sont devant et au terme d'un long demi-tour, ils viennent embarquer Jack et tout le matériel, laissant le pauvre Robs à son triste sort, à savoir rapatrier sa voiture en Belgique et surtout faire une croix sur l'expé.

Arrivée forcément plus tard que prévu à Gourette où nous attendant la "famille" Doyen qui avait fait le chemin la veille et dormi au Gite de la Pisteuse où nous passerons d'ailleurs tous la nuit après être passé se rassasier -que dis-je- : nous empiffrer- à la Québotte, accueillis en princes par Jean Michel avec qui nous convenons d'emblée du programme de demain.


Dimanche

La nuit a été courte mais réparatrice. Le temps d'un frugal petit déj', de quelques emplettes et nous embarquons qui dans la benne du pick-up de Jean-Mi, qui dans le Toy de Pascal pour monter d'une traite jusqu'au lac du Plaa Segouné. C’est là, les choses commencent. Avec une personne en moins à l'appel (putain de gibier !), la répartition du matériel est un peu compliquée que d'habitude. Mais Jean-Mi se propose de venir nous faire un portage dès demain matin. Et c'est parti pour 200 m de dénivelé dans les pierriers. Pas trop chargés, les jeunes courent devant. Haletant, Messire Schmitt pour qui c'est l'inconnu s'en sort très honorablement, tandis que Marie mort sur sa chique. Tout ça avec le soleil et une vue magnifique. Quel bol.

Tous arrivés à bon port au camp, commence la fastidieuse tâche mais au combien primordiale, qui consiste à monter l'abri. Une paire d'heures à tricoter par dessus le "cailloux" et le muret deux toiles d'araignée emprisonnant deux couches de bâches. De quoi se mettre au sec ou à l'ombre suivant la météo. La tâche terminée, nous pouvons passer aux tentes, nos chambres particulières. La lunette de WC placée et le tuyau d'eau potable connecté à la source, nous pouvons enfin passer à l'apéro, pris en terrasse off course, et au souper avant de profiter du magnifique coucher de soleil. Ce soir, personne n'attendra de voir les étoiles et la voie lactée.

3 Ados déconnectés
Lundi

Ce sont des cris venant des crêtes de l'Aucupat qui nous sortent de nos plumes. C'est Jean Michel qui de là-haut nous fait des grands gestes. Il a déposé comme convenu foreuse et quincaille au col de Ger et essaye d'attirer notre attention sur le troupeau d'isards qu'il vient de surprendre. Comme bien souvent le matin, la brume envahit le camp et notre ami craignant la pluie s'en retournera à la station sans venir prendre le café au camp, ce qui il faut le dire lui aurait pris 1 heure de son temps pour l'A/R. 

Nous consacrons la journée à un portage du matériel collectif question d'être tranquille pour la semaine. Question de ne pas voyager à vide et profiter de la main d’œuvre, nous faisons le crochet par le LG10 pour y déposer tout ce qui pourra nous servir demain à la poursuite des explorations. Au passage nouveau petit coup d’œil sur le secteur de la Pyramide dont la cuvette est toujours remplie par un imposant névé car par belle ou par laide, nous comptons bien en fin de camp revoir les quelques phénomènes répertoriés ici de très longue date et soi disant terminés. Mais sur quoi ?

Mardi :

Jour J pour les deux taupes de service qui dès 9h du mat se mettent en jambes par la marche d'approche de quelques 330m de dénivelé qui séparent le camp du LG10. Pas de tracas à se faire avec la météo aujourd'hui, c'est mieux ainsi car perdu à 2400 d'altitude, le lapiaz de Ger n'est pas un havre de paix par mauvais temps.


A deux donc (putain de gibier !), Pascal et Jack vont donc prudemment remettre en place les cordes dans les ressauts souvent étroits qui jalonnent la zone d'entrée jusque -60. Une progression sportive, surtout avec leurs deux kits bien lestés puisqu'ils ont des ambitions.

S'en suit le franchissement laborieux du boyau style "fût de canon", rebaptisé étroiture "Zhiante" (comme son découvreur, le "Schmurl" pour le pas le citer ;-). La suite est une enfilade de puits bien équipés et donc confortables jusqu'à ce rétrécissement forcé il y a deux ans, dit étroiture "Tam Tam", un nom évoquant les percussions, le modèle du marteau Petzl mais aussi la goutte d'eau tombant à répétition du sommet du puits dans notre gamelle, la base se prêtant bien pour un point chaud.

Deux années ont passés depuis la précédente explo et faut croire que l'obstacle s'est refermé un peu car elle donne du fil à retordre à nos pointus. Aussi, vu qu'ils comptent bien aller à -1000, ils en font un "boulevard". Les verticales qui s'offrent alors à eux, les puits du Daguet... ne sont jamais bien profondes et chaque fois défendues par un départ qui nécessite systématiquement une intervention "dynamique". Jusqu'à finalement tomber à court de jus et en début de soirée se décider à rebrousser chemin au sommet d'un nouveau cran estimé à 5 m mais pincé à sa tête, avec toujours ce net courant d'air aspirant.

Zhiante l'étroiture !
Et un , et deux, étroit !
Le retour vers la surface s'effectue en une paire d'heures, avec une grosse sueur dans l'étroiture Zhiante particulièrement difficile au retour. Sortie vers 21h (TPST : 10h), l'idéal pour profiter de la magie des derniers rayons de soleil et au camp apprécier le repas du soir préparé avec amours par le restant de la troupe, cuits eux aussi mais par le soleil qui ne les a pas lâché durant leur rando. 
Mercredi : journée cataloguée "de repos pour les spéléos. Sauf que Jack accompagnera Michel, Marie, Maxime et Zoé sur le chemin du retour jusqu' aux lacs du Plaa Segouné où Jean-Mi sera au rdv pour les rapatrier à Gourette qu'ils quitteront le lendemain pour poursuivre les vacances dans les Cévennes.


Petit portage au retour pour Jack en repassant par les crêtes de l'Aucupat, question de se faire plaisir. Pascal quant à lui fait le tour du lapiaz du Capéran avec Fred et Pascal2. Ils pourront ainsi se rendre compte que le BBS1 est grand ouvert. L'énorme masse de neige qui l'avait arrêté en 2013 avec Christophe a bien fondu. Et puis toujours ces énormes fissures à revoir dans la "combe cachée". Que n'habitons-nous pas dans la vallée !

Jeudi : à quatre au camp, l'abri nous semble bien vide et l'ambiance n'est plus pareille. la météo a aussi tourné avec depuis cette nuit beaucoup de vent et la pluie. C'est sous l'abri que Pascal S et Frédéric vont passer la journée, profitant de quelques accalmies pour aller se dégourdir les jambes.
Jack et Pascal V déterminés et décidés à continuer dans le LG10 se remettent en route cette fois dans des conditions exécrables. Une bâche est emportée et placée sur l'abri de fortune du col de Ger de manière à pouvoir s'y réfugier en sortie de trou. Trompés par un semblant d’accalmie, ils décident toutefois de se monter se préparer à l'entrée du trou, situé à 20 minutes de là quand même. Mauvais plan car la pluie et les bourrasques  reprennent de plus belle. Sur place, ils découvrent d'ailleurs qu'une cuvette aurait pu être recouverte en deux temps mouvements de la bâche... Encore mieux, une fois en tenue et en attenant Pascal sous la désescalade de l'entrée, Jack découvre un petit porche dans l'ébauche d'un méandre amont, juste de quoi faire servir à deux personnes de vestiaire au sec. Aménagé et adopté dans la foulée ! Plus d'inquiétude à se faire pour la sortie, ils pourront s'y réfugier et s'y changer.

Optimistes et sachant que ce sera la deuxième mais dernière descente possible cette année, ils emportent de quoi pouvoir poursuivre le cas échéant la première. Sans toutefois exagérer, juste une soixantaine de mètres de cordes, des amarrages supplémentaires et puis le DistoX. Priorité d'abord à la topo des Puits du Daguet jusqu'à la pointe, de quoi s'occuper une bonne heure et se les geler. Reprise ensuite de la désobstruction et ainsi pouvoir se faufiler en bas du ressaut entrevu la veille. Mais voilà ti pas que ça queute ! Pas vraiment, il y a bien une lucarne à quelques mètres du sol qui pourrait permettre de shunter le fond défendu par une fissure impénétrable à perte de vue. Ya plus ka remettre la gomme et élargir l'obstacle. Au delà, un nouveau petit puits de 5 à 6m se présente. Vu d'en haut, il n'y a pas de suite. Et vu du bas, c'est pareil :-( Comme de l'autre coté, une longue fissure (9 m au distoX) qui ne semble pas prête de s'élargir. Putain de fond, putain de gibier ! Estimation de la profondeur : -150m mais on sachant qu'on a toujours tendance à surestimer les distances, et vu le parcours en dent de scie, c'est probablement en deçà.  (*)

Dépités, Jack et Pascal doivent bien se rendre à l'évidence :fini la première... Reconditionner le matériel, lever le bout de topo supplémentaire et comme il est déjà bientôt l'heure du souper, se faire un plat de  nouilles. Commence alors le déséquipement. Pascal se coltine immédiatement un kit lourd comme un chevreuil ! Jack a vite fait d'en remplir un autre avec les cordes qui sera laissé vers -120 pour pouvoir remonter avec la foreuse et autres babioles tout en récupérant au fur et à mesure les amarrages. Que n'étaient-ils à trois pour cette explorations, le scénario aurait été tout autre...
En s'attendant a chaque difficultés pour se passer les sacs, la sortie se passe relativement bien. D'autant mieux qu'au bas du puits d'entrée, quelques étoiles sont visibles à travers une couverture nuageuse. Il doit être passé 22h00. Y'a plus ka se changer et rejoindre le bercail.

Miam Monster Miam
Vendredi: les fortes précipitations qu'ont connu Pascal2 t Fred hier toutes la journées ont repris de plus belle en fin de nuit, accompagnées de coup de tonnerre et d'éclairs. C'est le déluge, la paroi du Ger est balafrée de cascades. La pluie qui tambourine sur la bâche nous assourdi et il faut régulièrement vider les poches d'eau qui se forme au dessus de nos têtes. Le débit de la source à centuplé et envahit toute la prairie du camp avant de s'insinuer dans toutes les fissures aux alentours. Il ne faudrait pas être dans le Gouffre du Capéran aujourd'hui !
Bref une journée de repos pas vraiment de tout repos...

Amateurs de canyoning, c'est le moment pour enchainer 400 m de cascades

Samedi : enfin, le mauvais temps s'éloigne. La journée va pouvoir être consacrée comme prévu à ressortir le matériel laissé dans le porche du LG10 et l'acheminer jusqu'à la cuvette de la Pyramide où toutes les failles sont autant de pièges à neige et caillasses, c-à-d sans aucun espoir de passage. Par contre, en bordure de cette dépression, les quelques phénomènes répertoriés ont à nos yeux bien plus d'intérêt. Situés en hauteur dans la pente bien karstifiée, pourquoi un d'entre eux ne donnerait-il pas accès au delà des bouchons connus. Nos prédécesseurs n'ont pas eu cette chance à l'époque mais avec le temps, la donne peut changer. C'est dans cette optique que Jack revoit un à un les 4 ouvertures évidentes du secteur. Le PY10 est vite torché, simple faille étroite profonde de quelques mètres à peine, sans courant d'air, complètement colmaté. La grande faille ouverte duPY 11 est descendue en varappe sur une dizaine de mètres mais le fond n'offre rien de tangible. Affaire classée. 

PY10 ; -5 à tout casser, on peut le marquer d'une croix
Le PY12, trou d'homme offre par contre une verticale qui va en s'élargissant mais fini pas buter vers -15 sur un rétrécissement infranchissable et sans espoir de suite, ni courant d'air.

Nous avons sciemment destine le marquage PY13 au dernier trou pour que ça nous porte bonheur. Il faut dire que on entrée est des plus engageante et esthétique. Bien que relativement modeste (2x3m), une ouverture comme ça, ça ne peut qu'aller profond ! Bien qu'il nous ait toujours fait de l’œil (il en a d'ailleurs un peu la forme), un ancien spit en place nous avait fat dire qu'il avait été vu et catalogué. C'est enfin l'occasion de quoi il en est réellement.

Dés l'entrée, au départ d'une petite terrasse à à -2, un puits de 6 m donne sur un long nevé. Le genre d'amas qui à ces altitudes bouchent bien souvent les cavités. Mais aujourd'hui, Jack peut sans problème poursuivre vers le bas en se glissant entre neige. Pour ce faire, un fractio est placé (pas d'autre trace d'ancien amarrage). Une demi douzaine de mètres plus bas, un soupirail laisse entrevoir une possibilité de suite. Mais c'est surtout une petite lucarne latérale à hauteur d'homme qui attire son l'attention  Elle souffle et laisse entrevoir l'arrivée d'une cheminée mais surtout un cran de descente. Rejoint par Pascal, l'orifice est étiolé au marteau à spit, juste de quoi permettre au filtrant de service à passer derrière.et se retrouver au sommet d'un long ressaut (minimum 10 et puis ??) en escaliers qu'il juge imprudent de descendre en libre, bien que dans un calcaire bien compact, du style gouttière qui doit de temps à autre être active. A court de corde, la suite sera pour une autre fois... 

PY13
PY13

L'idée déjà évoquée de rester un jour de plus revient évidemment sur le tapis. Avec tout ce qui faut sur place et une météo au beau fixe, nous pourrions être fixés dès demain sur l'intérêt du PY 13. Mais rogner un jour sur la suite des vacances prévue quelques jours coté PSM ne fait pas l'unanimité. On replie donc bagages en terminant la journée par un portage à la jeep.

Dimanche : grand beau comme annoncé, l'idéal même si un peu trop chaud pour trier, ranger, inventorier, empaqueter, bref démonter le camp et reprendre e chemin de la vallée. En milieu d'après midi, la messe est dite. Trop tôt pour manger de l'isards à la Québotte mais qu'importe, Jean Michel nous en remet deux grands pots confits à sa sauce, de quoi organiser un souper en son honneur au local du club ! 

Apéro et potins en compagnie de Serge et c'est les adieux pour prendre la route vers Aramits et son camping municipal. Mais ça c'est une autre histoire et un autre compte rendu à venir.

En guise de carte postale




Grotte Saint-Anne

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Sainte-Anne reste la cavité "école" par excellence en  région liégeoise. C'est d'ailleurs peut-être la cavité qui a été la plus parcourue en Belgique (en dehors des grottes touristiques bien-sûr). Il n'est pas rare en parlant spéléo avec une connaissance ou l'autre s'entendre dire qu'il l'a visité étant petit avec son école, son patro, ses copains. Découverte en 1837, elle en a vu passer du monde. Déjà avec nous qui ne comptons plus nos descentes dans ce trou...


Faut avouer que Ste Anne se prête à merveille à la découverte du monde souterrain. Avec son kilomètre et demi de développement , ses 35m de dénivellation étagés sur 4 niveaux et puis sa rivière souterraine, elle a de quoi plaire et permettre un parcours adapté à tout public. Evidemment, d'un point de vue esthétique, elle n'est plus la merveille que la nature a façonné au cours des siècles mais au peu dire qu'au cours de ces dernières décennies, elle a tenu le coup malgré la forte fréquentation, et ce grâce à la prise en charge par les spéléos et la fédération UBS.

S'il vous arrive de prendre en charge des groupes, il existe un super dossier pédagogique sur la grotte que je vous invite à consulter ici :



Tout ça pour dire que nous y avons une fois de plus emmené des amateurs ce dimanche 11 décembre 2016 à la Grotte Sainte-Anne. Ils étaient 4 plongeurs de la Protection Civile emmenés par leur homologue membre du club Tom, tandis que Jack avait invité un ancien membre Claudy et son fils Yoram. Avec aussi coté encadrement Pascal  mais aussi en renfort notre jeune Colin qui n'avait jamais eu l'occasion de faire cette cavité incontournable. Pour le reste, prenez la peine de lire les légendes des photos du :

DIAPORAMA
(pressez la touche F11 de votre clavier pour voir en plein écran)




Trou Riga

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Décembre 2016, deux ans déjà que nous avons reçu des mains de JG  la clé du Trou Riga pour en assurer la gestion. Un petit tour s'imposait pour revoir l'état de la fermeture et tant qu'à faire terminer cette escalade entamée au fond de ce que les découvreurs (CPL) ont baptisé Réseau Rabanel.

Mise au programme cet après-midi en guise de mise en jambe avant notre soirée traditionnelle "Boudin de Noël", nous nous retrouvons à 8 devant la taque d'entrée : (Henri, Bobo, Pauline, Colin, Marjo, Robs, Jack + Flo). Il nous faut bien tout pour ouvrir le cadenas quelque peu grippé et entretenu dans la foulée.


A l'instar de son entrée rikiki , le trou Riga est une petite grotte au développement peu important, consistant  en boyaux étroits, blocs glissants et étroitures inconfortables. Mais pour qui fera abstraction de cette progression rébarbative, il présente malgré tout quelques attraits. Outre quelques parois au faciès inhabituel (traces d'érosion, présence de fossiles), la "Grande Salle" (que d'imagination ;-) ne laisse pas indifférent celui qui sait apprécier la présence de concrétions en tout genre. Ceci dit, ça n'en fera jamais une classique.


Pour vous en convaincre, rien de tel qu'un diaporama commenté 
(à voir en plein écran via la touche F11)


Quant à l'escalade, levons le suspens de suite, nous l'avons achevée (Robs) en franchissant (JCL) une étroiture verticale très sélective ne menant qu'à une cloche sans suite.. Mais une autre reste à faire ! A suivre...
Jack



Boue-din de Noël 2016

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Traditionnellement, bon an mal an, C7 organise fin d'année son "boudin de Noël. 

Il s'agit de se retrouver entre amis spéléos dans un endroit choisi pour partager un bon moment ensemble. A table (quand il y en a une !), on dresse quelques victuailles où le boudin de Noêl est la spécialité du moment, accompagné bien-sûr de liquide pour bien le faire passer, le tout avec modération :-)


Cette année, après les reptations dans le Trou Riga dans l'après midi,  nous avons eu la chance de pouvoir faire ça en soirée aux Grottes de Hotton, avec la bénédiction de la Direction que nous remercions vivement. 


Vue du Balcon (photo Vig/Abyss/JNS2010)
Avec en apéro, la visite du parcours touristique commentée par un guide inhabituel mais qui connait les lieux mieux que quiconque : l'entrepreneur spéléo qui début des années 2000 a aménager le réseau inférieur de la grotte.

C'est donc la vision technique qui fut le fil conducteur de la visite, avec la mise en évidence des exigences liées à l'exploitation touristique, à la sécurité et ses normes obligatoires, tout ça relevé de quelques croustillantes anecdotes. 

Et à la sortie, dans le hall, sans chichis, après la dégustation de moules fraîches, nous sommes passés au plat de consistance : les boudins de Noël, cette fois fournis en produits locaux par un artisan en circuit on ne peut plus court ! Un vrai régal. Et ce n'est pas les participants (ils se reconnaîtront) qui diront le contraire.

A découvrir via quelques modestes photos (L* et Jack) commentées regroupées ci-dessous :










 (touche F11 pour bine profiter du plein écran)
(sur fond de Led Zeppelin)


Merci à laboucherie Doyen-Kersch (Jemelle/Rochefort).




Pente-Côte d'Or

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Cela faisait longtemps que nous n'avions plus profité d'un week-end prolongé pour mettre au programme une cavité française. L'idée était de trouver un objectif original. Avec les 3 jours de la Pentecôte qui s'annonçaient, nous avions demandé l'autorisation d'accès le 4 juin 2017à la Porte Des Etoiles qui depuis 2012 permet d'atteindre l'immense réseau post-siphon de la Grotte dE Neuvon. 




Avec la bénédiction de J-Louis du CDS21 venu préalablement ouvrir la trappe d'accès située en plein champs sur les hauteurs de Plombières-les-Dijon, c'est par un radieux soleil que nous avons effectué matinalement la splendide marche d'approche d'une petite demi-heure pour atteindre le cabanon protégeant l'entrée.


Le matériel minutieusement préparé et la topo bien étudiée, l'équipement des puits d'entrée est confié à Jack et Christophe. Ils emportent 160 m de nouilles 36 moustifs et 5dev' pour descendre à -100. On comprendra de suite que ce n'est pas une formalité et qu'il faut bien s'appliquer pour faire ça dans les règles, d'autant que ça a été pensé pour éviter soit de souiller les parois (rappel guidé sur câble en place, prévoir une poulie) ou les chutes de pierres (pendules, MC aérienne et fractios plein pot). Heureusement, le brochage est irréprochable et pour qui est bien rôdé aux techniques de spéléo alpine, la descente est toute au plus sportive mais sans piège.Débutant, s'abstenir cependant.

On notera au passage l'incroyable boulot réalisé avant de percer à -40 le plafond de la salle Thomaths... Que de moyens et d'énergie mis en place pour aboutir, que de persévérance (8 ans...) il aura fallu pour permettre à tous d'avoir accès aux 20 bornes explorés début des années '70 derrière siphon !


Une fois débouché dans le plafond de la Cathédrale, on se rend de suite compte des dimensions de la galerie fossile ainsi recoupée. Dans ce qui est qualifié d'aval, on peut quasi courir sur 250 m jusqu'à un très beau volume magnifiquement décoré et puis aussi sur les murs des griffades d'ours des cavernes, dont on n'a d'ailleurs retrouvé à l'ouverture du réseau des ossements qui pourraient dater de 100.000 ans.... Difficile d'imaginer qu'un tel animal ait pu un jour venir jusqu'ici et y agoniser. Sans compter que des études ont démontré la présence de rhinocéros laineux et de lion...


Vers l'amont, hormis un premier ressaut sur coulée, 2 traversées en MC et une ou l'autre cordes à nœuds,  la progression est un long crapahut dans un vaste conduit unique comme on a peu souvent l'occasion d'en rencontrer sous terre et surtout sur une telle distance. Du moins dans nos contrées.


Il faudra parcourir ainsi près d'une borne avant de croiser l'affluent de l'Oasis et son minuscule point d'eau. A ce sujet, emportez suffisamment à boire, on sue des gouttes, même salopette baissée (conseillé).



D'ici, après avoir bifurqué via la magnifique galerie de l'As de Pique voyez le profil sur la photo), il faudra encore progresser sur +/- 500 m avant de traverser la salle de l'Avalanche (bien nommée) et ensuite sur +/-250m pour enfin croiser le l'actif par lequel tout le système a été initialement exploré. Au vu du gabarit du "boyau des billes" qui débouche ici, la rivière des Chailles a certainement donner du fil à retordre aux plongeurs qui ont du la remonter sur quelques 3 km avant d'atteindre le collecteur fossile où nous sommes.



La suite change un peu de style . Un court passage dans l'actif se présente et le cheminement devient nettement plus accidenté, assez chaotique. On parcourt ainsi plus d'un demi km jusqu'à un dernier volume plus large que haut, la salle du Putch. Ici tout au bout, on évitera de s'engager trop loin sur l'esplanade qui présente des formations de boue non protégées qu'il serait malheureux de piétiner.



Arriver ici aura déjà demandé à 8 personnes par loin de 5heures. Après une pause de 30 min, nous consacrons encore une demi-heure à visiter sur 250 m la galerie menant au réseau de la Porcelaine. C'est l'occasion d'admirer quelques décors qui valent le crochet. Au vu de la topo, aller plus amont devient une autre parie de manches. Mais pourquoi pas à envisager en prévoyant un bivouac (4 étoiles) ?



Le retour s'impose et demandera une paire d'heures pour revenir au bas des puits, et encore une autre paire d'heures pour remonter en déséquipant, de manière à sortir avant la nuit tombante, après un TPST d'une dizaine d'heures. 


Participants : PasC7al, C7hristophe, JaC7k, Robert de terre, Mathieu, Marjo, Thomas + Charlotte et Sylvain (RCAE)


Restait plus qu'à rentrer à Marigny Cahouët, à quelques 50min de route de là, où nous avions notre pied à terre . Un petit village on ne peut plus typique du coin, en bordure du canal de Bourgogne, où les parents de Charlotte offre aux passants du "camping au jardin" et mettent aussi à disposition une grange aménagée sommairement . MERCI à eux pour leur hospitalité et leur gentillesse. Voir Ferme de le Cure









Pour en savoir plus sur  sur la cavité, un lien vers
le site dédié

et un autre vers
le bulletin "Sous le Plancher" du SC Dijon


C-R Jack

Grands malades en ballade

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Alors qu'elle était attendue depuis des semaines avec impatience, il a fallu bien sûr que la pluie revienne précisément ce samedi 1 juillet 2017 alors que nous avions programmé pour ce week-end de la via ferrata et de la spéléo sur le site des Grands Maladesà Beez. Du coup, alors qu'il tombait des cordes,  les seuls grands malades à avoir malgré tout fait le déplacement, à savoir Robert de Terre, Charlotte (RCAE), Colin, Jack et Tom se sont réfugiés tout l'après midi dans le sous-sol de ce superbe site naturel en bordure de Meuse et à quelques encâclées de la ville de Namur..



L'unique 'accès encore possible actuellement à ce dédale souterrain se fait par le Trou des Charrues (le nom vient des charrues cachées dans l'orifice pendant la guerre par un agriculteur pour échapper à la réqisition des métaux ferreux par les Allemands)  

On l' atteint au bout d'une courte marche d'approche dans les bois par un sentier s'ouvrant sur la gauche à une petite centaine de mètres au delà de la barrière défendant l'accès au site d'escalade géré par le Club Alpin Belge.



 L'équipement !

L'entrée est défendue par un vilain talus très pentu. C'est un réel obstacle qu'il vaut franchement mieux équiper en fixe (C15, une broche au sommet, éventuellement une sangle pour fractio sur arbre), ce que nous avons fait car détrempé, il était à la limite de l'infranchissable.
 
Avec ses -45 m de dénivellé et ses petites verticales sans pièges, la descente n'est guère très compliquée. Le parcours est broché, sauf le dernier jet débouchant dans la carrière. Dommage. Il faut donc avoir prévu 2 plaquettes pour les spits en place + deux autres pour faciliter l'accès aux 2 broches placées au plafond du grand entonnoir (trop loin en fait, un anneau sur spit pourra vous permettre de rapprocher le premier amarrage de la margelle)

Vous lirez ou entendrez qu'une C50 suffit pour atteindre le fond. Attention, ça signifie dans ce cas que vous descendrez et remonterez les deux premiers ressauts en libre jusqu'à -20. 
Si vous préférez assurer le coup (par exemple avec des débutants), prévoyez une C20 (plus une sangle car la broche de tête est mal mise, la corde frotte). Mais ceci dit, c'est facile, seule l'étroiture d'entrée demande un peu de contorsion. Au total, prévoyez une quinzaine de moustifs.


La carrière

Elle est surprenante à plus d'un titre. D'abord par sa noirceur. La nature du calcaire fait que la lumière de nos éclairages est vraiment absorbée, assez déroutant. Le développement et les volumes sont étonnants. Au sol et sur les parois, les dépôts de calcite sont abondants et bien préservés, et ce en partie grâce à un balisage de protection en certain endroits mais pas partout. Fait de rubablises qui en ont vu, il n'est plus à mon sens très efficient. Il mériterait assurément d'être remplacer par des piquets et ficelles délimitant toutes les zones sensibles. C'est évidemment un gros boulot.

Côté historique des lieux, voici deux liens vers deux pages parmi d'autres pour vous éclairer sur son passé.
Une autre sur le site du  CAB

Pour le reste, pas de débauche de photos cette fois, si vous voulez visionner les superbes clichés de Gaëatn, je vous invite à télécharger l'article du GRPS dans le Regards 81




A part ce dépôt où sont rassemblées de nombreuses bouteilles de bières, le site est vraiment propre.


Contre toute attente, après le déluge de l'après-midi, la météo nous a réservé une soirée tranquille. Rejoints par Olivier, Amaury, Benja (RCAE), Mathieu et Marjorie + un invité SSN.

Et tant qu'à avoir obtenu le code d'accès, Oli et Colin clôturerons la journée par le parcours de la Via à la frontale !


Jack



 

Capéran de Ger 2016 - 1ère semaine

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Départ en masse ce jeudi 21 juillet 2016 -jour de fête nationale- pour notre énième (?) camp d'exploration sur le lapiaz du Capéran (Massif de Ger, Pyrénées Alt, Eaux-Bonnes). Nous ne sommes pas moins de 11 participants à faire les 1300 kms de route, certains via Bordeaux, d'autres via Toulouse.

Il y a cette année les "habitués" de C7 comme Pascal V, Greg Z, Jack L, Robert T (dit Bobo), Christophe B puis les p'tits nouveaux en la personne de nos ados : Coline, Amélie et Colin . Sont venus se greffer ou regreffer cette année à l'expé Luc B. (GRPS), Daniel L et Pascale S (GSC).

Tous nous nous retrouvons le soir à Gourette pour y souper (scandale, le resto la Québotte de notre ami Jean-Mi était fermée !) puis passer la nuit, qui à l’hôtel, qui dans le petit gîte loué pour la nuit près de la bergerie de la station. Seul Luc choisi la belle étoile, jusqu'à ce qu'un violent orage éclate... avec des chutes de grêlons gros comme des œufs de lagopèdes ! Il n'aurait pas été bon de subir ça en montagne, les tentes n'auraient pas supporté... 

Du coup, au petit matin du vendredi 22, nous hésitons longuement à monter aujourd'hui au plaa Ségouné pour entreprendre la marche d'approche, d'autant que la météo n'est pas des plus engageante. En attendant de se décider, il nous faut d'abord trouver un endroit pour stocker ici divers équipements persos, le matériel collectif de rechange et la nourriture prévue pour les deux autres semaines de camp. D'ailleurs, il aurait bien fallu une remorque au cul de la jeep pour amener tout ça !

Alors que nous faisons le tri devant la caserne de pompiers, débarque notre fidèle ami Serge (un des 8 habitants permanents du village !) qui illico s'arrange avec son Commandant pour nous mettre à disposition le hangar de la caserne où il nous explique qu'il n'y a plus de permanence assurée en été. Bonne chose de savoir que nous pouvons désormais bénéficier de ce pied à terre pour les prochains relais avec les équipes qui suivront. Dans la foulée, nous obtenons l'autorisation de la maréchaussée locale pour emprunter les pistes de la station en jeep. Merci Serge !


Entretemps, une éclaircie nous incite à tenter notre chance. Ce n'est pas la première fois qu'on se trouve sous les nuages à Gourette et au dessus des nuages en altitude. De fait, la première équipe à monter avec le Toy 4x4 (entassés) de PV bénéficie d'un rayon de soleil et part devant pour installer au plus vite le camp. Une seconde navette (à 7 dans l'habitacle !) amène les autres qui eux feront la marche dans le brouillard, ce qui en soi est l'idéal pour ne pas suer ! Les nouveaux venus auront bien l'occasion plus tard de profiter du paysage exceptionnel qui les entoure. Pour l'heure, ils n'ont qu'à mettre un pied devant l'autre dans les pierriers, névés et pentes herbeuses ;-)

Fin d'après-midi, tous le monde est arrivé en République Libre du Capéran. Les tentes montées, nous nous attelons au plus vite à couvrir l'abri en pierre de ses bâches; trois couches au total, excusez du peu (les deux vieilles qui ont souffert plus une relativement neuve). Pour faire vite, notre premier souper sera ce soir fait d'un bon gros potage et de repas en sachets. Ensuite, personne ne la fait longue pour profiter d'une bonne nuit bien méritée.

Samedi 23 : le beau temps reprend petit à petit le dessus, même si nous aurons droit à quelques épisodes "brouillageux". Au programme, second portage avec le matos spéléo (pour certains jusque sur le lapiaz de Ger, à l'entrée du LG10 qui sera notre premier objectif), foreuses, cordes et amarrages mais aussi acheminement de toute la nourriture nécessaire pour la semaine, viande et légumes frais y compris, y'a pas de raison qu'on se prive.


C'est certes Bobo notre tailleur de pierres qui en bavera le plus car en plus de sa claie sur le dos, il s'est mis en tête de faire passer une brouette de sa fabrication du Plaa Segouné au Capéran. Qui a déjà fait le trajet comprendra...

C'est qu'il lui tardait de mettre en œuvre la construction d'un mur supplémentaire à notre abri, de manière à faire un coin destiné au matériel. Six jours qu'il passera là-dessus ! Du matin au soir, à transporter sur sa charrette d'énormes cailloux choisis méticuleusement autour du camp (de plus en plus loin...), à les manipuler, les tailler et les empiler savamment, sans oublier les fondations. Avec l'aide de Thomas, d'Amélie et de Coline, il a ainsi monté un épais mur de pierres sèches de plusieurs tonnes. Avec en prime une étagère, un carrelages de dalles au sol et encore une table ronde en terrasse !Le bougre a même envisager un bain "débordant". C'est de là que doit venir l'expression"déplacer des montagnes" ;-)



Dimanche 24: Daniel et Pascale qui s'étaient consacré en priorité au portage de matériel collectif en refont un avec leur équipement, en faisant le tour par le lapiaz, le col du Clot Arnoux et les crêtes du Col de Ger, question de faire le tour du proprio et profiter du paysage, en particulier de la vue côté Pic du Midi d'Ossau, d'Anouilhas, des Arcizettes, du Cézy, du Pambassibé, de l'Amoulat, de la Pyramide et tout au loin de la chaîne de montagnes qui fait frontière avec l'Espagne. Un régal !



Côté Lapiaz de Ger, on passe à l'attaque. Pascal, Jack, Colin et Luc s'engagent dans le LG10, Gouffre des Arralhes, pour en terminer le déséquipement entamé en fin de camp à deux l'an dernieraprès avoir touché à -135m, sans espoir de suite.

Au prix d'acrobaties dans un puits, Jack vérifiera quand même un point d'interrogation qui au final ne sera qu'un parcours parallèle à la zone terminale. Remontée en ressortant 3 bons gros kits tout au long d'un parcours qu'on peut qualifier de "sportif" mais aussi "sélectif"avec son étroiture rébarbative "la Ziante". Luc pourra en témoigner ! Le seule espoir de ce gouffre reste finalement cette lucarne à ouvrir vers -25. Derrière, un puits nous attends. Il ne perd rien pour attendre.



Entretemps, Christophe et Greg se sont rués sur le Gouffre du Café Liégeois Glacé (BBS1) pour y déployer leurs forces et ...nos cordes. Rappelons qu'en 2012, nous y avions trouvé la suite vers -100 est descendu au delà jusque -250 environ où un méandre étroit débouche sur un nouveau cran de descente non franchi. Sa situation idéale sur le lapiaz, à la croisée des axes principaux en faisait un objectif prioritaire, la clé du massif peut-être ! De retour en 2013, il fallu bien constater qu'il était complétement bouché par la neige (avalanche ?)quasi jusque la gueule. Et quelle gueule!


 
Nous étions bien décidés cette année. de lu tirer les vers du nez ! Mais le bougre ne se laisse pas faire. Bien que les névés et autres pendeloques intérieures aient déjà bien fondu, le grand puits est très flotté, ce qui rend la descente engagée et glaciale. Mais le pire, c'est qu'un bouchon de glace encombre la faille qui donnait accès à la suite ! Nos deux transis décident de revoir ça demain avec quelques outils.



Lundi 25 : C'est Christophe qui s'y colle, avec cette fois un sac poubelle sur le dos pouressayer de rester au sec dans le grand puits. P85 d'après nos explos de 87/88 mais longueur remise en question et plutôt équivalente à 60m car contrairement à la configuration rencontrée en 2012 (base du puits bouchée), le fond du puits atteint donne sur un toboggan et une salle tapissée de glace, ce qui pourrait bien correspondreà ce que nous avions baptisé à l'époque "Caverna Magica". Bizarre...
Toujours est-il que Christophe ne parviendra pas à ne fusse qu'émousser la glace qui obstrue ce qui lui semble être le passage vers la grande fenêtre que nous avions baptisée "Stargate".

Daniel et Pascale suivant en topo, le trou est laissé équipé.Nos deux Carolos y retourneront d'ailleurs en soirée pourfaire les visées de l'entrée dans la pénombre, le laser du DistoX étant invisible au soleil ! Curieux  maintenant de comparer les notes topos à celles d'antan....

 

Sur ce temps, petit tour sous la barre du BBS1 pour Greg, Jack et Pascal, de manière à revoir et repointer les quelques phénomènes comme l'Ul"8" mais aussi les souffleurs UL14 (36 chandelles, connecté au Gouffre du Capéran), UL51 (chantier à l'arrêt) mais surtout Li Caillon (UL15) d'où émane toujours un courant d'air glacial. C'est décidé, s'il nous faut renoncer au BBS1, nous irons le revoir

Remontée au camp en érigeant une ligne de cairns qui sera bien pratique pour retrouver l'abri par mauvais temps ou par brouillard. Tout ça sous le cagnard mais on ne s'en plaindra pas !



Mardi 26  : Pascal et Colin ont pour mission d'aller voir ce que nous cache le Py 13. Rappelez-vous, c'est le superbe trou revu l'an dernier en fin de camp et où nous avions eu la surprise de passer sous un névé et trouver une lucarne derrière laquelleun ressaut oblique nécessitait un équipement.Le névé est cette fois encore 3m plus bas, si bien que deux directions peuvent être suivies. La première, via la lucarne, est donc un P10 débouchant dans une galerie confortable (2x3m) mais qui ne tient pas ses promesses car queute sur éboulis au fond et petite faille perchée impénétrable. Aucune suite visible. L'autre branche du puits d'entrée est elle colmatée par un bouchon de glace. Le n° 13 n'aura pas porté bonheur :-(
Topo levée, le trou est déséquipé. TPST : 4h


Jamais deux sans trois, c'est encore Christophe cette fois va déséquiper le BBS1. Luc qui on le sait aime le froid est son homme et pointera le fond avant de déséquiper la cavité qu'on ne manquera pas d'aller revoir à la prochaine occasion; en espérant que la suite sera à nouveau accessible. Les plaquettes sont laissées en place.



La troisième équipe, à savoir Greg et Jack, commence par une petite vérification dans l'UL8 qui décidément porte bien son n°, avec ses deux ouvertures. Au bas de ces deux ressauts de 5 m, il est bel et bien bouché, sans C.A.

Le duos'engage ensuite dans Li Caillon qu'ils rééquipent entièrement. A la foreuse, une dizaine de goujons sont placés et quelques sangles font le reste. Daniel et Pascale suivent pour en lever la topo, de manière à compléter le croquis existant qui représente très bien la progression. Nous en avions gardé l'écho d'un trou craignos mais bien nettoyé, et hormis l'étroiture d'entrée, il s'avère être très joli et agréable à descendre. 

Tout est repassé en revue sans surprise pour ensuite s'attarder au fond pour ausculter l'étroite méandre soufflant qui avait arrêté faute de moyen à l'époque Robs and Co. C'est avant tour pour ça que nous sommes là carnous avons maintenant de quoi lui faire la peau ! Une première séance d'acupuncture est réalisée dans la foulée. Il en faudra certainement beaucoup d'autres mais nous sommes convaincus que ça finira par passer.

Repas gastronomique, avec apéro en terrasse (pastis, cacahuètes), entrée (salade de concombres), plats de consistance(viande, oignons et féculent) sans oublier le dessert et la tasse de thé. Ce sera d'ailleurs comme ça tous les soirs, avec des menus aussi variés qu'appétissant. Ici, pas de lyoph, ni même hors de question de faire sa petite tambouille dans son coin.Nous préférons de loin la version collective, bien nourrissante et surtout conviviale. Avec il est vrai des ingrédients parfois millésimés... Ainsi par exemple, une sauce tartare cuvée 2011. Nickel !

Le ventre plein, c'est au balcon  que se termine la soirée, à se délecter devant le soleil qui n'en fini pas de se coucher sur la mer de nuages. Et pour ceux qui se relèvent la nuit pour aller pisser, il y a encore le ciel étoilé comme nul part ailleurs, sans oublier la voie lactée.

 




Mercredi 27:Pascal et Greg, accompagnés de Colin  reprennent sans ménagement et"volle gaz" les travaux de désob au fond de l'UL15. Fin de séance sur batterie vide mais avec une bonne avancée dans le méandre.



Jack à lui en tête d'aller voir de ses propres yeux l'intérieur de l'UL12, grosse glacière à flanc de la combe cachée, bien connue de touset soi-disant finie. Pascale lui emboite le pas.
Récup du matos perso à l'entrée de l'UL15 pour ensuite remonter sur la combe cachée, tout en jetant un œil sur tout ce qui est creux, comme l'UL 43(diaclase, marquage 94 mais a-t-il été descendu ?). Quelques pointages sont fait au GPS, notamment pour l'UL6. Fouille du pierrier au bas de la combe cachée, avec deux petits phénomènes (CC1 et CC2) pénétrés mais rapidement bouchés. Un troisième, près de l'UL12  est lui nettement plus intéressant mais sans suite évidente.


Une corde amarrée à une sangle et un vieux spit douteux permet à Jack de prendre pied sur le névé occupant la doline de l'UL12. Il se poursuit en pente raide dans ce qui s'avère être une grande failledans laquelle il vient mourir sur une terrasse ébouleuse qui donne sur un ressaut de 5m. A bout de corde; impossible de voir si à son pied l'amorce de méandre continue. Ca demande vérification mais à l'instinct, Jack est optimiste, ce gouffre à de l'allure et sa situation intéressante.



Jeudi 28 : retour à l'UL12 pour Jack avec Greg comme assistant en surface. La cavité est équipée cette fois tip-taupe, sur spits faute de foreuse disponible. Le dernier ressaut est équipé. A sa base, le névé vient mourir et laisse place à une fissure soufflante, large de 15cm, haute de 50. Deux mètres derrière, un élargissement significatif avale les pierres qui chutent sur une dizaine de mètres minimum... Un nouvel objectif est né ! A revoir demain, en réquisitionnant tout ce qui peut faire de la casse ! Le gouffre en qui nous croyons (même alignement que tous les phénomènes de la combe cachée) sera désormais leGouffre de la Combe Cachée !

Sur ce temps, Pascalet Colin(+ Tof ?) usent nos dernières cartouches au fond del'UL15, ce qui permet à notre jeune lézard de se faufiler au delà du rétrécissement pour s'arrêter directement sur un bombement précédant un court ressaut que Pascal lui interdira de franchir dans l'état. Mais ça semble bien continuer. Sortie en déséquipant la cavité entièrement (y compris plaquettes et la dév, attention ! )

En cie de Daniel, Luc remonte au LG 10. Etant à l'origine de la découverte de ce trou avec le GRPS, il a à cœur d'aller ouvrir la lucarne à -25. Avec la deuxième foreuse et quelques grignardises, il effectue un tiers du travail.

Vendredi 29 : tout le monde aspire à une journée de repos... mais personne ne se le permet.
Luc et Christophe veulent profiter de leur dernier jour et d'un accu neuf  pour effectuer, après déblaiement du massage de la veille, une seconde séance dans la lucarne au LG10. Les résultats ne sont pas à la hauteur de celle du puits qui leur restera inaccessible, mais il ne manque plus grand chose pour passer. Dépôt dans la foulée du matériel à la jeep pour soulager leur retour dans la vallée prévu demain.

Tom, Amélie et Bobo nous quittent pour rejoindre Gourette en direct via la pente herbeuse, une belle ballade en soi, bien que exigeante pour les cuisses...

Pour Jack, Pascal, Greg et Colin, fouille systématique de tout ce qui s'ouvre dans la combe cachée, dont le BBS3 et autres UL marqués pour la circonstance mais la neige ou les éboulis ont chaque fois raison de notre curiosité. Bref, à part l'UL12, et en bordure le BB2 à revoir, plus rien à espérer de ce secteur pour l'instant.



Samedi 30 : la première semaine se termine. C'est au tour de Coline, Christophe (dont les chaussures en ruine rendent définitivement l'âme, malgré les liens Colson) et Luc de nous abandonner. Tous nous rejoignons le Plaa Segouné d'où une navette 4x4 va les descendre et au retour prendre en charge la seconde équipe, à savoir Olivier S, Soleen, Amaury, Arnaud et Sylvaindu RCAE. Une seconde semaine débute mais cela devrait fairel'objet d'un autre compte-rendu ! 

Et pour compléter tout ça, je vous invite à lire l

Une volée d'images en vrac présentées jour par jour
 


JAC 2017

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Notre collaboration avec Plecotus en matière de protection des Chauves-Souris ne date pas d'hier. Nous avons à nombreuses reprises mener des sorties communes en vue de faire connaitre à leurs membres les sites souterrains de notre région, de le guider sous terre, les assister dans les comptages. Four à Chaux à Esneux, Brialmont à Tilff, diverses cavités d'Aywaille, Trou Riga, Grotte de Warre, Trou du Sang en sont des exemples. La topographie récente du Grand Banc fut tout l'an dernier une autre manière de les aider dans leur mission.

Au gré des recherches et visites, il était apparu que le petit Tunnel de Chanxhe en bordure d'Ourthe (commune de Sprimont) avait hébergé quelques grands rhinolophes (observation d'Hélène G.). Il s'agit d'une cavité artificiel à deux ouvertures que les spéléos du CRSOA avaient patiemment creusé aux abords immédiats de la résurgence du Trou Bleu, convaincus que derrière celui-ci devait circuler une importante rivière souterraine drainant l'immense vallon synclinal de Sprimont. On sait maintenant avec la découverte de la Grotte du Noù-Bleû combien ils avaient raison. Mais ils ne creusaient pas au bon endroit... et du coup, le chantier abandonné. Leur responsabilité quelque peu engagée en cas d'accident, ils décidèrent d'en condamner les deux entrées en plaçant deux grilles, malheureusement régulièrement vandalisées par des gamins du coin, avec les responsabilités que ça pourraient engendrer en cas d'accident. Une situation embarrassante pour tout le monde, y compris pour les chauves souris qui semblaient avoir déserter les lieux.

L'ouverture supérieure, avant intervention
Avec les Journées Action Chauves-souris organisée pour la première fois par Plecotus en lieu et place de la tradionnelle NEC (Nuit des Chauves-souris) ,l'occasion était trop belle pour apporter une solution que nous espérons définitive à ce problème d'accès et de protection. Et c'est donc conjointement avec la Commission Protection et Accès de l'UBS que j'ai proposé de consacrer une journée à ce site de manière à le sécuriser.

C'est ainsi qu'en ce matin du samedi 26/08/2017 , nous nous sommes retrouvés au Trou Bleu trois membres de Continent7 (Robs, Lionel et moi) + Albert Br (CRSOA) + Daniel L et Loran H (et son fils)  délégués ProtAc. Quelques sacs de sable, de ciments, de l'eau puisée sur place, quelques outils et les travaux commencèrent.


Le boulot était relativement simple puisqu'il s'agissait après nettoyage de condamner l'entrée supérieure en érigeant un mur de pierres (prises sur place), tout en veillant à laisser une petite lucarne pour permettre l'accès aux CS. Quand à l'entrée inférieure existante, elle fut l'objet d'adaptation afin de permettre ici aussi aux CS de passer mais aussi aux chiptérologues d'y accéder pour surveillance occasionnelle du site. Enfin, la pose d'un panneau didactique incitant le curieux à respecter la fermeture (cadenas) à été placé.


Les reliques retirées et aussitôt enlevées par un ferrailleur !

Maintenant que le tunnel est refermé et en principe protégé, les conditions d'obscurité, d'humidité, de tranquillité assurées, et pour autant que ça dure, les CS devraient retrouver ici des quartiers où elles pourront passer l'hiver à l'abri en toute quiétude. L'avenir nous le dira.


Un petit coup de peinture et une tole de renforcement sont prévus sur l'entrée basse
L'ouverture supérieure, après intervention. Approuvé par Virginie de Natagora !
CR JACk...


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